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Nouvelles du Tibet
Informations parues dans Tibet Info du 1er au 30 juin 2002
10. Législatives : 2ème phase (29/06) - (Annexe) Modification du statut du Groupe Tibet (29/06) 9. Libération de Ngawang Choezom (28/06) 8. Restaurations à Lhassa (27/06) 7. Consultation des Tibétains nécessaire (26/06) 6. Vie du "Panchen Lama" désigné par Pékin (24/06) 5. Drapchi : communiqué du C.S.P.T. (18/06) 4. Des nouvelles de Drapchi (18/06) 3. Echanges écrits tibéto-chinois (17/06) 2. Himalaya et réchauffement climatique (07/06) 1. Rôle du Bureau du Tibet (03/06)
Législatives : 2ème phaseLes associations de soutien au Tibet regroupées en réseau proposent à tous leurs membres et amis de s'adresser à leur député récemment élu pour les inviter à oeuvrer en faveur de la reconstitution d'un groupe Tibet à l'Assemblée nationale et à y adhérer. Vous pourrez trouver l'adresse internet de votre député en vous connectant sur le site de l'Assemblée Nationale (Attention, certains emails ne sont pas/plus à jour sur ce site officiel !. Ne soyez donc pas étonné si quelques uns des mails vous reviennent parfois)
Voici une proposition de courrier dont vous pouvez librement vous inspirer.
Monsieur le Député/Madame la Députée Nous avons précédemment adressé un questionnaire aux candidats aux Législatives auquel vous avez probablement déjà répondu. Nous vous l'adressons à nouveau maintenant que vous êtes élu, avec une nouvelle question d'un caractère plus urgent. [question n°2 + annexe] Le Tibet mérite notre soutien, non pas seulement en raison du drame vécu par son peuple, mais bien plus encore en raison des enjeux qu'il incarne pour notre société et pour le monde dans lequel nous vivons. Car, au regard de l'actualité internationale, depuis le 11 septembre, mais aussi de l'actualité nationale, depuis le 21 avril, la lutte du peuple tibétain nous semble plus que jamais avoir valeur d'exemple : par le choix de la non-violence et le refus de toute forme d'extrémisme bien souvent vecteur de violence et de discrimination ; par le choix de la voie modérée et l'appel au dialogue pour une résolution pacifique du conflit ; par le choix de la voie démocratique dans l'organisation de la Communauté en exil et dans le projet de Constitution pour un futur Tibet redevenu libre (Assemblée parlementaire et chef de gouvernement élus au suffrage direct, séparation des pouvoirs). Nous sommes sûrs que la France, par la voix de ses parlementaires, saura être à la hauteur de ses valeurs, celles de la République et de la Démocratie, aux côtés du peuple tibétain, érigeant ainsi le soutien à la non-violence parmi ses devoirs.
1. Etes-vous disposé à reconduire et rejoindre le groupe d'étude parlementaire sur le Tibet ? Ce groupe d'étude existait déjà lors des précédentes législatures et rassemblait dernièrement plus de 160 députés.
2. Etes-vous disposé à demander, dès le début de cette nouvelle législature, à la Délégation du Bureau chargée des relations internationales: la modification du statut du groupe d'étude, précédemment "à caractère international", en groupe d'étude "à vocation internationale" ?
3. Etes-vous disposé à interpeller le Président de la République, le Premier Ministre et le Ministre des Affaires Etrangères : - pour qu'ils en appellent à l'ouverture des négociations entre le gouvernement tibétain en exil et la République Populaire de Chine ; - pour qu'ils soulèvent la question du Tibet au sein de la communauté internationale notamment dans le cadre de la Commission des Droits de l'Homme des Nations-Unies - pour qu'ils reçoivent officiellement le Dalaï Lama au titre de Chef d'Etat en exil à l'occasion de ses visites en France ?
4. Etes-vous disposé à donner suite (déclaration solennelle, memorandum, projet de loi) à la résolution du Parlement européen datée du 6 juillet 2000 ? Par cette résolution, le Parlement européen invitait l'Union, la Commission et les Etats membres à reconnaître le gouvernement tibétain en exil, si dans un délai de trois ans aucun accord n'était parvenu entre les autorités tibétaines en exil et la République Populaire de Chine garantissant un statut de pleine autonomie pour le Tibet. Dans l'attente de votre réponse, nous vous prions de croire en l'expression de notre considération la plus respectueuse.
