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Nouvelles du Tibet

Informations parues dans Tibet Info du 1er au 31 janvier 2002

16. Jack Lang reçoit deux Tibétaines (31/01)
15. Le Dalaï Lama en bonne voie... (30/01)
14. Le Dalaï Lama hospitalisé (28/01)
13. Prière de longue vie pour le Dalaï Lama (28/01)
12. Initiation de Kalachakra reportée (26/01)
11. Ngawang Choephel : plus de précisions du T.I.N. (25/01)
10. Ngawang Choephel : Déclaration du TCHRD (24/01)
9. Ngawang Choephel libre depuis le 20 janvier (22/01)
8. Chine 2001. Triste bilan... (18/01)
7. Un peu de repos pour le Dalaï Lama (16/01)
6. Rapport Tibet 2001 du TCHRD (14/01)
5. Animan : 2 articles sur le Tibet (13/01)
4. Shangri La existe ! :-) (12/01)
3. La Chine bon apôtre ! (11/01)
2. Deux nonnes tibétaines témoignent en France, fin janvier (08/01)
1. Une heureuse initiative... (01/01)

Jack Lang reçoit deux Tibétaines

Le ministre de l'Education nationale Jack Lang a reçu le 28 janvier deux religieuses bouddhistes tibétaines, venues en Europe témoigner de la situation et des conditions de détention au Tibet (Voir le dossier spécial Janvier 2002).
Pour avoir manifesté en faveur de la liberté, Choying Kunsang et Passang Lhamo, 31 et 26 ans, étaient restées emprisonnées quatre et cinq ans, jusqu'en 1999, à la prison de Drapchi, près de Lhassa, la capitale du Tibet contrôlé par la Chine depuis 1959.
Les deux femmes, accusées de "crimes mettant en danger la sécurité de l'Etat", racontent avoir fait l'objet de tortures, séances d'endoctrinement et violences physiques et morales.
Le 28 janvier au soir, Jack Lang s'est dit en les recevant au ministère "convaincu que les autorités chinoises se grandiraient à reconnaître l'originalité tibétaine, sa langue, sa culture, ses traditions, sa religion".
"C'est un trésor humain incomparable qui doit être pleinement respecté", a déclaré le ministre, qui avait rencontré il y a un an le Dalaï Lama, et a ajouté que "les portes des écoles françaises sont ouvertes pour faire connaître la situation du Tibet".
Selon une des nonnes, Choying Kunsang, "la situation au Tibet et en particulier dans les prisons empire et la liberté religieuse n'existe pas".
A l'invitation d'Amnesty International et de plusieurs associations de soutien aux Tibétains, les religieuses, qui vivent désormais en exil à Dharamsala, en Inde, ont entrepris un tour d'Europe, qui les a déjà conduites en Irlande. Après la France, elles doivent se rendre en Belgique, en Italie, aux Pays-Bas et à Genève où elles comptent interpeller la commission internationale des Droits de l'homme de l'ONU.
Source : AFP 28 janvier 02

Ajouté le jeudi 31 janvier 2002 par Tibet info.

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Le Dalaï Lama en bonne voie...

Le Dalaï Lama récupérait le 28 janvier d'une infection intestinale dans un hôpital de Bombay où il est soigné, a déclaré son secrétaire personnel.
Des médecins de l'hôpital de Lilavati ont dit qu'il était souriant et pourrait bientôt sortir.
Selon son secrétaire, Tenzin Tethong, l'infection intestinale "est sous contrôle. Depuis le début du traitement aux antibiotiques, on a constaté une amélioration visible. On s'attend à ce qu'elle se poursuive", a-t-il dit. Les médecins devaient procéder à d'autres examens dans la journée du 28.
Source : AFP 28 jan 02

Ajouté le mercredi 30 janvier 2002 par Tibet info.

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Le Dalaï Lama hospitalisé

Sa Sainteté le Dalaï Lama lors de son entrée à l'hôpital. Copyright I.T.I.M.Le Dalai Lama a quitté Bodh Gaya ce 27 janvier à bord d'un hélicoptère puis d'un avion militaire indien pour se rendre à Mumbai où il est entré à l'hopital Lilavati à pied, en saluant les caméras et les journalistes présents. Les médecins ont annoncé qu'ils feraient une déclaration de presse le 28 janvier à 12h30 sur l'état de santé du leader tibétain.
Les rituels de longue vie auxquels Sa Sainteté devaient participer, puisqu'ils lui étaient destinés, ont été annulés. Le Karmapa a donc lui aussi quitté Bodh Gaya aujourd'hui entouré de nombreux gardes de sécurité.
Une chaîne d'information indienne a déclaré le 25 janvier que des 'terroristes étrangers' qui ciblaient Sa Sainteté le Dalai Lama auraient été arrêtés et seraient interrogés par la police indienne. Les nouvelles affluent de toutes parts jetant les Tibétains dans la confusion et l'angoisse. Nombreux sont ceux qui ont décidé d'implorer leur chef spirituel de prendre un repos prolongé de plusieurs mois et de renoncer, entre autres, à un voyage à New York programmé pour avril prochain.
Source : Correspondant Tibet Info Dharamsala.

