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Nouvelles du Tibet
Informations parues dans Tibet Info du 8 déc 97 au 2 jan 98
- Pas de pardon pour Hollywood
La Chine a averti le 24 déc. "qu'elle ne pardonnera jamais" à l'industrie cinématographique américaine sa récente série de films consacrés au Tibet, accusés de "déformer totalement les faits historiques". Par la voix de son quotidien officiel de langue anglaise, le China Daily, Pékin estime que "compte tenu de la réputation d'Hollywood, rien ne lui permet de créer une nouvelle 'vérité', c'est-à-dire de tromper le public, surtout lorsque ces inventions sans scrupule blessent les sentiments d'une nation. Il ne lui sera jamais pardonné".
Dans son éditorial, le China Daily cite les cinq films qui selon le journal dépeignent le gouvernement chinois "soit comme un envahisseur brutal du Tibet, soit comme l'oppresseur impitoyable du peuple tibétain" : Sept ans au Tibet, Red Corner, Kundun, Wind Horse et Free Tibet. "Ces films déforment totalement les faits et les événements historiques", assure le China Daily. "La souveraineté chinoise sur le Tibet depuis toujours ne fait l'objet d'absolument aucune dispute historique", ajoute le quotidien.
Au cours des derniers mois, la Chine a régulièrement condamné l'interprétation de l'histoire et de la situation au Tibet développée par ces films, mais son courroux ne semble pas en passe de s'apaiser.
Au début du mois, Jack Valenti, le président de la Motion Picture Association qui représente l'industrie hollywoodienne, avait estimé à Pékin que le différend entre Hollywood et la Chine ne serait que "temporaire".
Source : AFP 24 déc. 97
NdR. : Voir à ce propos dans les "Archives des nouvelles", en rubr. 2, l'article de Jamyang Norbu, intitulé :"Danses avec les yacks" qui confirme au contraire la véracité de ces derniers films comparés à ceux produits auparavant, qui laissaient imaginer le Tibet comme un pays de rêve, tel Shambala...
N 971230
- Le Tibet appartient au Parti !
"Le ciel et le sol du Tibet appartiennent au Parti communiste chinois (PCC)", assure le Quotidien du Tibet dans un nouveau commentaire attaquant le Dalaï Lama et ses partisans.
Dans le numéro du 16 déc. reçu le 26 déc. à Pékin, le quotidien officiel ajoute que "Sans le PCC, il n'y a pas de nouveau Tibet socialiste", faisant écho à une chanson populaire en Chine à l'époque de la Révolution Culturelle (1966-1976). L'article, intitulé "Renforcer l'éducation spirituelle de la pensée et réaménager le Parti", est le 7ème d'une série de commentaires dénonçant le "séparatisme" du Dalaï Lama. "Le Tibet est la frontière où se défend l'unité de notre pays. Il doit depuis longtemps subir l'infiltration et le sabotage des partisans du Dalaï Lama. La lutte entre lui et nous est un combat long, compliqué et acéré. Il faut infliger selon la loi une punition sévère" aux indépendantistes. "Nous devons critiquer le Dalaï Lama, nous opposer au séparatisme et établir une vision juste du pays, de la nation, de la religion et de la culture", suggère le Quotidien du Tibet. L'organe du PCC dans la "région autonome" accuse régulièrement le Dalaï Lama d'être "la principale source d'instabilité" au Tibet.
Source : AFP 26 déc. 97
N 971229
- Tempête de neige au Tibet
De fortes chutes de neige ont provoqué un "désastre" dans le centre du Tibet depuis la mi-décembre, causant la mort de plus de 78 000 têtes de bétail, selon l'agence de presse Xinhua (Chine Nouvelle).
Aucun habitant n'a cependant trouvé la mort à la suite de ces chutes de neige. Selon Chine Nouvelle, les chutes de neige sont apparues avec 50 jours d'avance dans la préfecture de Nagqu, à environ 200 km au nord de Lhassa, la capitale de la "région autonome" du Tibet. Environ 260 000 personnes et cinq millions de têtes de bétail sont affectées par la catastrophe dans cette importante zone d'élevage.