NOM-Prénom (Association) Adresse
NB Cf Annexe ci-dessousAjouté le samedi 29 juin 2002 par Tibet info. Haut de la page
(annexe) Modification du statut du Groupe TibetUne perspective institutionnelle favorable au Tibet requiert votre participation en demandant, dès le début de cette nouvelle législature, à la Délégation du Bureau chargée des relations internationales : la modification du statut du "groupe d'étude" sur le Tibet, précédemment "à caractère international", en groupe d'étude "à vocation internationale". Ce nouveau statut apporterait davantage de poids et de pouvoirs à ce groupe parlementaire : une plus grande force symbolique et persuasive ; un budget ; la possibilité de lancer et de recevoir des invitations, et d'envoyer et de recevoir des délégations ; et d'autres nouvelles prérogatives comparables à celles des "groupes d'amitiés". Si les critères d'agrément pour un tel groupe sont rigoureux, il existe cependant des recours pour obtenir une dérogation. Les précédents concernant Taiwan et la Palestine ont valeur d'exemple. L'existence d'un gouvernement et d'un parlement tibétain en exil offre un cadre d'investigation très intéressant pour cette requète. Et la résolution du Parlement européen datée du 6 juillet 2000, à laquelle sont sensibles nombre de députés et de maires, en France comme en Europe, apparait dès lors comme un soutien opportun. A cette dynamique, il faut ajouter le soutien des nombreux sympathisants du Tibet, la bienveillance de l'opinion publique française, ainsi que le vif intérêt sur cette question de la part du Bureau du Tibet (Paris) et de la Communauté tibétaine de France.
Les groupes d'amitiés et les groupes d'études à vocation internationale (extraits) - Un "groupe d'amitié" a pour vocation de "créer ou resserrer des liens d'amitiés avec des parlements étrangers". Il représente un instrument privilégié de la politique de relations internationales de l'Assemblée et l'un des relais parlementaires de la politique étrangère de la France. Il doit recevoir l'agrément du Bureau de l'Assemblée Nationale. Les critères d'agréments sont l'appartenance du pays concerné à l'ONU, sous réserves de l'existence d'un parlement et de relations diplomatiques avec la France. - Lors de sa réunion du 13 juin 1973, le Bureau estima qu'il était possible d'agréer des groupes sans le préalable de la reconnaissance diplomatique par le gouvernement français, mais qu'au lieu de groupes d'amitié, il s'agirait alors de groupes d'études. - En juillet 1981, fut ainsi admise la constitution de tels groupes sur les problèmes de la Corée du Nord, de la Corée du Sud et du Sahara occidental. S'y ajoutèrent, en cours de législature, de nouveaux groupes concernant l'apartheid en Afrique du Sud, le Cambodge, la Namibie, l'Afghanistan, la question palestinienne et le Salvador, qu'on désigna sous le nom de "groupes d'études à vocation internationale" pour les distinguer des simples groupes d'études. - Cette distinction n'est pas seulement formelle : alors que les groupes d'études proprement dits ne disposent d'aucun crédit, les groupes d'études à vocation internationale sont assimilés, malgré la différence d'appellation, à des groupes d'amitié. Ils peuvent donc recevoir et lancer des invitations au même titre que les groupes d'amitié, sous réserve bien sûr de l'accord de la Délégation. Ce qui apparait à première vue comme une simple nuance de vocabulaire n'est pas dépourvu de portée symbolique. - La Délégation décida donc de réserver le statut de groupe d'études à vocation internationale aux groupes concernant des Etats internationalement reconnus mais ne répondant pas aux autres critères d'agrément, et de ranger les groupes concernant des problèmes internationaux dans la catégorie des groupes d'études stricto sensu ["à caractère international"]. - Ces règles sont toujours en vigueur, bien que la Délégation y ait dérogé à deux reprises au cours de la Xème législature. Ont été en effet agréés deux groupes d'études à vocation internationale : l'un sur les problèmes liés à l'expansion de l'économie taïwanaise, alors