Nouvelles du Tibet

Informations parues dans Tibet Info du 18 mai au 7 juin 98

• Trafic d'organes : Commission
  Plusieurs parlementaires américains ont accusé le 4 juin le gouvernement de Pékin de favoriser le trafic d'organes, en particulier en provenance de prisonniers exécutés.
  « Il est clair que ces meurtres officiels font partie d'une entreprise à but lucratif », a affirmé le représentant républicain Chris Smith devant la commission des relations internationales à la Chambre.
  Pékin a toujours nié participer à ce trafic d'organes mais, selon des experts, cette pratique est courante.
  Un Thaïlandais, Somporn Lorgeranon, a même témoigné indiquant que de nombreux Thaïlandais se rendaient en Chine en raison de la pénurie d'organes en Thaïlande (due aux réticences liées aux traditions culturelles). Il a précisé avoir payé 30.000 dollars pour financer cette procédure à l'hôpital Zongshan à Canton. « Je ne sais pas si cela s'est passé le jour d'une exécution mais le médecin m'a dit après l'opération que le rein que j'avais reçu provenait d'un prisonnier exécuté », a-t-il dit.
  Un expert thaïlandais, Phaibul Jitpraphai, a souligné qu'il existait de nombreux réseaux « d'agents » impliqués dans ce trafic d'organes à destination des Thaïlandais.
  « C'est à cause de ces agents que certaines exécutions sont reportées parce qu'un patient n'est pas arrivé... C'est à cause de ces agents que quelque 100 000 Chinois qui attendent également des reins n'en auront jamais », a-t-il dit.
  Pour Tsuyoshi Awaya, professeur de droit à l'université de Tokuyama au Japon, la vente d'organes « est un secret de polichinelle en Chine », ajoutant que les intermédiaires en passaient même par Internet.
  Amnesty International a indiqué récemment que près de 90% de tous les dons d'organes chinois provenaient de prisonniers exécutés et que le nombre d'exécutions était passé de 2.000 en 1994 à 6.000 en 1996.
  Source : AFP 4 juin 98
  N 980607

• Dalaï Lama/Forum Droits de l'Homme
  Le Dalaï Lama a ouvert le 6 juin un forum international sur les droits de l'Homme au Tibet et en Birmanie à Osnabruck (Allemagne), où il séjourne 3 jours, en appelant à un « désarmement intérieur et extérieur ».
  Devant quelque 6 000 personnes rassemblées sur la place de la mairie, le prix Nobel de la paix a ajouté que la paix dans le monde ne pouvait être assurée à long terme que grâce à la paix intérieure des individus.
  Quelque 200 experts doivent discuter des voies possibles d'une émocratisation de la Birmanie et du Tibet lors de cette conférence d'une journée.
  Source : AFP 6 juin 98
  N 980606

• 15 moines arrêtés au Tibet
  Quinze moines ont été arrêtés au Tibet au cours d'une opération contre un monastère, après un mouvement de protestation ayant suivi début mars une tentative par des officiels de persuader des moines du monastère de Rongpo Rabten de dénoncer le Dalaï Lama. Les moines avaient défilé à l'extérieur du monastère, situé à quelque 400 km au nord-est de Lhassa, en scandant des slogans tels « le Tibet est libre » et formant des voeux pour le Dalaï Lama. Le monastère de Rongpo Rabten est connu de nombreux Tibétains en raison de son action de résistance contre les troupes d'occupation chinoises en 1959. Source : AFP / TIN
  N 980605

• Conférence des tibétologues
  Du 25 Juillet au 1er août 1998 se tiendra à l'Université d'Indiana, Bloomington, USA, la 8ème conférence internationale de l'Association internationale des Etudes tibétaines (IATS).
  Cette conférence, qui a lieu tous les quatre ans dans un pays différent depuis 1977, est l'occasion pour tous les tibétologues du monde entier de se retrouver pour échanger leurs travaux de recherche. Elle est aussi une opportunité pour les tibétologues occidentaux de rencontrer leurs collègues tibétains venus du Tibet et de Chine.
  N 980603