Alors que la température moyenne atteint désormais -30 degrés C., le gouvernement du Tibet a dégagé les principales routes bloquées par la neige et acheminé des équipes de secours. Un prêt a en outre été débloqué pour permettre aux éleveurs de racheter du bétail, selon Xinhua.
Quelque 150 tonnes de céréales, 500 tonnes de charbon et 300 000 litres d'essence ont été acheminés vers les 110 communes frappés par les chutes de neige, selon l'agence.
Source : AFP 25 déc. 97
N 971227
- Référendum : Coordonnées du Rapport
Pour se procurer le rapport complet de la Commission Internationale des juristes (I.C.J.) de 365 pages, (Cf articles pages suivantes), vous pouvez contacter :
- Par e-mail : Nicolas Bovay (ICJ) : bovay@icj.org
- par courrier : I.C.J., 81 A av de Châtelaine, P.O. Box 216 Genève - Suisse
- par Tél (41 22) 979 38 00
- par Fax (41 22) 979 38 01
N 971226
- Référendum : réaction chinoise
La Chine a rejeté le 23 déc. l'idée d'un référendum d'autodétermination au Tibet avancée le 22 déc. par la Commission Internationale de Juristes. (Voir article suivant)
"Une auto-détermination est hors de question. Depuis des temps immémoriaux, le Tibet fait partie de la Chine. Les affaires du Tibet sont celles de la Chine et nous nous opposons à toute ingérence dans les affaires intérieures de la Chine de la part de forces étrangères", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Tang Guoqiang.
Selon M. Tang, les auteurs du rapport "n'ont aucune connaissance de ce qui se passe au Tibet ni de la politique du gouvernement chinois au Tibet". "Toute personne ayant une simple connaissance de base du Tibet ne parviendrait pas aux mêmes conclusions", a-t-il estimé.
La CIJ, basée à Genève, est une organisation non gouvernementale qui a statut de consultation aux Nations-Unies, à l'UNESCO, au Conseil de l'Europe, à l'Organisation de l'Unité Africaine,... Créée en 1952, elle a joué un rôle important dans la promotion de normes juridiques internationales, et dans le respect des Droits de l'Homme sur la planète.
Sources : AFP et WTNN 23 déc. 97
N 971225
- Référendum pour le Tibet
Dans un rapport de 365 pages remis le 22 déc. 97, la Commission Internationale de Juristes (CIJ), basée à Genève, estime que le droit international autorise le Tibet à déterminer librement son statut politique, indiquant que "l'autonomie" actuelle du Tibet n'est que fictive.
La CIJ documente ce rapport entre autres par les faits suivants :
- la répression chinoise s'est accrue dans la "région autonome" depuis 1996
- de nombreux cas de tortures, notamment à l'encontre de religieux tibétains ont été perpétrés.
- une campagne de "ré-éducation" sévit dans les monastères, mais également dans les écoles.
- Gedhun Choekyi Nyima, le jeune Panchen Lama reconnu par le Dalaï Lama, est toujours en détention, près de trois ans après sa reconnaissance.
- La Chine encourage le peuplement du Tibet par des colons chinois afin de dominer politique, sécurité et économie.
- un état de "guerre totale" a été déclarée à l'encontre du Dalaï Lama. [...]
La Commission suggère aux autorités chinoises d'ouvrir le dialogue avec le Dalaï Lama, et recommande un référendum où seuls pourraient voter les Tibétains (du Tibet ou en exil) et autres personnes qui résidaient au Tibet avant 1950, ainsi que leurs descendants. Le référendum devrait prendre place dans les régions où la population tibétaine était majoritaire à cette époque, (incluant donc des régions de l'ancien Tibet -Kham et Amdo- actuellement intégrées à d'autres provinces chinoises) et devrait permettre la restauration d'un Etat indépendant, une forme d'auto-gouvernement tout en restant lié à la Chine, le statut actuel des relations Chine-Tibet, ou n'importe quel autre statut librement choisi par les Tibétains.
