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Nouvelles du Tibet
Informations parues dans Tibet Info du 1er au 30 novembre 2002
8. Résolution du Parlement européen, 14-15 nov02 (30/11)
7. "Le Tibet, une civilisation blessée", (25/11)
6. Des négociations avant juin 2003 (19/11)
5. Hu Jintao : réaction tibétaine (16/11)
4. Sites web piratés pour le Tibet (13/11)
3. Congrès du PCC et "Panchen Lama" (11/11)
2. Cinq Tibétains arrêtés (09/11)
1. Le Dalaï Lama en Mongolie (07/11)
Résolution du Parlement européenLes membres de l'Inter groupe Tibet au Parlement européen avaient organisé les 14 et 15 novembre une conférence parlementaire à Bruxelles qui a regroupé plus d'une centaine de personnes sous la présidence de Thomas Mann. Invité d'honneur, le Premier Ministre tibétain Samdhong Rinpoché a prononcé un important discours réaffirmant son espoir de voir se rouvrir le dialogue avec les autorités chinoises. La résolution qui suit a été adoptée à l'unanimité. Elle précise les souhaits des parlementaires et des groupes de soutien au Tibet et fixe la stratégie pour l'année à venir.
Résolution adoptée par la Conférence parlementaire européenne sur le Tibet, Parlement européen, Bruxelles, Belgique 14/15 novembre 2002
Les participants à la Conférence parlementaire européenne sur le Tibet, comprenant des membres du Parlement européen et des parlements nationaux des Etats membres de l'Union européenne, des Etats candidats et de la Confédération helvétique, des représentants de groupes de soutien au Tibet et d'ONG, rassemblés à Bruxelles les 14 et 15 novembre pour débattre de la situation au Tibet (*)
à l'unanimité 1° déplorent la poursuite des violations des droits du peuple tibétain par le gouvernement de la République populaire de Chine (RPC) ; 2° saluent les efforts assidus de Sa Sainteté le Dalaï Lama et du gouvernement du Tibet (en exil) pour éviter le recours à la violence et trouver une solution politique pacifique à la tragédie du Tibet ; 3° saluent de tout coeur la reprise des contacts entre le gouvernement de la République populaire de Chine et les envoyés de S.S. le Dalaï Lama en Chine et au Tibet au mois de septembre 2002 ; 4° saluent la libération de quelques prisonniers politiques tibétains, dont, cette année, Takna Jigmé Sangpo et Ngawang Sangdrol ; 5° félicitent M Hu Jintao pour sa nomination au poste de Secrétaire général du Parti communiste chinois et lui demandent instamment de prendre sans tarder des mesures décisives pour résoudre le problème sino-tibétain par la négociation ; 6° réaffirment l'importance du respect absolu des droits humains du peuple tibétain et, en particulier, de l'exercice du droit du peuple tibétain à l'autodétermination ; 7° se félicitent de l'invitation qui a été faite à S.S. le Dalaï Lama de s'adresser au Parlement européen le 24 octobre 2001 et saluent le discours qu'il a prononcé et les propositions qu'il a formulées à cette occasion ; 8° expriment l'inquiétude que suscite l'absence d'une politique européenne sur le Tibet cohérente et déterminée, visant à assurer le respect des droits du peuple tibétain et à promouvoir un règlement politique du problème sino-tibétain ; 9° déplorent que le dialogue entre l'Union européenne et la République populaire de Chine sur les Droits de l'Homme n'ait toujours pas d'effet positif notable sur la situation au Tibet ; 10° sont convaincus de l'importance de garantir la paix et la stabilité au Tibet et dans les régions avoisinantes ainsi que des dangers que représenterait un échec en la matière pour l'ensemble de la région et au-delà ; 11° sont convaincus de surcroît que l'Europe ainsi que les gouvernements et parlements nationaux peuvent et doivent élaborer une politique déterminée qui vise à apporter une solution politique rapide et durable au problème sino-tibétain ; 12° rappellent les résolutions du Parlement européen du 15 janvier 1998 et du 11 avril 2002 demandant au Conseil et à la Commission de nommer un Représentant spécial de l'Union européenne pour le Tibet ; 13° notent avec une grande satisfaction que le détenteur d'un poste similaire au sein du gouvernement des Etats-Unis - le Coordinateur spécial des Etats-Unis pour le Tibet - a contribué à inspirer au gouvernement des Etats-Unis une politique proactive et cohérente vis-à-vis de la Chine et du gouvernement du Tibet (en exil) en ce qui concerne le Tibet ; 14° sont hautement conscients de l'impact positif du travail du Coordinateur spécial