Ajouté le lundi 28 janvier 2002 par Tibet info.

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Prière de longue vie pour le Dalaï Lama

Pour ceux qui le souhaitent, voici une version "courte" de la prière de longue vie pour le Dalaï Lama, récitée ces jours-ci par de nombreuses personnes dans le monde :

" Dans la terre pure entourée d'une chaîne de montagnes ennneigées
 Il est la source de tous bienfaits, de tous bonheurs,
 Que la vie de "L'Océan Détenteur des Enseignements", le puissant Avalokiteshvara
 Dure des temps infinis
"

Transcription phonétique de la prière tibétaine :
 Kangri rawé korwé shing kam sou
 Pentang déwa malu djoungwé né
 Tchenrézik wang tendzin guiamtso yi
 Shap pé kelkyi partou tenkyour tchik

(Traduction Padmakara)
Source : Correspondant Tibet Info Dharamsala.

Ajouté le lundi 28 janvier 2002 par Tibet info.

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Initiation de Kalachakra reportée

Sa Sainteté le Dalai Lama vient d'annoncer au public réuni à Bodh Gaya que, pour des raisons de santé, il ne sera pas en mesure de donner cette année l'enseignement du Kalachakra.
Selon de récentes informations, le Dalai Lama souffrirait d'hyper-tension. Les médecins consultés lui avaient vivement conseillé de prendre du repos à Delhi avant de se rendre à Bodh Gaya, rajoutant que l'initiation du Kalachakra qu'il projetait de donner nécessitait un potentiel d'énergie dont il ne disposait pas.
Depuis plusieurs années, les secrétaires de Sa Sainteté ne cachent pas que ses médecins personnels lui demandent instamment et fréquemment de limiter au plus ses entretiens publics ou privés afin de ménager sa santé. Le leader tibétain souffrirait surtout de fatigue à cause de ses trop nombreuses activités et trop nombreux voyages. Pour sa part, le Dalaï Lama a tenu à s'adresser aux participants venus parfois de très loin. Il leur a précisé :
"En temps normal, je suis en très bonne santé. C'est pour cela que je n'ai pas tenu compte des avis de mes conseillers qui me recommandent toujours de me reposer. J'ai eu tort. Il est vrai que lorsque je suis revenu de l'Inde du sud, j'étais en très bonne forme, et quelques jours après, j'ai voulu faire un pèlerinage à Nalanda et au Pic des Vautours... J'ai énormément transpiré et j'ai eu des douleurs abdominales qui n'ont fait que s'amplifier... [une forme de gastro-entérite. NdR] Lorsque j'avais 37 ans, j'ai eu une jaunisse mais je m'en suis vite remis. Je pensais qu'il en serait de même cette fois-ci.
D'ordinaire, je recommande aux gens de ne pas être stupides et de prendre du repos quand ils se sentent fatigués. J'ai eu tort de ne pas avoir appliqué ce conseil à mon propre cas. J'ai donc pensé qu'il valait mieux que je reporte ces enseignements de Kalachakra au 11ème ou 12ème mois du calendrier tibétain de l'année prochaine.
Ne soyez pas déçus de ce report. La raison éminemment spirituelle qui vous a poussés à venir dans un endroit sacré comme Bodh Gaya vous apportera de nombreux mérites pour chaque pas que vous y accomplirez
".
Parmi les nombreux laïcs et religieux présents à Bodhgaya, le jeune Karmapa Ugyen Thinley Dorjee participera à la prière collective pour la longue vie du Dalaï Lama le 30 janvier.
Source : WTNN et correspondant Tibet Info, Dharamsala

Ajouté le samedi 26 janvier 2002 par Tibet info.

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Ngawang Choephel : plus de précisions du T.I.N.