Sources : AFP et WTNN 22 déc. 97
N 971224
- USA : pas de publicité pour Wei...
L'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch (HRW) a critiqué le 18 déc. la Maison Blanche pour avoir tenté d'empêcher la diffusion d'une interview de Wei Jingsheng, afin de ne pas compromettre ses relations avec Pékin. Dans un communiqué reçu à Pékin, l'organisation fait part de son "profond et complet effarement" après l'intervention de hauts responsables
américains auprès de la radio internationale Voice of America (VOA) et de la télévision Worldnet TV avant la diffusion de cette interview à destination du public chinois. "Il y a juste huit jours, le président (Bill Clinton) et Sandy Berger rencontraient Wei Jingsheng. Nous sommes stupéfaits par cette rapide volte-face. Nous ne pouvons qu'en conclure que ne pas offenser Pékin est plus
important pour l'administration (américaine) que de faire pression sur la Chine pour qu'elle relâche d'autres prisonniers politiques", indique l'organisation basée à Washington. VOA a finalement diffusé l'interview mais l'intervention de la Maison Blanche a conduit Worldnet TV à couper certains passages jugés risqués pour les relations sino-américaines.
HWR affirme avoir obtenu confirmation que l'ambassadeur des Etats-Unis à Pékin, James Sasser, et le conseiller à la sécurité nationale, Sandy Berger, avaient téléphoné aux responsables de VOA pour les mettre en garde contre les conséquences de la diffusion de l'interview. Selon le Wall Street Journal, l'ambassadeur a expliqué à ses interlocuteurs que diffuser l'interview compromettrait la libération d'autres prisonniers politiques chinois et violerait l'accord tacite entre Pékin et Washington selon lequel les Etats-Unis ne feront pas d'utilisation politique de la libération de Wei Jingsheng.
Source : AFP 18 déc. 97
N 971222
- "Courrier Internat." Spécial Tibet
L'hebdomadaire Courrier International consacre la couverture de sa publication de la semaine du 20 déc. au Tibet et aux 50 ans d'assimilation forcée dont est victime la population tibétaine.
De nombreux articles de la presse internationale s'inquiètent de la progression de la colonisation économique du Tibet par la Chine, accompagnée d'une politique de répression et de destruction culturelle. N 971221
- Panam : signature suspendue
L'Union Européenne a décidé de suspendre le projet de développement accordant un don de 7,6 millions d'ECUs à la Chine pour la région de Panam, au Tibet. Cette décision fait suite à l'information selon laquelle les autorités chinoises ont contraint un expert britannique à interrompre son travail d'éducation rural au Tibet et à quitter le pays.
La décision de l'Union Européenne a été annoncée par le porte parole du vice-président Sir Leon Brittan. Elle devrait permettre aux autorités européennes de clarifier sa situation.
Le porte-parole a rappelé que l'engagement des ONG agissant au Tibet constituait un point essentiel de l'accord. Les Parlementaires Européens s'étaient indignés de l'attitude du gouvernement chinois concernant ce projet qui demeure controversé.
Ce projet avait été élaboré en 1994, et visait à irriguer la région de Panam, afin de faire pousser des céréales, et développer la santé et l'éducation dans cette région. En janvier 1995, ce projet était suspendu, les Parlementaires et les groupes de soutien au Tibet faisant remarquer que ce projet était mal préparé, et qu'il risquait d'encourager l'immigration de colons chinois plutot que de profiter à la population tibétaine. Ils demandaient plutôt à ce que l'aide européenne soit attribuée prioritairement à de petites unités, contrôlées par des ONG, plutôt qu'en une aide massive remise aux autorités chinoises, sans contrôle à postériori. Les céréales prévues (blé) sont en effet plus adaptées à la nourriture des Chinois, et non à celle des Tibétains qui se nourissent plutôt d'orge, pour la "tsampa". En janvier 1997, Sir Leon Brittan confirmait que le projet serait désormais étudié d'une façon "plus ouverte et transparente" que par le passé et incluerait Médecins Sans Frontières et Save the Children Fund comme ONG partenaires.