• Tian Anmen : conclusions correctes
  La Chine a une nouvelle fois écarté le 2 juin une éventuelle révision du jugement officiel sur les événements de Tiananmen, à deux jours du neuvième anniversaire de la répression sanglante du « Printemps de Pékin ».
  « Le Parti communiste chinois (PCC) et le gouvernement ont tiré les conclusions correctes des troubles politiques de 1989. Il n'est pas nécessaire de revoir cette question », a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Zhu Bangzao, au cours d'un point de presse.
  Les manifestations étudiantes, dont la répression a fait plusieurs centaines de morts dans le centre de Pékin durant la nuit du 3 au 4 juin 1989, sont toujours considérées officiellement comme une tentative de putsch contre-révolutionnaire.
  M. Zhu a également tenu à minimiser la manifestation qui a réuni dimanche près de 3 000 personnes à Hong Kong pour commémorer le massacre et demander une révision du verdict officiel, pour la première fois depuis le retour de la colonie britannique à la Chine, le 1er juillet 1997.
  Source : AFP 2 juin 98
  NB Une manifestation est également prévue le 4 juin devant l'ambassade de Chine à Paris, avenue George V, à partir de 20 h., ainsi que dans la plupart des grandes capitales.
  N 980602

• Sortie de « Kundun »
  Le film de Martin Scorcese « Kundun » est sorti le 27 mai sur les écrans français.
  C'est l'occasion pour les amis du Tibet de faire connaître la situation dans ce pays et d'exprimer leur solidarité avec la volonté de liberté des Tibétains.
  En réalité, le film de Martin Scorcese n'est ni une hagiographie du XIVème Dalaï Lama ni une oeuvre d'Histoire à la recherche d'un monde disparu, encore moins un film d'aventure.
  Alors qu'est-il ? Une parabole exemplaire, fondée sur une histoire vraie, celle d'un enfant né pour être regardé comme un dieu et comme un roi qui devient, par le fait des circonstances, un homme. Véritable métaphore de l'incarnation, on y reconnaîtra un thème déjà abordé par Scorcese, a ceci près que la « crucifixion » à laquelle échappe le Dalaï Lama, à travers le martyr de son peuple, le conduira à accomplir son destin humain : apporter au monde une sagesse millénaire, le « reflet du Bouddha » qu'il évoque à la fin du film et qui existe en chacun de nous, en aidant ceux qui le veulent à le vivifier, à l'éveiller.
  C'est un film sans complaisance ni facilités, qui montre aussi bien les faiblesses d'une cour divisée que l'avidité dominatrice de l'empereur rouge, Mao Zedong, sous le masque du grand frère bienveillant dont il cherche à se couvrir. Tout pour plaire aux bureaucrates de Pékin qui ne haïssent rien tant que la vérité !
  Les fans de Scorcese seront surpris et conquis, les amis du Tibet forcés à la réflexion, ceux qui espèrent en l'homme, qui ont foi dans l'immense potentiel de cet état en ressortiront confiants et résolus et souhaitons-le conscients du capital commun à préserver : le Tibet.
  Extrait de la Lettre du Tibet N. 45
  N 980531

• Création d'un Observatoire
  L'Observatoire de la Liberté en Asie Orientale a été créé au début de 1998 par un groupe d'universitaires, de journalistes et d'élus pour alerter les décideurs sur l'état des droits de l'homme et des libertés politiques et économiques en Asie. Créé à l'initiative d'Olivier Darason, député honoraire des Bouches-du-Rhône, cet observatoire est constitué par des universitaires comme Pierre Rigoulot, qui en assume la présidence, ou Jean-Luc Domenach, des journalistes comme Jean-Paul Ribes, Secrétaire Général, et des élus comme Noël Mamère et Pascal Terasse (vice-président). L'Observatoire a déjà organisé l'audition à l'Assemblée Nationale du dissident chinois Wei Jingsheng, et se propose par l'organisation de telles rencontres, de journées d'étude et la publication d'un Bulletin, d'informer les décideurs, hommes politiques ou chefs d'entreprises de l'état des libertés en Asie à une époque où l'insistance sur les aspects économiques tendrait à faire oublier que l'avenir de 2,5 milliards d'humains est également liée à l'évolution politique et à l'émergence de la démocratie.
  Contact : Jean-Paul Ribes, Secrétariat Général. Fax : 01 30 90 88 25
  N 980530