que Taïwan n'est pas reconnu par la communauté internationale, l'autre sur les Territoires autonomes palestiniens, alors que l'existence d'un Etat palestinien est suspendue à la poursuite du processus de paix au Moyen-Orient. Ces deux groupes ont été reconduits au début de la XIème législature. - Au début de chaque législature, la Délégation se réunit pour examiner la liste des groupes d'amitié existant sous la législature précédente et pour la confirmer, la modifier ou la compléter. Lorsqu'elle le souhaite, elle sollicite l'avis de la Commission des Affaires étrangères. - Plus récemment, en juin 1997, au début de la XIème législature, elle transforma le groupe d'amitié France-Birmanie en groupe d'études à vocation internationale pour marquer sa désapprobation vis-à-vis des entraves à la liberté d'expression de l'opposition dans ce pays. - De même a été agréé, après les élections de janvier 1996, un groupe d'études à vocation internationale sur les problèmes des Territoires autonomes palestiniens, lequel, pour des raisons d'ordre évidemment politique puisqu'il n'existe pas encore à ce jour d'Etat palestinien, a remplacé le simple groupe d'études qui existait jusque-là.Ajouté le samedi 29 juin 2002 par Tibet info. Haut de la page
Libération de Ngawang ChoezomSelon le T.I.N., une religieuse tibétaine, dont la peine de prison avait été aggravée pour avoir enregistré des chansons patriotiques, a été libérée récemment, après avoir passé plus de dix ans en prison. Selon l'agence Tibet Information Network (TIN) basée à Londres, Ngawang Choezom a été libérée neuf mois avant l'expiration de sa peine, de la prison de Drapchi à Lhassa où elle était emprisonnée. Elle avait été arrêtée en mars 1992 à l'âge de 22 ans et condamnée dans un premier temps pour "subversion" à cinq ans de prison pour avoir participé à une manifestation. Mais elle s'était vu infliger six années supplémentaires en 1993 pour avoir enregistré sur une K7 en compagnie de 13 autres nonnes détenues, des chansons où la liberté et l'indépendance du Tibet étaient évoqués par des métaphores poétiques. Les cassettes avaient ensuite été sorties en fraude de la prison. (*) Interrogés par l'AFP, des responsables de la prison de Drapchi se sont refusés à tout commentaire. Pendant sa détention, Ngawang Choezom avait fait l'objet d'un traitement particulierement dur en raison du rôle joué au sein des "14 de Drapchi", mais également pour avoir participé à des protestations dans cette prison en 1998, relève TIN. A la suite de ces manifestations de mai 1998, elle n'était plus autorisée à recevoir de visites. Elle a été libérée par les autorités chinoises qui n'ont pas donné d'explications. Trois autres "nonnes chantantes", Gyaltsen Drolkar, Tenzin Thubten et Ngawang Choekyi, ont également été libérées au cours des derniers mois avant l'expiration de leur peine. Source : AFP 27 juin, T.I.N. 26 juin 02
(*) Ces "Chants de Drapchi" sont disponibles en version K7 ou CD (8 Euros l'unité, port inclus) au CSPT 2 rue d'Agnou 78580 Maule.Ajouté le vendredi 28 juin 2002 par Tibet info. Haut de la page
Restaurations à LhassaLa Chine a lancé le 26 juin la plus importante restauration jamais entreprise de deux palais tibétains, où séjournaient les Dalaïs Lamas par le passé. Le projet de 40 millions de dollars va voir les travaux redonner de leur splendeur passée à la résidence d'hiver des Dalaï Lamas à Lhassa, le célèbre Potala, principale attraction touristique de la capitale du Tibet, et à leur résidence d'été, le Norbulingka, selon Chine Nouvelle. Construit à 3 700 m d'altitude, le Potala est érodé par les vents et une partie de sa structure est endommagée par les vers, selon l'agence chinoise qui précise que ses fondations s'enfoncent et que l'édifice présente des dangers en 57 endroits. Comptant 13 étages et des milliers de pièces, le Potala date du XVIIème siècle mais le site servait déjà de résidence d'hiver aux Dalaï Lamas un millier d'années auparavant. Le palais avait été "restauré" la dernière fois en 1989, non sans dommage pour la culture tibétaine, avec la