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Nouvelles du Tibet

Informations parues dans Tibet Info du 1 au 31 août 99

  • N. Sangdrol : nouvelle condamnation
    Selon une source tibétaine, Ngawang Sangdrol, qui purge actuellement une peine de 17 ans de prison à Drapchi, a vu celle-ci portée à 21 ans au total par le tribunal municipal de Lhassa. Elle est accusée par le gouvernement chinois d'être une des dirigeantes du mouvement de protestation qui a eu lieu les 1 et 4 mai 1998 et dont la répression avait fait plus d'une dizaine de morts.
    Emprisonnée pour la 3ème fois à l'âge de 15 ans, en 1992, elle avait été successivement condamnée à 3 ans pour avoir manifesté, puis à 6 ans pour avoir, avec d'autres prisonnières, enregistré des chants et des poèmes dans sa cellule. Enfin, en 1996, elle avait de nouveau été condamnée à 8 ans de prison supplémentaires pour avoir crié des slogans favorables à la liberté du Tibet au sein de la prison.
    Le Centre Tibétain pour les Droits de l'Homme et la Démocratie (TCHRD) fait remarquer que les autorités chinoises n'ont pas hésité à violer leurs propres lois qui stipulent clairement que la peine maximale dans ce type de cas ne peut excéder 20 ans. D'autre part, l'article 17 du Code Pénal chinois précise que des mineurs de moins de 16 ans ne peuvent pénalement être tenus responsables de leurs actes. Or Ngawang Sangdrol était âgée de 15 ans lors de sa première condamnation.
    N 990802

  • Ngawang Sangdrol : communiqué
    Le CSPT apprend avec indignation la nouvelle condamnation de Ngawang Sangdrol, portant le total de sa peine à 21 ans de prison, sans qu'elle ait commis le moindre acte de violence.
    Ngawang Sangdrol est actuellement parrainée par plusieurs villes françaises dont Mantes-la-Ville (Yvelines) et Homécourt (Meurthe-et-Moselle). Le gouvernement, par la voix du Ministre des Affaires Etrangères, a fait savoir sa préoccupation aux parlementaires qui s'étaient inquiétés au début de l'année 1999 du sort de la jeune femme, et s'était engagée à intervenir en sa faveur auprès des autorités chinoises. Le CSPT demande au gouvernement français de faire connaître sa réprobation aux autorités chinoises et d'intervenir à nouveau pour réclamer la libération de la jeune résistante tibétaine. Le CSPT invite tous les amis du Tibet à s'adresser dans ce sens à leurs élus.
    Début 1997 le CSPT avait lancé une grande campagne pour la libération de Ngawang Sangdrol avec 10 000 cartes postales envoyées au gouvernement français. Plus de 500 K7 des chants enregistrés à la prison de Drapchi ont été diffusées. Un dossier retraçant la vie de Ngawang Sangdrol et de sa famille est disponible au CSPT ou sur Internet : www.tibet-info.net.
    N 990802

  • Un Sénateur australien au Tibet
    "Le Tibet est aujourd'hui la colonie la plus militarisée au monde", a déclaré le Sénateur australien Bob Brown le 29 juillet dernier, au retour d'un voyage "non officiel" qu'il venait d'effectuer dans ce pays. Le Sénateur, membre influent du Parti des Verts, est le deuxième homme politique important à s'être rendu au Tibet sans faire connaître sa qualité. Le Sénateur américain Franck Wolf l'avait en effet précédé en août 1997, et ses conclusions avaient été du même ordre : "une répression massive de la culture tibétaine, des troupes et des forces de sécurité omniprésentes, des colons chinois de plus en plus nombreux". Dès son retour à Pékin, Bob Brown a exprimé le souhait que les gouvernements démocratiques cessent de se laisser prendre au piège de pseudos conversations sur les droits de l'homme avec le gouvernement chinois. "Je suis très irrité par tout ce que j'ai vu" a-t-il déclaré, "le temps est désormais venu pour l'Australie et pour le monde de s'exprimer sur le Tibet".
    Les autorités chinoises ont déclaré qu'elles allaient "enquêter" sur ce voyage, c'est-à-dire tenter d'identifier et de punir les interlocuteurs du Sénateur Brown qui a affirmé avoir pris de nombreuses précautions pour protéger ses sources.
    Source: WTNN / AFP
    N 990805