Récapitulatif du Tibet Information Network (Londres).
Ngawang Choephel, qui purgeait une peine de prison de 18 ans pour espionnage, a été libéré pour raisons médicales et est arrivé par avion de Pékin à Détroit aux Etats Unis dimanche 20 janvier.
La libération de Ngawang Choephel après 6 ans d'emprisonnement, semble être liée à la rencontre entre le président des USA George Bush avec son homologue chinois Jiang Zemin le 21 février à Pékin. Alors que ces dernières années plusieurs dissidents chinois de renom ont été libérés, la libération anticipée et le rapatriement d'un prisonnier politique tibétain dans un autre pays est sans précédent.
Ngawang Choephel, un ancien étudiant de l'institution Fulbright a fait l'objet d'une importante campagne internationale de la part entre autres de politiciens américains. Il devrait retourner en Inde, son pays de résidence, pour y retrouver sa mère Sonam Dekyi et d'autres membres de sa famille après avoir reçu des soins médicaux en Amérique.
Ngawang Choephel a été libéré pour raisons médicales conformément à ne loi du ministre de la justice (chinois) de 1990 stipulant que les prisonniers qui ont contracté une maladie grave et chronique non guérie par des traitements médicaux (en prison) et qui ont purgé au moins un tiers de leur condamnation sont à même d'être libérés pour raisons médicales. Cette information a été communiquée par John Kamm de la Fondation Dui Hua, un organisme de défense des droits de l'homme basée à San Francisco. John Kamm, un ancien homme d'affaires et directeur de la filiale à Hong Kong de la Chambre de Commerce, a facilité les récents dialogues avec la Chine dans l'affaire Ngawang Choephel. Il a précisé :
"Je pense que libérer Ngawang Choephel est une décision d'ordre stratégique de la part des gouvernementaux pour améliorer les relations avec l'Amérique dans une période clef. Les autorités y ont vu une occasion d'améliorer leurs relations avec les Etats-Unis suite aux événements du 11 septembre, alors que la Chine a accordé un soutien diplomatique et d'intelligence, mais n'a pas fourni de troupes armées ou permis l'utilisation de ses bases militaires dans la guerre contre le terrorisme. La libération tombe aussi à point pour la visite du président américain en Chine en février".
Né au Tibet, Ngawang Choephel a été conduit à l'âge de deux ans par sa mère en Inde où il vivait la plupart du temps. Il est retourné au Tibet en juillet 1995 après ses études à l'université de Middlebury dans le Vermont dans le cadre d'un programme Fulbright, pour faire un documentaire filmé sur les traditions culturelles tibétaines. Un certain nombre de politiciens américains, notamment le sénateur James Jeffords, se sont impliqués dans une importante campagne internationale pour sa libération. En août 2000, les autorités chinoises ont accordé un visa à Sonam Dekyi, la mère de Ngawang Choephel, pour lui rendre visite à la prison de Chengdu dans le Sichuan. Le sénateur Jeffords s'était opposé la même année à la normalisation des échanges commerciaux entre l'Amérique et la Chine à cause de l'emprisonnement de Ngawang Choephel.
Le cas de Ngawang Choephel a été évoqué par l'Amérique dans le cadre du dialogue avec la Chine en octobre 2001. A Pékin, des hauts fonctionnaires ont pris en considération les nombreuses lettres de soutien à Ngawang Choephel.
John Kamm a dit à TIN :
"Ils ont dit tout spécialement qu'ils ont été impressionnés par les lettres reçues de la part de membres du Congrès américain et les 'remontrances' (représentations) du haut commissaire aux droits de l'homme des Nations Unies et de gouvernements occidentaux. Les membres d'Amnesty International, des groupes de soutien et les communautés tibétaines partout dans le monde ont écrit des lettres de soutien à Ngawang. Il semble que plus nous communiquons avec la Chine au sujet des prisonniers politiques, plus ceux-ci sont susceptibles de recevoir de meilleurs traitements".
Ngawang Choephel a d'abord été détenu en été 1995 au centre de détention de la police de la préfecture de Shigatsé, communément connu sous le nom de prison de Nyari ou prison de Shigatsé, puis transféré à la prison numéro deux de la "Région autonome" du Tibet connue sous le nom de Powo Tramo dans la région éloignée de Pome (en chinois : Bomi) préfecture de Kongpo (en chinois Lingzhi).
TIN avait signalé précédemment qu'il avait été enfermé temporairement à la prison de Drapchi à Lhassa ; mais Ngawang Choephel a dit hier qu'il n'a jamais été transféré à Drapchi, mais durant l'été 2000 à la prison de Chengdu, la capitale de la province du Sichuan. Son dernier lieu de détention a été la prison de Deyang, dans la municipalité de Deyang en Sichuan, nord-est de Chengdu. Il a dit hier qu'il pense avoir été le seul prisonnier tibétain détenu à Deyang. Pour garder le moral pendant sa détention, il chantait en se servant de seaux ou des murs de ses cellules comme tambour et il apprenait des chants traditionnels tibétains aux autres prisonniers. Il entendait parfois des applaudissements venant des autres cellules quand il avait fini de chanter.
Dans une lettre datée d'octobre 1999 à la délégation du Congrès de Vermont, l'ambassadeur de Chine aux Etats Unis a déclaré que Ngawang Choephel avait contracté une bronchite, une infection pulmonaire et une hépatite en octobre 1998 et qu'il a été hospitalisé durant deux mois.
D'après une source d'information du gouvernement chinois citée par John Kamm, Ngawang Choephel aurait aussi contracté une infection des voies urinaires durant son séjour en prison.
Ngawang Choephel a confirmé hier qu'il a fait l'objet d'un check-up médical complet pendant sa détention à Chengdu et que pendant une période relativement longue et ce jusqu'en septembre l'année dernière, il vomissait du sang et était incapable de manger. Il subit des examens médicaux approfondis en Amérique où il séjourne avec un visa touristique.
Les cas de maladies graves sont courants chez les prisonniers dans les prisons chinoises et il y a eu de nombreux cas de prisonniers politiques à qui on a refusé tout soin médical jusqu'à ce que leur état de santé devienne vraiment alarmant. Les autorités ont libéré de temps à autre des prisonniers politiques tibétains pour raison médicale. Leurs familles ont alors eu à supporter tous les frais des traitements médicaux. Certains de ces anciens prisonniers étaient dans un tel état qu'ils sont morts peu de temps après leur libération.
Ngawang Choephel est arrivé à Détroit le 20 janvier au matin accompagné par un fonctionnaire de l'ambassade des Etats Unis. Son moral était bon et il a déclaré être heureux de son retour, selon les dires des représentants de International Campaign for Tibet de Washington qui l'ont accueilli à l'aéroport.
Source : T.I.N. 22 jan 02