construction de restaurants et buvettes dans des temples bouddhistes ou les appartements. La résidence d'été, le Norbulingka, date de 1751 et est situé à la périphérie de Lhassa. Il doit également bénéficier d'importantes réparations. Enfin, un monastère (Sagya ?) vieux d'un millier d'années, va également être restauré. Il abrite des textes bouddhistes anciens, des porcelaines et des fresques murales. La Chine promeut depuis plusieurs années le Tibet comme attraction touristique mais le gouvernement tibétain en exil et des groupes de défense des droits de l'homme l'accusent de détruire la culture propre de la province himalayenne par la répression et une immigration massive de chinois de l'ethnie majoritaire (hans). De nombreux monastères et bâtiments historiques du Tibet ont été détruits ou endommagés pendant la Révolution culturelle des années 1966-1976 mais le Potala avait été épargné. Source : AFP 26 juin 02
NB Rappelons que dans le même temps les autorités se livrent à une destruction sans précédent depuis la révolution culturelle du coeur historique de Lhassa. Des maisons anciennes, classées au patrimoine historique mondial de l'Unesco et qui avaient été restaurées dans les années '90 grâce à des fonds et des équipes internationales, ont été mises à bas pour laisser place à de hideux immeubles de béton, vaguement inspirés d'un style sino-tibétain. Selon des correspondants, les autorités de Pékin, qui avaient reconnu la valeur des restaurations ont avoué qu'elles étaient incapables de stopper la frénésie de spéculation des responsables locaux du Parti communiste, confirmant l'existence d'une administration coloniale qui n'en fait qu'à sa tête, dans la plus grande impunité nationale et internationale. Plusieurs témoins de ces destructions s'étonnent en effet de l'inaction de l'Unesco, qui est pourtant parfaitement au courant, et de ses principaux membres, dont la France, qui proteste volontiers de son attachement au patrimoine mondial. (JPR)Ajouté le jeudi 27 juin 2002 par Tibet info. Haut de la page
Consultation des Tibétains nécessaireLes Tibétains devraient être davantage consultés sur le développement de leur région et la protection de leur héritage culturel, a averti le 25 juin un responsable de l'ONU à Pékin. "Une garantie majeure du succès de tout processus de développement est la participation active de la population locale" a estimé Kerstin Leitner, la représentante du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) à Pékin lors du premier forum jamais organisé sur l'aide internationale au Tibet. Lors du forum, organisé dans le cadre de la campagne lancée par Pékin pour développer l'ouest déshérité du pays, Mme Leitner a jugé que les traditions, la culture ou la religion du Tibet étaient, pour des raisons tant géographiques qu'historiques, profondément enracinées et ne pourraient pas être remplacées facilement. "C'est pourquoi la participation active des Tibétains dans la planification, la mise en oeuvre, la surveillance et l'évaluation des programmes de développement est indispensable pour parvenir à un équilibre nécessaire en vue d'un développement durable et culturellement viable" a-t-elle dit. La Chine, dont les troupes ont envahi le Tibet au début des années 50, a toujours rejeté les accusations des mouvements de Tibétains en exil qui lui reprochent d'avoir détruit la religion et la culture tibétaine. Elle accuse par ailleurs le Dalaï lama, le dirigeant spirituel tibétain qui vit en exil en Inde depuis 1959, d'être un "séparatiste". "La communauté internationale est très désireuse de protéger l'héritage culturel du Tibet, mais malheureusement le gouvernement chinois a placé de nombreux obstacles qui nous empêchent de travailler dans ce secteur", a déclaré pour sa part à l'AFP Ngouemo Moukala, un fonctionnaire de l'UNESCO, également présent au forum. L'ONU, les gouvernements occidentaux et les ONG ont au cours des 20 dernières années, accordé quelque 90 millions de dollars d'aide au Tibet, une somme très minime par rapport aux sommes investies par Pékin pour développer la région, a pour sa part indiqué Wang Shouwen, un responsable économique de la "région autonome". Il a ajouté que les autorités chinoises avaient adopté récemment une nouvelle réglementation sur le rôle des ONG au Tibet et invité ces dernières à proposer de nouveaux programmes en matière de lutte contre la pauvreté, l'éducation, la médecine et le tourisme, "mais l'aide extérieure, doit être fournie sans conditions politiques" a-t-il encore dit. Source : AFP 25 juinAjouté le mercredi 26 juin 2002 par Tibet info. Haut de la page