des Etats-Unis pour le Tibet ; 15° rappellent la résolution du Parlement européen du 6 juillet 2000 envisageant de reconnaître formellement le gouvernement du Tibet (en exil) comme représentant légitime du Tibet et du peuple tibétain si aucun accord entre le gouvernement de la RPC et le gouvernement du Tibet (en exil) sur un nouveau statut du Tibet, acceptable par le peuple tibétain, n'était conclu d'ici le 6 juillet 2003 ; 16° rappellent les résolutions récentes votées par des parlements nationaux, dont la résolution sur le Tibet adoptée par la Chambre des députés du Parlement italien, le 9 octobre 2002 ; 17° sont convaincus de l'importance d'adopter une position de principe dans les rencontres multilatérales, et en particulier aux Nations unies, sur la situation au Tibet et notamment sur la situation des Droits de l'Homme ; 18° sont tout autant persuadés que la poursuite d'actions, notamment la présentation de résolutions sur la situation au Tibet devant la Commission des Droits de l'Homme de l'Organisation des Nations unies, n'est en rien incompatible avec la tenue d'un dialogue sur les Droits de l'Homme avec la République populaire de Chine et pourrait même contribuer à ce que dialogue produise des effets ; En conséquence, nous I - prions instamment le Conseil et la Commission de l'Union européenne de mettre en uvre les résolutions susmentionnées du Parlement européen sur le Tibet et de nommer sans délai un Représentant spécial sur le Tibet, en prenant modèle, dans la mesure qui convient, sur la fonction similaire assumée par le Coordinateur spécial des Etats-Unis pour le Tibet, et en donnant au Représentant spécial le mandat d'aider les États membres de l'Union européenne aussi bien que les États qui aspirent à le devenir à élaborer et mettre en uvre une politique européenne consistante sur le Tibet, visant à promouvoir dans un avenir proche des négociations sérieuses en vue d'une solution juste et durable à la gravité de la situation au Tibet ; II - appelons l'Union européenne et tous les gouvernements européens à saisir toutes les occasions qui se présentent d'exercer de fortes pressions sur le gouvernement de la République populaire de Chine pour qu'il mette à profit la reprise des contacts avec les représentants de S. S. le Dalaï Lama pour aller de l'avant et s'engage immédiatement dans des négociations sérieuses et sincères afin de trouver une solution politique juste et définitive ; III - appelons le Parlement européen et les parlements nationaux des pays européens à prendre les mesures qui conviennent en vue de la reconnaissance du gouvernement du Tibet (en exil) comme représentant légitime du Tibet et du peuple tibétain si, d'ici le 6 juillet 2003, aucun accord politique satisfaisant établissant un nouveau statut du Tibet n'a été conclu entre le gouvernement de la RPC et le gouvernement du Tibet (en exil) ; IV - appelons l'Union européenne à passer régulièrement en revue les résultats de son dialogue sur les Droits de l'Homme avec la RPC, conformément aux critères convenus, et d'établir un secrétariat permanent responsable de la conduite effective de ce dialogue à l'avenir ; V - prions instamment tous les gouvernements européens ainsi que le Conseil et la Commission de l'Union européenne de réévaluer leur manque d'initiative récent en vue de faire adopter des résolutions par la Commission des Droits de l'Homme de l'ONU sur la Chine et le Tibet, et de présenter et soutenir activement de telles résolutions lors de la prochaine session de la Commission et des sessions suivantes, et, tout particulièrement, de demander que la Troïka européenne joue un rôle déterminant à cet égard en 2003, 2004 et 2005 ; VI - appelons l'Union européenne et les gouvernements des États européens à soulever la question du droit du peuple tibétain à l'autodétermination au 3ème Comité de l'Assemblée générale des Nations unies lors de sa prochaine session et des sessions suivantes ; VII - exigeons la libération par la République populaire de Chine de tous les prisonniers politiques tibétains, dont le Panchen Lama, Gedhun Choekyi Nyima, âgé de 13 ans, en captivité depuis 1995 ; VIII - demandons au Parlement européen, aux parlements nationaux, à la Commission européenne et au Conseil de prendre des mesures pour observer attentivement si le traitement réservé aux Tibétains par les autorités de la RPC est modifié par le privilège accordé à la Chine d'accueillir les Jeux olympiques en 