• R. Bernstein à l'Assemblée Nationale
  L'observatoire de la liberté en Asie Orientale recevra le lundi 8 juin 1998 à 17h30 à l'Assemblée Nationale Richard Bernstein, journaliste au New York Times et auteur de « Chine-Etats-Unis : danger » (Editions Bleu de Chine).
  Ce « best-seller » aborde la nécessité pour les Etats-Unis de prendre en compte le danger militaire représenté par l'intense course aux armements que pratique la République Populaire de Chine.
  L'autre invité de cette réunion est M. Nguyen Chi Thien, opposant vietnamien détenu pendant 27 ans dans les prisons du régime communiste.
  N 980529

• Manifestation 4 juin à Paris
  Afin de commémorer le massacre de la Place Tien Anmen en 1989, une manifestation est organisée par les démocrates chinois en France le 4 juin 1998 à partir de 20 h. face à l'ambassade de Chine Ave George V à Paris.
  Toutes les personnes qui se sentent concernées par la démocratie en Chine et la liberté au Tibet sont invitées à se joindre à ce rassemblement. N/M 980528

• Anniversaire du Dalaï Lama
  La communauté tibétaine en France invite tous les amis du Tibet et les associations de soutien à se réunir le dimanche 5 juillet dans l'après-midi à la pagode de Vincennes, pour fêter ensemble le 63ème anniversaire de Sa Sainteté le Dalaï Lama.
  A l'issue de cette cérémonie, un premier échange de vues aura lieu avec les représentants des associations de soutien concernant l'organisation de la manifestation du 15 mars 1999 à Londres. Pagode de Vincennes 40 Route de Ceinture du Lac Daumesnil 75012 Paris. Métro Porte Dorée
  N 980527

• Richard Gere soutient l'Inde
  L'acteur américain Richard Gere a défendu les essais nucléaires indiens, applaudissant l'Inde pour avoir eu le « courage » de faire face à la « menace » de la Chine, selon le Times of India du 23 mai.
  « Je ne vois rien de mal au fait que l'Inde avertit le monde qu'elle fait face à une menace, et que la véritable menace est la Chine », a déclaré l'acteur dans une interview au journal. Il a expliqué faire campagne aux Etats-Unis pour que l'Inde ne soit pas « punie » par les sanctions américaines pour avoir effectué cinq tests atomiques mi mai 98, et, selon lui, montré l'hypocrisie des puissances nucléaires.
  Tout en affirmant être pour une démilitarisation de l'Asie, Richard Gere a estimé que « les membres du Conseil de sécurité de l'ONU n'ont pas le monopole d'un développement agressif d'un arsenal d'armes de destruction massive ». Il a affirmé que l'Inde, qualifiée de « seule démocratie rationnelle en Asie », avait par ses essais souligné que la Chine était « le mauvais garçon et le fauteur de trouble qui a destabilisé l'Asie ».
  Il a cependant mis en garde New Delhi contre toute course aux armements nucléaires avec le Pakistan voisin et ennemi.
  Source : AFP 23 mai 98
  N 980526

• A Londres en 1999 !
  Les communautés tibétaines d'Europe, réunies à Londres les 23 et 24 mai derniers, ont accepté la proposition de la communauté tibétaine en Grande-Bretagne et des associations de soutien de ce pays pour que ce soit la ville de Londres qui accueille la manifestation européenne commémorant le 40ème anniversaire du soulèvement de Lhassa contre l'occupation chinoise en mars 1999.
  Parmi les propositions qui ont été faites lors de cette réunion, la communauté tibétaine en Suisse a proposé qu'une marche-relais traverse l'Europe jusqu'au port de Calais.
  La communauté tibétaine en France invite les associations françaises à se mobiliser sans tarder pour faire de cette manifestation, qui aura lieu le 15 mars 1999, un grand succès. La marche européenne devrait, si l'idée est retenue, débuter quant à elle le 10 mars. Comme les années précédentes, un dossier spécial sera créé dans Tibet Info pour donner plus de renseignements sur cette manifestation annuelle dès le début de 1999.
  Source : Communauté Tibétaine
  N 980525