Ajouté le vendredi 25 janvier 2002 par Tibet info.

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N. Choephel : Déclaration du TCHRD

Le T.C.H.R.D. accueille avec satisfaction la libération pour raison médicale de Ngawang Choephel, condamné à 18 ans d'emprisonnement pour avoir filmé des scènes d'art traditionnel tibétain au Tibet, et qui avait déjà purgé 6 ans et demi de peine. Ce geste du gouvernement chinois n'est toutefois pas à considérer comme une expression du respect des droits de l'homme au Tibet, car il coïncide avec la visite du président Bush en Chine et la 58ème commission des droits de l'homme des Nations-unies qui aura lieu en mars 2002 à Genève, proclame Norzin Dolma, un chercheur du TCHRD.
Ngawang Choephel étudiait l'ethnologie musicale à l'université de Middlebury (Vermont, USA) en 1993 et en 1994 en tant que boursier de cette école. La police chinoise l'a arrêté en juillet 1995 dans un marché de Shigatsé.
Il s'était arrangé pour remettre ses cassettes vidéo à un touriste occidental peu avant d'être arrêté. Les 16 heures de film vidéo ne montraient aucune scène d'activité politique.
Le gouvernement chinois a reconnu sa détention le 15 octobre 1996, soit un an après sa disparition. Il fut ensuite condamné à 18 ans de prison pour espionnage pour le compte du gouvernement tibétain en exil. Détenu tout d'abord au centre de détention de Nyari à Shigatsé, il fut transféré à la prison de Drapchi le 27 juin 1998, puis en juillet 1998 au quartier de haute sécurité de la prison de Powo Tramo dans la région de Pome, à 500 km à l'est de Lhassa.
Durant son emprisonnement, Ngawang Choephel a subi de nombreux mauvais traitements et des tortures en prison, qui ont détérioré sa santé déjà fragile.
La visite de sa mère et de son oncle en août 2000 et sa récente libération sont le point culminant de campagnes intensives menées par plusieurs associations de défense des droits de l'homme, de groupes d'avocats tibétains, de parlementaires, de sympathisants et de plusieurs gouvernements. La lutte de sa mère Sonam Dekyi depuis des années a joué un rôle déterminant dans sa libération.
A l'hôpital général de Chengdu où N. Choephel est supposé avoir reçu des soins médicaux, le médecin l'a déclaré comme souffrant de quatre maux. Il dit l'avoir déjà traité pour son infection urinaire et qu'il allait traiter ses problèmes de foie, de poumon et d'estomac. Tout soin médical lui avait été refusé durant son séjour en prison.
Durant les premières années de sa détention, ses camarades de prison lui avaient donné le surnom de Gyakar Pola (grand-père indien) à cause de sa santé fragile.
Le TCHRD souhaite remercier tous les sympathisants, particuliers ou associations, pour leur actif soutien et leurs campagnes pour la libération de Ngawang Choephel.
Le TCHRD demande à la Chine la libération de tous les prisonniers politiques au Tibet. Il y a en ce moment 253 prisonniers reconnus détenus dans de nombreuses prisons et centres de détention au Tibet emprisonnés pour avoir "mis en danger la sécurité du pays", tels que Chadrel Rimpoché, Geshe Sonam Phuntsok, Phuntsok Wangdu, Tanak Jigme Sangpo, Ngawang Sangdrol, Phuntsog Nyidron ... (Voir la rubrique "Témoignages)"
Selon la fondation Dui Hua de San Francisco, Ngawang Choephel a été libéré selon une clause légale, souvent ignorée de fait, qui permet la libération pour raisons médicales de tout prisonnier qui a purgé un tiers de sa condamnation initiale et qui est tombé malade en prison. Ces conditions s'appliquent à de nombreux prisonniers tibétains. En Déc. 2001 le TCHRD a reçu des informations selon lesquelles Sonam Phuntsok est malade suite à son emprisonnement. Comme il a déjà purgé plus d'un tiers de sa condamnation, le TCHRD demande au gouvernement chinois de libérer immédiatement S. Phuntsok en accord avec cette loi pré-citée.
Source : T.C.H.R.D., 21 jan 02