Vie du "Panchen Lama" désigné par PékinLes médias chinois ont donné le 23 juin un rare aperçu de la vie du "Panchen Lama", l'adolescent désigné par Pékin, mais non reconnu par le Dalaï Lama. Selon l'agence Chine nouvelle, le 11ème Panchen Lama choisi par la Chine étudie les classiques mais est aussi fanatique de sports et d'ordinateurs. Le garçon de 13 ans se lève chaque matin à 6H30 pour étudier. "Le 11éme Panchen Lama possède une mémoire et une sagesse extraordinaires", dit son tuteur, qui précise qu'il a réalisé d'importants progrès dans l'étude des textes sacrés du bouddhisme tibétain. "Le garçon a bon coeur et aime les animaux, oiseaux, chiens et chats qu'il nourrit et caresse quand il le peut", ajoute l'agence chinoise. Le Panchen Lama joue un rôle important dans le bouddhisme tibétain - ainsi que dans les relations sino-tibétaines - dans la mesure où il dirige traditionnellement les recherches pour la réincarnation du Dalaï Lama. Voir le dossier complet sur Tibet Info sur le choix par Pékin d'un "candidat" différent de Gedhun Choekyi Nyima, le jeune garçon dont nous sommes toujours sans nouvelles depuis qu'il a été reconnu il y a déjà 7 ans par le Dalaï Lama comme étant la véritable incarnation du 10ème Panchen Lama, lui-même décédé en 1989. Source : AFP et Tibet Info, 23 juin 02Ajouté le lundi 24 juin 2002 par Tibet info. Haut de la page
Drapchi : communiqué du CSPT"Le CSPT, qui oeuvre depuis plus de 10 ans pour la libération de tous les prisonniers de conscience tibétains, se réjouit des mesures de réduction de peines annoncées concernant les religieuses Ngawang Sangdrol (1 an et demi sur 21 ans !) et Phuntsok Nyidrol (1 an sur 16 ans). Il salue également la libération anticipée de Tenzin Thupten et Ngawang Choekyi emprisonnées pour avoir protesté pacifiquement contre l'occupation de leur pays. Ces deux jeunes religieuses avaient vu leurs peines considérablement alourdies pour avoir enregistré clandestinement, dans leur prison, des chants de liberté. Elles étaient parrainées par les communes françaises de Toucy (89) et Athis-Mons (91), à l'initiative du CSPT. Tout en mettant sérieusement en doute les "signes de repentance" avancés par le gouvernement chinois pour justifier ces mesures, et en déplorant que celles-ci ne s'accompagnent pas d'un changement résolu d'attitude de ce gouvernement dans sa politique de répression des dissidents, il considère ces mesures comme positives, et y trouve là un encouragement à poursuivre ses efforts pour la libération de tous les prisonniers de conscience au Tibet. Il invite les parlementaires, le gouvernement français, et singulièrement le Ministre des Affaires Etrangères, M. Dominique de Villepin, à poursuivre leurs actions pour le respect des droits de l'homme au Tibet et l'ouverture de négociations entre la Chine et Sa Sainteté le Dalaï Lama". Source : C.S.P.T., 17 juin 02Ajouté le mardi 18 juin 2002 par Tibet info. Haut de la page
Des nouvelles de DrapchiDans une mise à jour sur la situation des prisonniers d'opinion détenus à Drapchi (Prison n° 1 de Lhassa), le T.I.N. (Tibet Information Network, Londres) signale un certain nombre de faits nouveaux. Il semblerait notamment que deux des prisonniers de droit commun, Karma Dawa et Karma Sonam, engagés dans la protestation de début mai 1998, bien que sévèrement punis et frappés à la suite de ces manifestations, soient toujours en vie contrairement à une information de l'époque signalant la mort de l'un d'entre eux. Il semblerait également que deux des prisonnières les plus célèbres, Ngawang Sangdrol