Source : TIN 18 déc. 97
N 971219
- Coordinateur Tibet Européen ?
Dans une question écrite publiée par le J.O. du 18 déc, le Sénateur Claude Huriet appelle l'attention du Ministre des Aff.Etrangères sur l'intérêt qu'il y aurait à proposer la nomination d'un coordinateur spécial sur le Tibet. Rappelant la décision américaine et la proposition du Sénat australien, l'elu
français souhaite que la France présente l'idée d'une telle nomination à ses partenaires européens. Il souligne qu'une telle décision marquerait l'engagement constant et inaliénable de la France et de l'Europe "d'oeuvrer résolument et continuement en faveur du respect des Droits de l'Homme partout dans le monde".
N 971218
- Panam : communiqué
"Constatant les entraves (refus de visas, suspension de permis,...) mises par le gouvernement chinois à l'action des O.N.G., dont certaines sont présentes au Tibet depuis plusieurs années, le Comité de Soutien au Peuple Tibétain demande aux Parlementaires Européens de faire en sorte que la Commission Européenne suspende la signature du projet d'aide au développement intégré de la région de Panam (Tibet). Ce projet offre à la Chine un budget de 7,6 millions d'ECUs payés par les contribuables européens. A la demande des Parlementaires, la présence et l'intervention des O.N.G. étaient une condition à l'engagement financier de l'Europe.
Les difficultés récentes ainsi que le refus de principe exprimé par la Chine devraient servir de mise en garde aux gouvernements européens pour qu'ils évitent tout engagement à la légère et exigent des garanties formelles concernant les conditions posées par le Parlement Européen. Le C.S.P.T. appuie les déclarations de Madame Glenys Kinnock, membre du Parlement Européen, réclamant la suspension du projet. Il invite toutes les associations agissant pour le Tibet à saisir les Parlementaires nationaux et Européens de cette question."
Source : CSPT, 17 déc 97
N 971217
- Difficultés pour les ONG au Tibet
Les autorités chinoises ont contraint l'un des experts non gouvernementaux travaillant au Tibet à quitter le pays. Deux autres Européens travaillant pour des ONG au Tibet se sont vus retirer provisoirement leurs permis au mois de juin dernier. Le premier, une éducatrice spécialisée travaillant pour l'organisation "Save the Children Fund", sur un projet en cours depuis plus de six ans s'est vue refuser un permis de séjour, sans que les autorités chinoises aient fourni la moindre explication. Quant aux deux autres experts, travaillant depuis longtemps au Tibet sur des actions de santé publique, on leur a fait savoir qu'ils étaient au Tibet depuis trop longtemps. Toutefois, ils ont pu obtenir un accès partiel à leur région de travail après que les dirigeants de Médecins Sans Frontières-Belgique se soient rendus à Lhassa pour résoudre le problème.
Ces difficultés imposées par le gouvernement chinois aux travailleurs sociaux Européens agissant pour le compte de grandes ONG se produisent précisément au moment où le projet très controversé d'aide au développement de la région de Panam (Tibet, près de Shigatsé), offrant à la Chine un budget de 7,6 millions d'ECU, doit être signé par le Commissaire Européen Sir Leon Brittan. La Chine a toujours refusé l'intervention des ONG Européennes dans le projet Panam, bien que cette disposition ait été l'une des conditions posées par la Commission Européenne à la signature de cet important budget d'aide. Les différents gouvernements européens, dont celui de la France, qui fourniront les moyens de financement du projet ne semblent pas avoir été informés des entraves mises par la Chine à l'action des O.N.G. Depuis le début, il semble que les fonctionnaires et responsables de la Commission Européenne se soient montrés très avares d'informations à ce sujet, n'hésitant pas à travestir le cas échéant certains éléments sur lesquels les Parlementaires Européens auraient exigé des éclaircissements. Ils ont à nouveau refusé de répondre aux questions qui leur étaient posées sur les récents problèmes de visas aux employés des ONG. C'est pourquoi Mme Glenys Kinnock, Député Européen, a réclamé que la Commission "suspende toute signature du projet jusqu'à ce que la possibilité pour les O.N.G. de remplir leur mission soit assurée". Elle a rappelé que dans plusieurs de ses résolutions, le Parlement avait exigé de façon catégorique que les ONG soient partie prenante de ce projet, notamment afin de vérifier que le bénéfice de l'aide européenne revenait bien aux Tibétains.