Ajouté le jeudi 24 janvier 2002 par Tibet info.

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Ngawang Choephel libre depuis le 20 janvier

Ngawang Choephel. Copyright I.C.T.Ngawang Choepel, un musicologue tibétain qui purgeait une peine de prison de 18 ans pour espionnage, a été libéré pour raisons médicales par les autorités chinoises après plus de six années de détention. Il est arrivé le 20 janvier à Détroit, aux Etats-Unis, en provenance de Pékin.
Ngawang Choephel est né au Tibet en 1966, a grandi en Inde puis est parti étudier la musique aux Etats-Unis. En 1995, il est retourné dans son pays natal pour tourner un documentaire sur les arts traditionnels et a été arrêté par les autorités chinoises qui l'accusaient de se livrer à "des activités séparatistes". Pour obtenir sa libération, des organisations de défense de la cause tibétaine et des mouvements de défense des droits de l'homme ont mené une campagne internationale à laquelle ont notamment participé des musiciens aussi célèbres que Paul McCartney et Annie Lennox.
"La campagne se termine aujourd'hui sur un succès qui justifie les efforts de tous ceux qui, dans le monde entier ont rendu possible sa libération", a déclaré John Ackerly, le président de International Campaign for Tibet.
Ngawang Choephel a été relâché un mois avant la visite d'Etat que doit effectuer en Chine le président Bush, et cette libération peut être considérée dans ce contexte comme une tentative de la Chine d'améliorer ses relations avec les Etats-Unis.
Au cours de sa détention, Ngawang Choephel a observé des grèves de la faim pour protester contre l'absence de soins à la suite de troubles du foie, des poumons, de l'estomac et des voies urinaires. Sa mère, Sonam Dekyi, a déclaré après lui avoir rendu visite en prison qu'il n'avait plus que la peau sur les os et qu'il était en très mauvaise santé.
"Ngawang Choephel était un prisonnier politique mais il n'était pas une personnalité politique. Il reste encore des centaines de prisonniers politiques tibétains, dont Chadrel Rimpoché, Ngawang Sangdrol, Tanak Jigmé Sangpo et le Panchen Lama qui est l'un des plus jeunes prisonniers politiques du monde. Ils ont été emprisonnés par la Chine en raison de leurs croyances, ou parce qu'ils ont demandé le respect des libertés fondamentales et des droits des Tibétains", a déclaré J. Ackerly.
"La juste conclusion de son cas est un encouragement pour nous mais nous continuerons à appeler le gouvernement chinois à prendre des mesures concrètes pour améliorer les droits de l'homme au Tibet".
Amnesty International rappelle également que bien que libéré, il n'aurait jamais dû être emprisonné...
Sources : AFP, I.C.T. 20 jan 02

Ajouté le mardi 22 janvier 2002 par Tibet info.

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Chine 2001. Triste bilan...