• Ambassade de Chine Delhi attaquée
  Environ 150 Tibétains, parmi lesquels des moines et des religieuses bouddhistes, ont tenté le 23 mai d'attaquer l'ambassade de Chine à New Delhi pour protester contre le régime chinois au Tibet. Les forces de l'ordre ont stoppé les manifestants à une trentaine de mètres de l'ambassade et ont frappé certains à coups de bâtons, en blessant deux selon l'AFP et une douzaine selon AP, lorsque les Tibétains ont refusé de se laisser embarquer de force dans deux bus. L'un des Tibétains a pu grimper sur le mur de l'ambassade et jeter une brique à l'intérieur. Les manifestants, qui criaient des slogans tels que : « Libérez le Tibet » et « Chinois hors du Tibet », ont tous été interpellés.
  La violence inhabituelle de cette manifestation est attribuée à la frustration des jeunes Tibétains de ne pas voir la question du Tibet abordée sérieusement au niveau international, selon le Congrès de la jeunesse tibétaine (TYC), qui a indiqué que les Tibétains avaient voulu marquer l'anniversaire de la mort en prison de prisonniers politiques tibétains le 23 mai 1951 et de la signature sous la contrainte d'un accord légitimant la présence chinoise au Tibet (NdR : « Accord en 17 points » imposé par la Chine, mais que les autorités chinoises n'ont jamais respecté). N 980523

• Résolution du Parlement Européen
  Le Parlement européen,
  - vu ses résolutions précédentes sur la République populaire de Chine et le Tibet ;
  
  1. considérant que six activistes tibétains, à savoir Dawa Gyalpo, Dawa Tsering, Karma Sichoe, Palzom, Yndung Tsering et Kunsang, ont entrepris une grève de la faim à New Delhi le jour du 39e anniversaire de l'insurrection tibétaine contre les Chinois, et que, à leur 49e jour de jeûne, la police indienne a décidé de les arrêter au nom d'une loi interdisant le suicide,
  2. profondément bouleversé par le fait que, lors de l'intervention de la police, Thunpten Ngodup, un vieillard tibétain qui assistait les grévistes de la faim depuis le premier jour, s'est immolé par le feu en signe de protestation et est décédé ensuite dans un hôpital de New Delhi,
  3. considérant ce que les six grévistes de la faim attendent des Nations unies, à savoir :
     1. la reprise du débat sur le Tibet, sur la base des résolutions de 1959, de 1961 et de 1965,
     2. la nomination d'un rapporteur spécial pour le Tibet et d'un envoyé qui puisse promouvoir des initiatives visant à trouver une solution pacifique au problème tibétain,
     3. l'organisation, par la Chine, d'un référendum placé sous l'égide de l'Organisation des Nations unies, visant à constater la volonté du peuple tibétain,

  4. prenant acte du fait que cinq autres Tibétains ont entamé une grève de la faim illimitée,
  5. soulignant que ces phénomènes sont l'expression du désespoir du peuple tibétain, à l'issue de quarante ans d'occupation chinoise,
  6. prenant acte de la visite, organisée au Tibet, du 1er au 10 mai 1998, par la troïka de l'Union européenne, qui a chargé ses ambassadeurs accrédités à Pékin, dans le cadre du dialogue entre l'Union européenne et la Chine sur les droits de l'homme, de recueillir des informations sur la situation sociale, économique et politique du Tibet ;