et Phuntsok Nyidrol, (ou Phuntsok Nyidron) aient bénéficié de légères remises de peine. Ngawang Sangdrol aurait vu sa dernière peine réduite d'un an et demi, à la suite de prétendus "signes de repentance" fort improbables pour ceux qui connaissent la jeune nonne. Cela indiquerait plutôt la volonté des autorités chinoises d'afficher une certaine clémence doutant maintenant d'une politique de répression active à l'égard de la dissidente. Phuntsok Nyidrol, pour sa part, et pour les mêmes motifs, aurait vu sa peine réduite d'un an. Cette jeune religieuse, arrêtée en 1989, devrait désormais être relâchée en 2005. Deux autres religieuses, Tenzin Thubten et Ngawang Choekyi, ont été libérées par anticipation. Les deux religieuses avaient participé au groupe des "14 de Drapchi" (groupe comprenant entre autres Ngawang Sangdrol et Phuntsok Nyidrol), dont les peines avaient été augmentées pour avoir enregistré secrètement une K7 de chants. - Groupe des 14 de Drapchi : voir site en anglais
(Ces chants sont disponibles en version K7 ou CD (8 Euros l'unité, port inclus) au CSPT 2 rue d'Agnou 78580 Maule) Source : T.I.N. 16 juin 02 et C.S.P.T. 17 juin 02Ajouté le mardi 18 juin 2002 par Tibet info. Haut de la page
Echanges écrits tibéto-chinoisDans deux articles publiés successivement dans la revue britannique New Left Review, Wang Lixiong, un écrivain chinois non conformiste, auteur de "Sky burial, the fate of Tibet", et Tséring Shakia, auteur tibétain d'une magistrale histoire du Tibet contemporain, échangent et souvent opposent leur opinion sur le passé et l'avenir du Toit du monde. Si l'auteur chinois tente d'approcher la question tibétaine d'une façon plus ouverte, critiquant assez souvent la position du gouvernement central, il n'en demeure pas moins marqué, ainsi que le relève Tséring Shakia, par les stéréotypes coloniaux imposés depuis plusieurs décennies à l'opinion chinoise. De très nombreux aspects sont abordés par les deux auteurs et notamment l'importance du culte de Mao Tsétoung au Tibet, l'existence des Gardes rouges tibétains, mais aussi l'influence bien réelle de la personnalité du XIVème Dalaï Lama dans la profondeur de l'âme tibétaine actuelle. Ces deux analyses constituent un effort que l'on aimerait voir se développer. Elles sont en tous cas très enrichissantes pour tous ceux qui cherchent à comprendre la question tibétaine et qui soutiennent les efforts en vue d'une solution juste et pacifique permettant au peuple tibétain de retrouver sa liberté et sa culture. Ces deux articles, en anglais, peuvent être téléchargés sur le site de la New Left Review http://www.newleftreview.net. (L'article de Wang Lixion fait 34 pages, et celui de Tséring Shakia, 23 pages).
Une traduction en français serait la bienvenue. Avis aux volontaires !Ajouté le lundi 17 juin 2002 par Tibet info. Haut de la page
Himalaya et réchauffement climatiqueLe réchauffement climatique, partout visible dans l'Himalaya, est porteur de graves dangers pour la population, affirment des alpinistes revenus d'une mission d'observation au Népal pour le compte du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) A l'occasion de la Journée mondiale de l'environnement, l'un des chefs de l'expédition, le Britannique Roger Payne, a dit avoir constaté "des preuves frappantes de diminution des glaciers". [...] "Partout où nous sommes allés, tous ceux à qui nous avons parlé ont confirmé ce réchauffement, une humidité accrue, et un enneigement moindre en hiver", a déclaré M. Payne, qui est aussi l'un des responsables de l'Union internationale des associations d'alpinisme. Les sept alpinistes de la mission, financée par le PNUE, ont escaladé Island Peak (6 189 mètres), un sommet au sud de l'Everest, appelé ainsi parce qu'il ressemblait auparavant à une île dans une mer de glace parsemée de petits étangs. Aujourd'hui la fonte des glaciers a laissé des masses de débris, et les étangs se sont transformés en un lac de deux kilomètres de long, de 500 mètres de large et de quelque 100 mètres de profondeur. "La question n'est pas de savoir si la moraine