En 2001, les succès de la Chine sur la scène internationale et la campagne antiterroriste suite aux attentats du 11 septembre ont été accompagnés par une augmentation des violations des droits de l'Homme, selon le rapport annuel de l'organisation Human Rights Watch (HRW). Parallèlement à l'accession de la Chine à l'OMC et au choix de Pékin pour les J.O. de 2008, les dirigeants chinois ont "arrêté des universitaires, fermé des magazines et des journaux, contrôlé étroitement les contenus de l'internet", selon l'organisation basée à New York.
Ils ont aussi "remis au goût du jour une campagne 'frapper fort' faisant fi des garde-fous légaux pour les suspects de droit commun, les terroristes et séparatistes présumés et les prétendus extrémistes religieux", a ajouté HRW. Et si les experts en droit se sont efforcés de professionnaliser le système juridique chinois, "l'Etat de droit" a souvent servi à justifier des politiques répressives.
Le contrôle sur l'internet s'est considérablement renforcé en 2001, parallèlement à son développement rapide en Chine. Des règlements adoptés en nov. 2000 "ont exigé des portails d'avoir pour seules sources d'information des médias contrôlés par l'Etat" et le nombre des policiers chargés de surveiller Internet a été porté à plus de 300 000, poursuit l'organisation américaine. HRW critique aussi les sociétés basées aux Etats-Unis qui opèrent sur Internet en Chine et se plient aux volontés du régime, comme Sohu.com, partiellement détenu par le groupe Dow Jones. Sohu met en garde les internautes : "Si vous êtes un ressortissant chinois et choisissez volontairement d'enfreindre ces lois (par ex. en critiquant la constitution chinoise ou nuisant à la réputation de la Chine), Sohu.com est légalement tenu de vous dénoncer au Bureau de la sécurité publique".
Et selon une note de service interne d'AOL rapportée par HRW, cette société indique qu'elle fournirait des informations sur des dissidents, à la demande des autorités chinoises.
La Chine a poursuivi sa politique de répression à l'égard de divers mouvements spirituels ou religieux, notamment du Falungong et du Zhonggong. Pékin a mis en place un groupe d'études spécial pour mettre le christianisme et l'islam "en conformité avec le socialisme".
Au Tibet, la campagne "frapper fort" vise notamment "ceux qui aident des gens à passer la frontière".
Au Xinjiang, à majorité musulmane, les autorités ont arrêté "605 suspects, détruit six organisations séparatistes et terroristes" et exhibé des "criminels" au cours de centaines de rassemblements publics.
Source : AFP, HRW 17 jan 02

Ajouté le vendredi 18 janvier 2002 par Tibet info.

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Un peu de repos pour le Dalaï Lama

Le 15 janvier, des médecins ont conseillé le repos au Dalaï Lama qui s'est plaint de vertiges et de problèmes gastriques. Agé de 66 ans, le Dalaï Lama doit donner un enseignement du Kalachakra à Bodhgaya, dans la région du Bihar, mais des médecins lui ont ordonné au moins 24 heures de repos, alors qu'il est en déplacement.
Selon S.N. Mishra, chef de l'institut cardiologique Indira Gandhi, le Dalaï Lama souffre simplement d'hypotension suite à une gastroentérite. Il a exclu tout problème cardiaque, soulignant que le dignitaire n'a pas été hospitalisé.
Source : AFP 15 jan 02

Ajouté le mercredi 16 janvier 2002 par Tibet info.

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Rapport Tibet 2001 du TCHRD


Dans un rapport rendu public à Dharamsala, en Inde, le 7 janvier 2002, le TCHRD (Tibetan Center for Human Rights and Democracy) contredit les allégations chinoises concernant une amélioration des droits de l'homme au Tibet.
Le TCHRD indique que le nombre des prisonniers d'opinion s'est accru en 2001, tandis que 10 morts en détention étaient à déplorer au cours de l'année, et déplore une aggravation sensible de la répression antireligieuse.
Au cours des 12 derniers mois, le nombre des détenus de conscience s'est élevé au total (pour les cas identifiés comme tels) à 254, tandis que les expulsions de religieux s'élevait à 9 804 et que plusieurs institutions étaient fermées, ou détruites comme l'université bouddhique de Larung Gar, près de Serthar.
Aucune amélioration n'avait pu être constatée dans les domaines de l'économie, de l'éducation ou de la santé, celles-ci devenant de plus en plus coûteuses pour les Tibétains. L'éducation de surcroît s'est considérablement sinisée.
Enfin, alors que 1 375 Tibétains ont réussi à fuir leur pays pour trouver refuge en Inde, ce chiffre, inférieur à celui des autres années, doit tenir compte des 2 500 arrestations à la frontière tibéto-népalaise et du renvoi au Tibet de tous ces candidats à l'exil.
Celui-ci se traduit dans la majorité des cas par de lourdes peines de prison extrajudiciaires ou des amendes importantes.
Source : T.C.H.R.D., 8 jan 2002

Ajouté le lundi 14 janvier 2002 par Tibet info.