  • Le Dalaï Lama en Suisse
    le Dalai Lama, est arrivé le 6 août à Genève pour une visite de quatre jours en Suisse. A l'occasion des fêtes de Genève où les Tibétains sont cette année à l'honneur, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblés dans un parc de Genève le 7 août pour l'écouter sur le thème de l'éthique au XXIème siècle.
    Le 8 août, ils étaient encore des milliers à se rassembler dans la cathédrale St Pierre de Genève et sur son parvis pour l'écouter délivrer un message sur la tolérance religieuse et la foi, d'où la question politique des rapports du Tibet et de la Chine était absente. Dans la journée de dimanche, il a également rencontré l'abbé Pierre, le fondateur de la communauté caritative d'Emmaus. Le religieux français doit lui remettre la propriété symbolique d'une minuscule "vigne de la paix", dans le canton du Valais, dans le sud de la Suisse.
    Des entretiens politiques sont prévus le 9 août avec des membres des deux chambres du parlement, mais aucun entretien officiel avec le gouvernement suisse. Interrogé par le public, le Dalaï Lama a réitéré sa position sur le Tibet, ne réclamant pas l'indépendance du Tibet, mais une forme d'autonomie, afin de préserver sa culture et ses traditions.
    Source : AFP 7 et 8 août 99
    N 990808

  • Eclipse : surveillez vos narines !
    Le Dalai Lama a donné un conseil pour l'éclipse solaire prévue le 11 août : surveillez vos narines !
    Le chef spirituel des bouddhistes tibètains en visite en Suisse a dit le 10 août n'accorder aucune importance particulière au phénomène astral qui préoccupe la presse et une partie des populations d'Europe.
    "Si mon avion tombe, c'est l'éclipse, c'est mon seul souci", a-t-il plaisanté lors d'une conférence de presse.
    (Il doit quitter Genève le 11 août pour New York après une visite de quatre jours).
    Certaines traditions tantriques affirment que les éclipses peuvent avoir un effet sur la respiration, a-t-il poursuivi.
    Il a raconté qu'il y a quelques années, il avait senti une modification de sa respiration la nuit. Après coup, il a appris que cela avait coincidé avec une éclipse de la lune.
    "Alors demain, faisons l'expérience. Je vais essayer", a dit le chef spirituel du bouddhisme tibétain.
    Source : AFP 10 août 1999
    N 990810

  • MABBH s'arrête... sauf sur le web
    Communiqué de l'association MABBH
    La perte de membres bénévoles actifs appelés par d'autres responsabilités et l'impossibilité financière de les remplacer par des salariés compétents nous obligent à constater que l'association n'a plus les moyens humains d'être efficace.
    Il serait nécessaire de trouver de nouveaux financements pour absorber le coût de gestion de l'association et continuer à aider nos amis tibétains comme nous le souhaiterions.
    C'est pourquoi il a été décidé de dissoudre l'association et de continuer, si possible, à informer par le seul biais du site Internet de M.A.B.B.H.
    Réjouissons-nous !!!
    • du bilan positif de 4 années d'efforts fructueux (voir détails sur le site Tibet Web),
    • de l'aide que M.A.B.B.H. continue d'apporter à posteriori (les ventes de tee-shirts par le Bureau du Tibet, le parrainage d'enfants tibétains par des membres de M.A.B.B.H., la continuation du site Internet Tibet Web, ...). Veuillez noter dès maintenant :
    • la boite postale de M.A.B.B.H. et l'infoline sont fermées définitivement. Toute demande de reçu fiscal d'un don est à adresser avant le 31 août par e-mail.

    Le site Tibet Web continue son action d'information et de mobilisation auprès du plus grand nombre, et reste géré bénévolement.
    ----------
    Le 3615 Tibet Info regrette cette dissolution, mais remercie MABBH de son action positive et amicale pour le Tibet -qui continue par son site web- au cours de ces dernières années.
    N 990811