qui retient ce lac va céder, mais quand elle va céder et provoquer une inondation très dangereuse dans la vallée de Khumbu". Quant au glacier au bord duquel Edmund Hillary et Tenzing Norgay avaient installé leur camp de base et étaient partis à la conquête de l'Everest en 1953, il a reculé de 4 à 6 kilomètres. Au monastère de Thyangboche, l'expédition a rencontré le Rinpoche (maître tibétain) qui vit là depuis 30 ans et a assisté à deux grandes inondations, qui ont emporté des ponts de bois, remplacés depuis par de nouveaux ponts métalliques plus hauts. Après la rupture d'un de ces lacs, "les brèches sur le flanc de la montage sont terribles, révélant à quel point la scène a dû être terrifiante", a dit l'alpiniste. En avril, une étude scientifique réalisée par le PNUE et le Centre international de mise en valeur intégrée des montagnes (ICIMOD) avait révélé que 44 lacs glaciaires de l'Himalaya - 20 au Népal et 24 au Bhoutan - risquaient de déborder d'ici cinq à dix ans et d'inonder les vallées, menaçant potentiellement la vie de dizaines de milliers de personnes sur des centaines de kilomètres. Des premiers travaux ont été entrepris pour éviter des catastrophes, mais ils s'avèrent difficiles, car très coûteux et dangereux. Source : AFP 5 juin 02Ajouté le vendredi 7 juin 2002 par Tibet info. Haut de la page
Rôle du Bureau du TibetLors de la dernière session du parlement tibétain en exil courant mars, Samdhong Rimpoché, le premier ministre du gouvernement tibétain en exil, s'est exprimé en détail sur le rôle des représentants du Dalai Lama à l'étranger. "La principale responsabilité des représentants du Dalai Lama est de promouvoir la cause tibétaine sur un plan politique, mais également la culture et la religion. Quant à collecter des fonds pour des projets, cela n'est que secondaire", a dit Samdhong Rimpoché en précisant qu'il avait donné ordre à ses ministères de ne plus envoyer de dossiers de projets aux bureaux du Tibet. Quant à la promotion et à la pratique de la médecine tibétaine à l'étranger, aucune action en ce sens ne peut être entreprise car les méthodes de guérison tibétaines ne sont pas autorisées dans ces pays. La fuite massive des Tibétains vers l'étranger (Europe et Amérique du Nord) - où ils s'introduisent avec des visas touristiques la plupart du temps obtenus par des filières spécialisées demandant entre 7 150 et 16 500 Euros (*) pour un visa et un billet d'avion, et où ils tentent ensuite de légaliser leur séjour - a été longuement évoquée également. Samdhong Rimpoché a dit très ouvertement qu'il désapprouve ces gens mais qu'il ne peut pas pour autant les stopper, expliquant aux députés que ne resteront bientôt ici (en Inde et au Népal) que les Tibétains de moindre niveau d'éducation, incapables d'enseigner et de faire fonctionner la communauté. Par conséquent, ces fuites vers l'Occident vont affaiblir la société tibétaine basée en Inde et au Népal. Certains des Tibétains qui sont parvenus jusqu'en Europe ou en Amérique s'adressent aux représentants du Dalai Lama pour qu'ils les aident à légaliser leur séjour dans ces pays, invoquant faussement des actions politiques auxquelles ils auraient participé et qui les auraient 'forcés' à demander un asile politique en Europe ou en Amérique. Samdhong Rimpoché a exprimé sa forte désapprobation pour de tels procédés mensongers et a donné l'ordre aux représentants du Dalai Lama à l'étranger de rejeter ce genre de demandes.
(*) information obtenue par l'auteur de l'article et non spécifiée par Samdhong Rimpoché. Source : correspondant Tibet Info, Dharamsala, 25 mai 2002 Informations tirées du bulletin du parlement tibétain d'avril 2002Ajouté le lundi 3 juin 2002 par Tibet info. Haut de la page
La reproduction des textes ci-contre est autorisée et encouragée sous la condition exprès de mentionner : « Source : 36 15 Tibet Info » + les autres sources mentionnées dans chaque article, ainsi que la date. Exemple "Source : 36 15 Tibet Info / AFP, 15 jan 98". Merci de respecter ces différents copyrights.
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