Source : TIN
N 971216
- Représentation tibétaine à Taiwan
Mme Kesang Takla est arrivée le 6 déc. à Taiwan, où elle doit occuper les fonctions de Directrice de la Fondation Culturelle et Religieuse, 12ème représentation tibétaine à l'étranger. Mme Takla représentait auparavant le Dalaï Lama à Londres.
L'ouverture de ce bureau à Taiwan avait été décidée lors de la récente voyage du Dalaï Lama dans l'île, et marque un rapprochement entre les Tibétains et les Taiwanais.
(Le mari de Mme Takla avait été l'un des fonctionnaires tibétains présents lors de la signature de "l'Accord en 17 points" imposé par Pékin à la représentation tibétaine en 1951).
N 971215
- "Leaders in Tibet" - T.I.N.
Le T.I.N. publie un annuaire des principaux dirigeants au Tibet et des institutions de la "Région Autonome" rattachée à la Chine. Dans cette première étude approfondie, on découvre que si la politique chinoise consiste à placer un certain nombre de Tibétains à des postes honorifiques, parfois temporaires, notamment à la direction d'organismes qui ne disposent d'aucun pouvoir, la
structure réelle d'administration et de gouvernement de la Chine au Tibet est majoritairement tenue par des cadres qui ne sont pas d'origine tibétaine. Les chiffres sont particulièrement parlant en ce qui concerne l'armée ou la direction des régions. L'étude qui porte sur environ 1200 cadres - ce qui
ne constitue évidemment qu'une petite partie du personnel politico-administratif au Tibet - constitue néanmoins un exploit. Elle comporte également une description très précise de la manière dont est organisée l'administration au Tibet et comporte des biographies précises de chacun de ses dirigeants.
Un document essentiel pour ceux qui veulent suivre avec attention l'évolution de la situation au Tibet.
Tibet Information Network,
City Cloisters, 186-196 Old Street, London EC1V 9FR, UK N 971214
- Gyaltsen Norbu en Suède
Une délégation de la "Région Autonome du Tibet" (sous contrôle chinois), a visité la Norvège du 6 au 9 décembre avant de se rendre en Allemagne. Elle était conduite par M. Gyaltsen Norbu, gouverneur de la R.A.T. et a été reçue par le Ministre des Affaires Etrangères. Des listes de prisonniers, incluant le jeune Panchen Lama, ont été présentées, et un dialogue a pu s'établir sur l'importance de préserver la culture, la religion, et la langue tibétaine. Toutefois, il semble que M. Norbu n'ait pas renoncé à s'exprimer dans la langue de bois caractéristique des apparatchiks chinois en affirmant que les relations sino-tibétaines étaient excellentes et qu'il était faux que de nombreux Chinois se soient installés au Tibet. Il a nié que de nombreux prisonniers de conscience soient détenus et a affirmé que le jeune Panchen Lama se trouvait "en Chine" et jouait au football ! Sans autre précision. Plusieurs Parlementaires ont confié leur insatisfaction devant le caractère dilatoire de ces réponses.
M. Gyaltsen Norbu, qui a fait toute sa carrière dans les organes de répression policière et judiciaire était accompagné de son épouse et d'un officiel chinois Yang Zhikuan, qui semblait être le véritable chef de la délégation. Différents projets de préservation de sites et de restaurations de monuments
ont été mis en place. Le Gouvernement Norvégien n'a pas caché son ambition de jouer les médiateurs dans le conflit sino-tibétain, comme il l'a fait avec succès au Moyen-Orient.