  • Dalaï Lama en direct sur Internet
    Le Dalaï Lama sera en direct sur l'internet le 13 août, à l'occasion d'un forum de discussion organisé par le service en ligne America Online. Le chef spirituel des bouddhistes tibétains a entamé le 12 août à New York, où il se rend pour la 13ème fois, une série de conférences, qui le conduira la semaine suivante à Bloomington (Indiana). Il tiendra une conférence gratuite et publique le 15 août à Central Park à New York.
    "De plus en plus de gens semblent ressentir le besoin de plus de valeurs spirituelles", a expliqué le 14ème Dalai Lama lors d'une conférence de presse. "Ils prennent plus au sérieux les valeurs spirituelles", a-t-il ajouté. AOL a créé un site consacré au Dalai Lama, où ses membres peuvent s'informer sur la vie du chef spirituel et ses croyances, lui envoyer des messages et lui poser des questions avant la discussion en ligne, prévue pour 23H45 (heure française) le 13, selon un communiqué de AOL.
    De nombreuses questions ont déjà été postées sur le site, a indiqué Jesse Kornbluth, responsable de la programmation chez AOL.
    Source : AFP 12 août 99
    N 990812

  • Nouvel Obs : Tibet
    Dans sa série "Villes de légende", le Nouvel Observateur du 12 au 18 août (N. 1814) consacre un article de 4 pages à "Lhassa interdite".
    Illustré des photos de Steve Lehman (extraites du livre "Les Tibétains en lutte pour leur survie", à paraître fin septembre aux éditions Hoëbeke), le reportage de Jean-Paul Mari retrace la disparition de la ville historique tibétaine au profit d'une cité chinoise d'un modernisme douteux.
    Le "massacre à la pelleteuse" ne s'en prend pas seulement aux pierres mais aussi aux humains.
    Le journaliste évoque le cas de Ngawang Sangdrol et des prisonniers de conscience enfermés à Drapchi.
    Malgré tout, la majesté du Potala et les quelques rencontres discrètes qu'il a pu faire avec les Tibétains l'ont, à ce qu'il semble, profondément touché.
    Le même numéro consacre son dossier de couverture à la "leçon de vie des sagesses orientales", avec un portrait du Dalaï Lama par Philippe Cornu et un intéressant article d'Ursula Gauthier sur le retour des religions traditionnelles en Chine.
    N 990813

  • 25 000 personnes à Central Park
    Vingt-cinq mille personnes se sont rassemblées le 15 août à Central Park, remplissant chaque espace disponible du grand espace vert au centre de New York, pour écouter le Dalai Lama, chef spirituel des bouddhistes tibétains. Dans une ambiance recueillie, une foule bigarrée a écouté le Dalai Lama sur le thème de "l'entraînement de l'esprit".
    "Je pense que le véritable but de nos vies est d'être heureux", a déclaré le Dalai-Lama à la foule, qu'il avait auparavant fait rire en lancant un coup d'oeil inquiet vers les nuages recouvrant New York dimanche. "Je n'ai rien à vous offrir et surtout pas des miracles. Je reste très sceptique à l'encontre des gens qui affirment détenir un tel pouvoir.
    Mais nous pouvons changer nos attitudes mentales et ainsi changer nos vies", a-t-il affirmé.
    Le Dalai Lama, n'a pas fait de commentaire direct sur l'occupation de son pays par la Chine.
    "A 16 ans j'ai perdu ma liberté, à 24 ans mon pays", a-t-il toutefois souligné, avant d'ajouter : "Quand je me retourne, je me rends compte que ma vie n'a pas toujours été facile mais j'ai appris qu'il fallait avoir de la compassion".
    L'acteur américain Richard Gere, qui a présenté le chef spirituel des bouddhistes à la foule rassemblée à Central Park, a toutefois fait allusion à la "force brutale" employée par les troupes chinoises lors de la répression du soulèvement à Lhassa, capitale du Tibet, en 1959. (A Pékin, les autorités chinoises ont réaffirmé le 14 août que le Tibet faisait partie de la Chine et que la question ne pouvait faire l'objet d'ingérence d'autres pays).
    Le Dalai Lama a rencontré lors de sa visite aux Etats-Unis la coordinatrice spéciale des affaires tibétaines au département d'Etat, Julia Taft.
    Source : AFP 15 août 99
    N 990815

  • 25000 ? Non, 40 000 !
    Contrairement aux premières informations qui avaient été fournies, la presse américaine fait maintenant état de 40 000 personnes, et non pas 25 0000, qui auraient assisté à Central Park à la conférence publique du Dalaï Lama.
    Selon le directeur de Central Park, une telle assistance ne se serait vue que lors de la visite du Pape, ou lors de concerts publics payants.
    Par ailleurs la société JCRows.com, qui détenait les droits sur les noms de domaines Internet "DalaiLama.com" et "PanchenLama.com", a profité de cette visite du Dalaï Lama pour offrir ces noms au gouvernement tibétain.
    N 990817