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Animan : 2 articles sur le Tibet

Dans son numéro déc. 2001-janv. 2002, le magazine "Animan" publie deux articles sur le Tibet, l'un sur "la montagne sacrée" (le Mont Kailash), et l'autre sur la destruction de Serthar, l'un des plus grands centres monastiques actuels.

Le Mont Kailash y est décrit en tant que "véritable pôle spirituel" d'où quatre grands fleuves prennent leur source : l'Indus, la Sutlej, le Karnalit et le Yarlung Tsangpo qui devient ensuite le Brahmapoutre.
"Les Tibétains nomment le Mont Kailash "Kang Rimpoche", qui signifie précieux joyaux des neiges." C'est un lieu de pèlerinage pour quatre religions : l'hindouisme, la religion bön, les adeptes du jaïnisme et les bouddhistes tibétains pour qui le Kailash est relié à l'existence de l'ascète Milarepa, le plus grand poète de l'histoire du Tibet. Faire le tour du Kailash correspond au parcours du cycle d'une vie : on y meurt symboliquement pour renaître purifié.
Début 2001, une expédition espagnole a voulu profaner ce sommet encore inviolé qui, pour les quatre religions, est le domaine des dieux.
Le second article parle de la communauté monastique de Serthar, qui rassemblait sur un campement près de 4 000 moines et plus de 4 500 nonnes venus étudier les textes sacrés. Le fondateur de Serthar, lama Jigme Phuntsok, est aujourd'hui âgé de 68 ans, et est emprisonné par le gouvernement chinois. Il fut reconnu à son adolescence comme la réincarnation de Lerab Lingpa (1856-1926), l'un des précepteurs du treizième Dalaï Lama.
En mai 2001, de hauts fonctionnaires chinois ont imposé que la communauté soit réduite à 1 000 moines et 400 nonnes, en trois phases jusqu'à l'échéance, fixée au 31 octobre : information, persuasion, puis emploi de la force. Aujourd'hui, s'il est difficile d'obtenir des informations, il semble que le quota de 1 400 religieux a été atteint et que le site de Serthar a été détruit à 70 %.
(Voir à ce propos l'article du 22 nov. 2001 sur les destructions de monastères)

Ajouté le dimanche 13 janvier 2002 par Tibet info.

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Shangri La existe ! :-)

Le Conseil d'Etat chinois a le sens du commerce. Pour répondre aux voeux des businessmen du comté de Zhongdian, au sud-ouest de la province du Yunnan, (c'est-à-dire une région tibétaine du Kham Gyalthang), pour développer le tourisme, il les a autorisés à rebaptiser le comté en "Shangri-La".
Shangri-La est le nom d'un paradis imaginaire où le temps ne s'écoule pas, et qui est dirigé par une sorte de lama, imaginaire lui aussi, à la sagesse infinie.
Il fut inventé en 1933 par le romancier américain James Hilton dans son livre "Horizons perdus", mais l'oeuvre eut tant de succès que l'image de Shangri-La, pour caricaturale qu'elle soit, finit parfois par se confondre avec celle d'un Tibet fantaisie.
Voila au moins qui mettra les choses au clair : Shangri-La, qui n'a jamais existé, figure désormais parmi les instruments de la politique touristico-politique de la Chine. Toute une façon de voir le monde !
Source : AFP 10 jan 02

Ajouté le samedi 12 janvier 2002 par Tibet info.

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La Chine bon apôtre !

La Chine, qui n'hésite pas à jouer les bons apôtres en appelant bruyamment l'Inde et le Pakistan à "une certaine retenue" dans le conflit qui les oppose à propos du Cachemire, (région qui connaît actuellement un regain de tension), est loin de mettre en pratique ses paroles.
Elle a dû reconnaître avoir livré dix avions de combat F-7PG au général Musharraf, dont l'armée de l'air accuse un retard certain sur celle de son voisin indien. 30 autres avions du même type seront livrés en début d'année 2002.
Son excuse, selon M. Sun Yuxi, porte parole du Ministère chinois de la Défense : le contrat est antérieur à la crise actuelle !
Difficile pourtant de faire semblant d'ignorer que l'Inde et le Pakistan sont en guerre larvée depuis un demi siècle !
"Une bouche, deux langues" disent les Tibétains.
Le Premier ministre chinois Zhu Rongji se prépare pour sa part à effectuer une visite en Inde à partir du 13 janvier, mais Pékin a d'ores et déjà fait savoir qu'il n'entendait pas jouer un rôle de conciliateur entre New Delhi et Islamabad.
Source : AFP 10 jan 02

Ajouté le vendredi 11 janvier 2002 par Tibet info.