2008 et, si aucune amélioration substantielle n'est constatée, d'appeler la famille olympique et ses représentants, dont le C.I.O., à prendre des mesures appropriées ; IX - nous engageons à poursuivre résoluement notre action au sein de nos corps législatifs, du Parlement européen et des parlements nationaux, aussi bien que dans nos relations avec les gouvernements nationaux et régionaux, et avec les organisations internationales, sur tous les points exposés dans la présente déclaration et à nous tenir mutuellement informés de chaque progrès et réaction à cet égard jusqu'à la prochaine conférence parlementaire européenne sur le Tibet qui aura lieu dans un an. (*) Dans le présent document, on entend par Tibet les trois provinces de l'U-Tsang, du Kham et de l'Amdo. Traduction : CSPT/CCTAjouté le samedi 30 novembre 2002 par Tibet info. Haut de la page
"Le Tibet, une civilisation blessée", par Françoise Pommaret. Découvertes Gallimard Ce petit livre est à mettre entre toutes les mains ! Clair, formidablement documenté, pédagogique sans être le moins du monde lassant ni prétentieux, il a surtout le ton juste, le ton de ceux - celle, en l'occurrence - qui connaissent, respectent, et aiment le peuple tibétain d'un amour authentique. La notion d'un "espace tibétain" plus que d'un territoire aux frontières fixes et imperméables, d'une identité commune ("ceux qui mangent la tsampa") plutôt que de l'appartenance à un état-nation, n'enlèvent rien à la revendication d'une indépendance historique et d'une "autonomie véritable" du Tibet, qui peut être vécue dans l'interdépendance avec le grand voisin chinois, à condition de mettre fin au statut colonial actuel très justement décrit par Françoise Pommaret. Documents, chronologies, bibliographie (incluant les sites web) sans parler des images qui donnent une double lecture possible (mais il faut absolument lire les textes) sont rassemblés dans une maquette intelligente et claire. Une réussite sur toute la ligne, même le prix : 13,75 Euros ! Source : Lettre du Tibet n. 64, nov 02Ajouté le lundi 25 novembre 2002 par Tibet info. Haut de la page
Des négociations avant juin 2003 En visite à Londres, Samdhong Rinpoche s'est dit "très optimiste" quant aux perspectives de négociations avec Pékin, après l'arrivée au pouvoir de Hu Jintao, un ancien chef du Parti communiste chinois dans la région "autonome" chinoise du Tibet. "J'appelle mon peuple et ceux qui défendent notre cause à adopter un profil bas et à se garder de toute provocation au moins jusqu'en juin 2003", a déclaré Samdhong Rinpoche. "Mais nous ne pouvons attendre indéfiniment". "La maîtrise de la situation pourrait nous échapper si les négociations se faisaient trop attendre", a-t il ajouté. "La patience d'une nation a des limites. Lorsqu'un peuple se sent frustré et perd courage, il peut ne plus penser sagement. Les jeunes Tibétains sont très, très patriotes, et la situation actuelle ne les satisfait pas" a-t-il déclaré. Samdhong Rinpoche a été élu directement par les membres de la diaspora tibétaine en septembre 2001. En octobre, il avait appelé les partisans du gouvernement tibétain à suspendre leurs mouvements de protestation contre la Chine dans l'espoir de voir se renouer un dialogue après la visite d'une délégation tibétaine à Pékin. Source : AFP 18 nov. 02Ajouté le mardi 19 novembre 2002 par Tibet info. Haut de la page
Hu Jintao : réaction tibétaineLe gouvernement tibétain en exil a réagi le 15 novembre avec prudence à la nomination de Hu Jintao au poste de secrétaire général du parti communiste chinois (PCC). "Nous saluons l'élection de Hu Jintao en tant que nouveau dirigeant de la Chine communiste et nous espérons qu'il usera de sa sagesse pour résoudre progressivement le problème tibétain", a déclaré Thupten Samphel, porte-parole du gouvernement en exil. Le porte-parole n'a pas mentionné le fait que M. Hu a supervisé l'application en 1989 de la loi martiale au Tibet. Hu Jingtao a en effet dirigé le PCC au Tibet de fin 1988 à 1992. Il s'y est notamment illustré en matant une révolte en mars 1989, mettant fin à une décennie d'ouverture politique. En revanche, le Tibetan Youth Congress, organisation non-gouvernementale tibétaine de la diaspora, a estimé que "les nouveaux dirigeants avaient été formés à la mode ancienne par leurs prédécesseurs". Free Tibet Campaign, basé à Londres, avait auparavant appelé le nouveau numéro un chinois à des "négociations sans conditions" avec le gouvernement en exil du Dalaï Lama, estimant toutefois que M. Hu ne mérite pas sa réputation de modéré. Source : AFP 15 nov 02Ajouté le samedi 16 novembre 2002 par Tibet info. Haut de la page