  • Deux occidentaux arrêtés en Chine
    Deux chercheurs occidentaux ont été arrêtés au Qinghai, à proximité du site d'un projet controversé financé en partie par la Banque mondiale.
    L'un d'entre eux a été "gravement blessé" en tentant de fuir, a-t-on appris le 20 août de source officielle chinoise.
    Daja Meston, un spécialiste américain du Tibet, 29 ans, s'est blessé le 18 août en sautant par la fenêtre d'un immeuble "en essayant de s'enfuir", a déclaré le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Zhu Bangzao, cité par l'agence officielle chinoise Chine nouvelle (Xinhua). M. Meston est maintenant "hors de danger" après avoir reçu un traitement d'urgence, a précisé M. Zhu.
    L'associé australien de M. Meston à l'université de Melbourne, Gabriel Lafitte, 50 ans, a "avoué leurs activités illégales", a ajouté M. Zhu. Le porte-parole a affirmé que les deux hommes avaient été arrêtés le 18 août, alors que le 20 au matin, un responsable du Bureau de sécurité publique (police) du canton de Dulan avait indiqué à l'AFP qu'ils étaient interrogés depuis le 15 août.
    "Les deux chercheurs sont interrogés pour avoir enquêté de façon illégale sur un projet financé par la Banque Mondiale dans la province de Qinghai", avait précisé la police.
    "Ils sont ici depuis cinq jours, mais ils ne sont pas détenus (SIC !). La Sécurité d'Etat (police politique) et la police enquêtent sur cette affaire", avait-on indiqué de même source.
    Les Etats-Unis ont réclamé la libération des deux hommes et envoyé sur place du personnel diplomatique, tout comme l'Australie. Interrogée par la radio australienne ABC, la femme de M. Laffite a dit ne rien savoir du sort de son mari.
    Le projet avait déjà fait couler beaucoup d'encre en juin dernier. La Banque Mondiale avait en effet accepté d'octroyer 160 millions de dollars pour ce déplacement de population voulu par les autorités chinoises mais dénoncé par les mouvements tibétains en exil.
    Le projet, dénommé "Réduction de la pauvreté dans l'ouest de la Chine", doit s'accompagner du déplacement de 58 000 habitants de régions surpeuplées de l'est de la province du Qinghai, limitrophe du Tibet, vers l'intérieur de la province, dans la région où est né l'actuel Dalaï Lama.
    Ce faisant, la part de la population tibétaine du canton de Dulan, où ces habitants seront relogés, tombera de 23% à 14% du total, alors que celle des Han (Chinois de souche) grimpera de 26% à 41%, soulignent les adversaires du projet.
    Le gouvernement tibétain en exil, a protesté contre cette arrestation qu'il juge "triste, inopportune et non fondée".
    La Chine s'était solennellement engagée à laisser le libre accès aux journalistes comme aux experts étrangers pour qu'ils puissent venir juger sur place de l'intérêt du projet, largement soutenu selon Pékin par la population locale.
    On voit une fois encore comment le gouvernement chinois respecte la parole donnée.
    Source : AFP 20 août 99, Tibet Info.
    N 990820