Source : Tibet Information Network
Le T.I.N. vient de publier un livre "Leaders in Tibet" recensant plus de 1200 cadres en fonction au Tibet, avec la biographie des 100 plus importants, et de nombreux autres renseignements. N 971214
- Grand Prix pour "7 ans au Tibet"
"Sept ans au Tibet", de Jean-Jacques Annaud, a obtenu le grand prix du 14ème festival international du film d'Autrans, consacré à la montagne et à l'aventure, qui vient de se tenir dans cette station de l'Isère.
Le jury, présidé par le cinéaste Georges Lautner, et comprenant notamment Moustaki et José Giovanni, a décerné ce prix lors de ce Festival qui s'est déroulé du 3 au 7 décembre.
Dans la section des courts métrages, le grand prix a été attribué à "Mister Karim" de Laurent Chevallier, un porteur de l'Himalaya.
Source : AFP 9 déc. 97
N 971212
- La preuve par l'absurde
La défaite du Kuomintang du président taïwanais Lee Teng-hui (face au Parti Démocrate Progressiste, favorable à l'indépendance de Taiwan) lors des élections municipales du 29 nov. prouve que les électeurs taïwanais sont hostiles à l'indépendance de leur île et souhaitent une réunification avec Pékin, affirme le 8 déc. le China Daily. "La principale cause de l'échec du Kuomintang aux élections locales, c'est que Lee Teng-hui a aveuglément suivi une politique indépendantiste et ignoré l'espoir populaire d'une amélioration des relations entre les deux rives du Détroit".
Le China Daily refuse de voir dans la victoire du DPP un désir populaire de séparation du Continent, mais simplement une défaite du parti au pouvoir, accusé de favoriser une indépendance progressive de l'île.
"Le peuple de Taïwan a commencé à perdre confiance dans le Kuomintang, s'est fatigué de Lee Teng-hui qui a mené une série d'actions contre la volonté du peuple", estime le quotidien.
Source : AFP 8 déc. 97
Question : le Président chinois regarderait-il les "Guignols de l'info" ? (Humour !)
N 971211
- Groupe Tibet reconstitué
Dans un communiqué du 5 déc. 97,
le député RPR de Côte d'Or Louis de Broissia confirme la reconstitution du groupe d'études parlementaire sur les problèmes du Tibet à l'Assemblée Nationale. "Le groupe continuera à faire connaître la cause tibétaine au Parlement dans ses aspects tant territorial et national, qu'humains et spirituels, trop souvent occultés en raison d'impératifs économiques (...)" Louis de Broissia était déjà le Président du Groupe d'Etudes sur la question du Tibet de la législature précédente, et en avait été le co-fondateur en 1990 avec le député socialiste J-Michel Belorgey. N 971210
- Le "10" mars 1998 à Paris (erratum)
La manifestation européenne de solidarité avec le Tibet 1998 aura lieu (après Bruxelles en 1996 et Genève en 1997) à Paris : le dim. 8 mars 1998
Une association a été constituée entre les différents groupes agissant pour le Tibet afin d'assurer la coordination technique de cet événement. "Tibet 1998" a son siège 84, Bd A. Pinard 75014 Paris. Retenez d'ores et déjà votre journée du 8 mars pour être tous présents à Paris ce jour là. Et si chacun essayait de venir avec 10 amis ? (Un dossier plus complet sera en rubrique "1 Dossiers" en janvier) N 971209
La reproduction des textes ci-contre est autorisée et encouragée sous la condition exprès de mentionner : « Source : 36 15 Tibet Info » + les autres sources mentionnées dans chaque article, ainsi que la date. Exemple "Source : 36 15 Tibet Info / AFP, 15 jan 98". Merci de respecter ces différents copyrights.
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