  1. demande au Conseil et à la Commission, chacun dans le cadre de ses compétences, de s'employer à obtenir la nomination d'un rapporteur spécial de l'ONU pour le Tibet ;
  2. demande aux États membres de s'employer à obtenir que la question du Tibet soit inscrite aussitôt que possible à l'ordre du jour de la prochaine Assemblée générale des Nations unies ;
  3. appuie l'invitation qui a été faite par 1 300 parlementaires du monde entier au secrétaire général des Nations unies de rencontrer Sa Sainteté le Dalaï lama en guise de premier pas vers une action de médiation, sous l'égide de l'Organisation des Nations unies, entre le gouvernement chinois et le gouvernement tibétain en exil ;
  4. invite le gouvernement chinois à engager avec le Dalaï Lama des négociations politiques sur l'avenir du Tibet ;
  5. déplore que le Conseil et la Commission n'ait donné aucune suite à l'invitation qu'il leur avait faite de nommer un représentant de l'Union européenne pour le Tibet (résolution du 15 janvier 1998 sur la nomination d'un représentant spécial de l'Union européenne pour le Tibet) et demande au Conseil de procéder sans plus attendre à cette nomination ;
  6. juge insuffisantes les démarches entreprises par l'Union pour obtenir la libération du Panchen Lama, jeune Tibétain de huit ans, actuellement détenu dans un lieu secret par les autorités de la République populaire de Chine; 7.demande au Conseil de lui faire rapport au plus tôt sur la visite de la Troïka de l'Union européenne au Tibet ;
  7. demande à sa délégation parlementaire de soulever la question du Tibet lors de la prochaine visite qu'elle doit effectuer, en juin ;
  8. charge son Président de transmettre la présente résolution au Conseil, à la Commission, aux gouvernements des États membres, au secrétaire général des Nations unies, au président de l'Assemblée générale des Nations unies, au gouvernement de la République populaire de Chine et au gouvernement tibétain en exil.
  
  N 980521 (NB : version complète ici, la version Minitel ayant été résumée)

• La police tire sur les prisonniers
  Selon une lettre en provenance du Tibet, parvenue à Dharamsala, la police armée chinoise aurait tiré sur 150 prisonniers politiques tibétains le 1er mai, alors qu'ils manifestaient pacifiquement à l'intérieur de la prison de Drapchi. Le Tibetan Centre for Human Rights and Democracy, qui rapporte ce dramatique événement, précise que les manifestants réclamant la liberté de leur pays ont déployé un drapeau à l'intérieur de la prison. Après avoir brutalement tenté de réprimer la manifestation, les forces de sécurité auraient ouvert le feu sur les prisonniers désarmés. On ne sait pas combien de prisonniers ont été tués ou blessés. Il semblerait qu'un mort au moins soit à déplorer.
  Plusieurs détenus ont été placés dans des cellules d'isolement où ils ont eu à subir les atrocités des forces de répression.
  La prison de Drapchi, connue sous le nom de « Prison n. 1 » de la Région Autonome du Tibet (R.A.T.) tient enfermés plusieurs centaines de détenus, et parmi eux de très nombreux prisonniers d'opinion, condamnés à de lourdes peines pour avoir manifesté pacifiquement en faveur de l'autonomie ou de l'indépendance de leur pays.
  Source : WTN 16 mai 98
  N 980519

• Parlement Européen : 2 résolutions
  La Chine réagit avec violence à deux résolutions votées par le Parlement européen. Accusant les parlementaires européens de chercher à envenimer les relations sino-européennes, l'agence officielle Xinhua a protesté avec vigueur contre deux résolutions accusant la Chine d'organiser le trafic d'organes de prisonniers condamnés d'une part, et réclamant d'autre part la nomination d'une commission d'enquête des Nations-Unies et la nomination d'un rapporteur spécial pour le Tibet. « Ces deux résolutions empoisonnent l'atmosphère des relations européennes et vont tout-à-fait à contre-courant » ajoute Xinhua, citant le porte-parole du Ministère des Affaires Etrangères Zhu Bangzao. M. Zhu affirme que le gouvernement chinois interdit strictement le trafic d'organes, et que ces accusations sont infondées. On se souvient que deux hauts fonctionnaires chinois avaient récemment été interpellés aux Etats-Unis alors qu'ils proposaient la vente d'organes destinés à des greffes.
  En ce qui concerne la nomination d'un rapporteur spécial pour le Tibet, le porte-parole affirme que la Chine ne l'acceptera jamais, et que la question tibétaine est une affaire purement intérieure.
  Source : WTN 16 mai 98
  N 980518
  

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