  • Libre, mais à quel prix...
    Le chercheur australien Gabriel Lafitte, libéré après une semaine de détention en Chine, a accusé le 22 août les autorités chinoises à son arrivée à Sydney d'avoir fait preuve de "cruauté mentale extrême, calculée et systématique", en parlant de sa détention.
    M. Laffitte a estimé que son collègue américain Daja Meston, toujours détenu en Chine, et leur guide chinois Tsering Dorje pourraient être morts à l'heure qu'il est. "Je suis peut-être le seul survivant", a-t-il dit.
    Les trois hommes ont été arrêtés le 15 août dans la province de Qinghai, frontalière du Tibet.
    Daja Meston est dans un hôpital chinois, très malade et paralysé, après avoir tenté de s'enfuir en sautant de la fenêtre d'un immeuble où il était interrogé, selon l'Australien. "Je le comprends. Il a dû être lui aussi victime de la même cruauté".
    Il a déclaré qu'il avait été sous surveillance permanente et privé de sommeil pendant toute la durée de sa détention dans un hôtel mais qu'il n'avait pas subi de sévices physiques.
    "Les Chinois sont trop intelligents pour avoir recours à la force contre un Occidental mais ils ont fait preuve d'une extrême cruauté mentale", a-t-il dit pour expliquer comment il avait été contraint de faire des "aveux".
    "Ils croyaient que j'étais un espion et disaient que je me conduisais comme un journaliste", a-t-il poursuivi.
    Ce chercheur associé de l'université de Melbourne de 50 ans et son associé Daja Meston, un spécialiste du Tibet âgé de 29 ans, ont été interpellés alors qu'ils effectuaient, en compagnie du traducteur chinois, des recherches de terrain auprès d'une minorité tibétaine de la province de Qinghai. L'interpellation a eu lieu à proximité du site d'un projet controversé de déplacement de population, financé en partie par la Banque mondiale.
    Selon un responsable du Bureau de sécurité publique (police) du canton de Dulan, les deux étrangers enquêtaient "de façon illégale" sur ce projet. M. Lafitte a expliqué qu'ils avaient eu la naïveté de croire aux affirmations chinoises que les étrangers pouvaient circuler librement sur le site du projet. Le projet appelé "Réduction de la pauvreté dans l'ouest de la Chine" prévoit entre autres de déplacer quelque 60 000 habitants de régions surpeuplées de l'est de la province limitrophe du Tibet vers l'intérieur. Le chercheur américain Daja Meston, dont l'état est considéré comme grave, est toujours actuellement aux mains des Chinois.
    Son épouse Phuntsog Meston n'arrive pas à imaginer les circonstances qui ont poussé son mari à agir de la sorte. "Il est habituellement très calme et très fort. C'est terrible pour moi d'imaginer dans quel état d'esprit il se trouvait pour faire une chose pareille", a expliqué Phuntsog, ajoutant que son mari avait été élevé dans un monastère bouddhiste au Népal.
    Source : AFP 22 août 99
    N 990822

  • Blessé grave et guide disparu...
    Responsables chinois et américains discutaient le 23 août de l'évacuation du chercheur américain Daja Meston, grièvement blessé alors qu'il était placé en détention par la police chinoise, a indiqué un porte-parole de l'ambassade des Etats-Unis à Pékin.
    "Nous sommes en discussions pour procéder à une évacuation médicale mais aucune date n'a encore été arrêtée", a-t-elle déclaré.
    "Pour l'instant, nous cherchons à nous assurer qu'il reçoit les meilleurs soins possibles", a-t-elle ajouté, précisant que M. Meston était soigné pour des fractures et des problèmes vertébraux dans un hôpital de Xining pour avoir sauté par la fenêtre d'un immeuble "en essayant de s'enfuir" alors qu'il était "interrogé" pour avoir enquêté sur le site d'un projet de déplacement de population financé en partie par la Banque Mondiale. (Voir articles précédents).
    Les autorités chinoises ont accepté de "suspendre leur enquête" tant que se poursuit l'hospitalisation du chercheur, a dit le porte-parole, ajoutant que les Etats-Unis n'avaient apparemment reçu aucune garantie concernant la libération ou le rapatriement du blessé.
    Le collègue de Daja Meston, Gabriel Lafitte, est rentré en Australie après avoir été libéré le week-end précédent. Il a accusé les autorités chinoises d'avoir fait preuve de "cruauté mentale" à leur égard après leur arrestation, entre autres en le privant de sommeil durant leur semaine de détention.
    Il n'y a par contre aucune nouvelle du guide tibétain Tsering Dorje qui accompagnait les deux chercheurs dans cette région, et le pire est à craindre en ce qui le concerne, car il n'a, lui, aucun gouvernement étranger (USA ou Australie) ni instance internationale pour le soutenir.
    Source : AFP 23 août 99 et WTNN
    N 990823