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Deux nonnes tibétaines témoignent en France, fin janvier

A l'invitation d'Amnesty International et de plusieurs associations de soutien au peuple tibétain, deux jeunes religieuses tibétaines anciennes prisonnières de conscience, Passang Lhamo et Choying Kunsang, seront en France du 29 janvier au 5 février.
Elles témoigneront des injustices et des mauvais traitements subis lors de leur détention à la prison de Drapchi (Lhassa). Les deux jeunes femmes, qui se sont enfuies en Inde en mai 2000, vivent aujourd'hui en exil à Dharamsala.
Un programme détaillé de leur visite à Paris et en province sera mis en ligne très prochainement sur l'agenda de Tibet-Info.

Le "Dossier du mois" de janvier est consacré à cette visite et reprend en outre la biographie de Passang Lhamo et Choying Kunzang et leurs photos.

Pour en apprendre un peu plus sur la condition des nonnes au Tibet, nous vous invitons à lire sur ce sujet :
- "Les rebelles de l'Himalaya", de Philippe Broussard, Editions Denoël
- "La prisonnière de Lhassa", de Ph. Broussard et Danielle Laeng, Edit. Stock.

Plus d'informations (en anglais) sur le site du Tibet Information Network et sur le site www.drapchi14.org.

Pour soutenir le combat des prisonniers de conscience tibétains, la CAPT vous propose de parrainer l'un ou l'une d'entre eux :
C.A.P.T. 2 rue d'Agnou 78580 Maule
Tél. 01 30 90 88 25

Ajouté le mardi 8 janvier 2002 par Tibet info.

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Une heureuse initiative...

Sur l'initiative du premier ministre tibétain, Ven. Professeur Samdhong Rimpoché, l'administration tibétaine a demandé à ce que soient recensés tous les Tibétains qui perçoivent un soutien financier de la part d'organismes tibétains et occidentaux ainsi que de particuliers et de dénombrer également ceux d'entre leurs compatriotes qui vivent dans un réel état de pauvreté sans recevoir aucun secours.
Dès 1997, des comités régionaux composés de représentants de l'administration centrale, des bureaux locaux, des conseils régionaux et des principales associations tibétaines ont été fondés afin d'établir les listes des Tibétains considérés comme "vraiment pauvres" et de pourvoir ensuite à leurs besoins vitaux.
Mais le nouveau gouvernement en exil n'a pas voulu s'en tenir là et entreprend maintenant un recensement des Tibétains parrainés.
Interrogé à ce sujet, Monsieur Sonam Choephel Shosur, le welfare officer de Mcleod Ganj précisait :
"Nous allons maintenant collecter les listes des parrainages des associations tibétaines et les comparer entre elles et avec celles des ministères tibétains afin de débusquer les parrainages 'abusifs', de les stopper et de rétablir la justice en apportant un soutien aux personnes réellement nécessiteuses. Nous allons aussi faire paraître en permanence un article dans Contact, un magazine local de Dharamsala destiné aux touristes occidentaux leur demandant de s'adresser à nous s'ils ont été sollicités par un Tibétain pour de l'argent ou s'ils souhaitent aider une personne pauvre afin que leur générosité soit attribuée à ceux qui en ont vraiment besoin. Il est important que les occidentaux qui veulent aider les Tibétains passent par un organisme tel que le Welfare Office qui est en mesure de dire qui est pauvre et qui ne l'est pas réellement... Il serait souhaitable que les occidentaux qui aident un Tibétain de Dharamsala sans passer par une association, ainsi que les associations étrangères, nous communiquent les noms des personnes qu'ils soutiennent (nom du parrainé, âge, sexe, noms du père et de la mère, lieu de naissance pour ceux qui sont nés au Tibet, nom de l'école fréquentée s'il s'agit d'un enfant ou d'un étudiant) afin de nous permettre d'accomplir au mieux cette tâche pour le bénéfice de tout le monde" conclut Monsieur Sonam Choephel.
Vous pouvez adresser vos courriers et vos informations concernant des parrainages attribués à des personnes résidant à Dharamsala et aux environs à :
Mr Sonam Choephel Shosur,
Welfare officer
Tibetan Welfare Office
P.O. Mcleod Ganj 176219
Dharamsala, HP India
Source : Correspondant Tibet-Info, Dharamsala

Ajouté le mardi 1 janvier 2002 par Tibet info.

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La reproduction des textes ci-contre est autorisée et encouragée sous la condition exprès de mentionner : « Source : 36 15 Tibet Info » + les autres sources mentionnées dans chaque article, ainsi que la date. Exemple "Source : 36 15 Tibet Info / AFP, 15 jan 98". Merci de respecter ces différents copyrights.


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