Sites web piratés pour le Tibet"Sites web piratés pour un Tibet libre" Voilà le message qu'il etait encore possible de lire sur la quinzaine de sites Internet modifiés par un collectif d'hacktivistes demandant la libération du Tibet, annexé depuis plus de 50 ans par la Chine. Les pirates expliquent leur acte par le fait que l'exemple du Tibet peut être employé comme catalyseur pour les changement politiques, religieux ou culturels pour la liberté des droits de l'homme à travers le globe. Ce collectif a déjà signé 24 attaques, dont 6 sites du gouvernement chinois. Source : www.zataz.com NdR et NB. Simple rappel : le piratage est passible de prison !Ajouté le mercredi 13 novembre 2002 par Tibet info. Haut de la page
Congrès du PCC et "Panchen Lama" Le 11ème Panchen Lama officiel, un garçon aujourd'hui âgé de 13 ans et choisi en 1995 par Pékin contre l'avis du Dalaï Lama, est l'invité du 16ème congrès du parti communiste, a rapporté le 9 novembre le China Daily. Le quotidien de langue anglaise publie une photo montrant Gyancain (nom chinois, mais en tibétain Gyaltsen) Norbu, debout devant la scène de la grande salle du Palais du peuple où le secrétaire général du parti Jiang Zemin a prononcé le 8 nov. le discours d'ouverture, avec la légende "cher invité". En toile de fond, la scène où le bureau politique du parti ainsi que les membres du présidium du congrès avaient pris place est visible, mais elle est seulement occupée par deux membres du personnel de service, et le journal ne dit pas si le Panchen Lama a assisté au discours de Jiang Zemin. Le China Daily ne dit pas non plus si Gyaltsen Norbu est l'un des 40 "délégués invités" officiels du congrès, dont la liste, comme celle des 2 114 délégués, n'a pas été rendue publique. En 1995, le Dalaï Lama avait reconnu un autre garçon, Gedhun Choekyi Nyima, comme étant le 11ème Panchen Lama. Mais Pékin a refusé de le reconnaître et le détient avec sa famille dans un endroit gardé secret. Source : AFP 9 nov 02Ajouté le lundi 11 novembre 2002 par Tibet info. Haut de la page
Cinq Tibétains arrêtésSelon International Campaign for Tibet (I.C.T.), faisant suite à une enquête de la police locale sur des manifestations religieuses en l'honneur du Dalaï Lama, cinq Tibétains ont été arrêtés par l'armée chinoise le mois dernier à Kandze, dans la province du Sichuan. Les cinq Tibétains ont été arrêtés le 19 octobre, au lendemain de l'arrivée de quelque 400 militaires chinois, selon le président de I.C.T., John Ackerly. "La tolérance religieuse au Tibet ne s'est pas améliorée en dépit d'un dégel apparent sino-tibétain au plan diplomatique", a-t-il estimé Source : AFP 7 nov 02Ajouté le samedi 9 novembre 2002 par Tibet info. Haut de la page
Le Dalaï Lama en Mongolie Alors que le Dalaï Lama effectue une visite en Mongolie, des trains ont été bloqués à la frontière entre la Chine et la Mongolie (afin d'empêcher des fidèles bouddhistes de traverser la frontière), selon des responsables des chemins de fer mongols. Environ 500 passagers étaient bloqués depuis le 5 nov. du côté mongol à la gare de Zamiin-Uud, ont déclaré ces responsables. Le Dalaï Lama, chef spirituel et temporel des Tibétains, s'est adressé le 6 nov. à une foule de 5 000 fidèles dans le plus grand centre culturel du pays, le Oulan Bator Palace, alors qu'un nombre équivalent de croyants étaient massés à l'extérieur de l'édifice. Le Dalaï Lama est hautement considéré en Mongolie, où le bouddhisme est la religion de la majorité de la population. Le chef spirituel tibétain est logé dans le quartier d'Ikh Tenger où vivent les dirigeants politiques mongols, et des sources non officielles ont indiqué qu'il pourrait rencontrer le Premier ministre Nambaryn Enkhbayar, malgré une mise en garde adressé le 4 nov. par Pékin : "La Chine s'oppose à des rencontres entre des responsables gouvernementaux de tout pays avec le Dalaï Lama sous n'importe quelle forme", selon un communiqué du ministère chinois des Affaires étrangères. De nombreux bouddhistes sont venus pour voir le Dalaï Lama depuis la Mongolie intérieure chinoise ou la région d'Oulan Oudé, en Russie rientale. Source : AFP 6 nov 02Ajouté le jeudi 7 novembre 2002 par Tibet info. Haut de la page
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