  • Agir pour Palden Choedon
    Un gouvernement peut-il délibérément prétendre que son peuple est libre et heureux alors que non seulement ses citoyens sont interdits de quitter le territoire, mais qu'en plus ils sont arrêtés, emprisonnés et torturés s'ils tentent de franchir les frontières ?
    Palden Choedon est l'un des nombreux exemples remettant en cause les affirmations du gouvernement chinois...
    Palden Choedon, une jeune religieuse appartenant à la nonnerie de Shugsheb au Tibet, a passé 9 ans derrière les murs de la prison de Drapchi pour avoir participé durant l'été 1990 à une manifestation pacifique à Lhassa en faveur de l'indépendance et de la liberté d'expression religieuse au Tibet. La jeune fille avait alors environ 18 ans.
    Dès sa libération (mi-1999), elle tenta de venir en Inde à Dharamsala, sachant que toute vie sociale et religieuse lui était maintenant interdite au Tibet.
    En exil, elle pourrait revivre, se remettre de ses tortures physiques et morales, rejoindre une "nonnerie" pour y exprimer sa foi et sa religion, avoir de quoi manger, un toit pour dormir...
    D'après certaines sources d'information à Dharamsala (confirmées par les services de sécurité tibétains), Palden Choedon a été arrêtée en juillet (ou juin ?) 1999 par la police chinoise sur son chemin vers l'exil et la sécurité, à Ngache.
    Palden Choedon serait actuellement enfermée au centre de détention de Gutsa, près de Lhassa. Cet établissement pénitencier est réputé pour les terribles sévices corporels et moraux infligés à ses 'pensionnaires' lors des interrogatoires par la police et les procureurs...
    Source : correspondant Tibet Info et C.S.P.T./C.A.P.T.
    Si vous souhaitez agir pour Palden Choedon, ou pour de nombreux autres prisonniers, n'hésitez pas à contacter une association de soutien au Tibet.
    N 990824

  • Nouvelle lettre à la Banque Mondiale
    Dans une lettre adressée au Président de la Banque Mondiale, le CSPT s'élève contre l'interpellation de chercheurs indépendants occidentaux dans la région tibéto-mongole de Dulan, concernée par le projet controversé de 58 000 colons chinois, en majorité han et hui (Chinois musulmans).
    Il exprime également son inquiétude sur le sort de M. Tséring Dorje, guide et interprète tibétain des deux chercheurs, dont on est sans nouvelles depuis son arrestation.
    Demandant au Président de la Banque Mondiale, M. Wolfensohn, d'intervenir auprès des autorités chinoises pour qu'il soit libéré sans tarder, le CSPT ajoute : "il nous semblerait tout à fait contraire à l'idéal et à l'éthique de la Banque Mondiale d'apporter des facilités à un état qui maltraite ainsi ses citoyens et respecte si peu la parole donnée.
    Nous le savions, la preuve en est à nouveau faite, à vous d'agir en conséquence".
    Le CSPT invite tous les amis du Tibet à adresser de telles lettres au Président de la Banque Mondiale, ainsi qu'au Premier Ministre français et à Mme Robinson, Haut Commissaire de l'ONU pour les Droits de l'Homme.
    N 990826

  • BANQUE MONDIALE : NOUVELLE LETTRE

  • Propagande à l'UNESCO
    A l'occasion du 50ème anniversaire de la proclamation de la République Populaire de Chine (le 1er octobre prochain), une semaine de la culture chinoise aura lieu du 1er au 12 sept. à l'UNESCO à Paris. Défilés de mode, ballets, et "débats" sur le thème : "La Chine et le XXIème siècle".
    Y parlera-t-on de la nécessaire démocratisation et du respect des droits de l'homme au Tibet ?
    Peu probable... Le représentant de la Chine à cet événement est en effet M. Ding Guangen, responsable de la propagande au gouvernement chinois et surnommé le "tsar de la propagande".
    Une coïncidence ?
    M. Ding dirige depuis 1992 le département de la propagande du PCC et à ce titre a la haute main sur les activités culturelles du pays ainsi que sur le travail des médias.
    En novembre 1998, il avait ainsi appelé les médias du pays à adopter "une attitude correcte", une petite phrase qui avait été suivie de la fermeture de plusieurs journaux jugés par trop libéraux.
    Source : AFP 29 août 1999
    N 990829

  • Chine: 200 nouveaux temples rasés
    Les autorités chinoises ont procédé à la démolition de près de 200 temples bouddhistes "construits illégalement" afin de combattre "la superstition dans les campagnes".
    Selon le Quotidien du Zhejiang, 179 temples ont été détruits depuis le mois de juin 1999 près de la ville de Haining, dans la province du Zhejiang. "Au cours des dernières années, un certain nombre de temples ont été construits illégalement dans les zones rurales autour de Haining. Cela donnait lieu à de fréquentes activités superstitieuses", a expliqué le journal daté du 26 août.
    Les autorités ont dès lors "entrepris une campagne de rectification afin de renforcer l'esprit de la civilisation sprituelle socialiste dans les campagnes et améliorer l'idéologie des paysans ainsi que leur qualité scientifique et culturelle", a ajouté le quotidien.
    Le journal n'a pas décrit en détail les temples voués à la destruction, mais précisé que certaines familles y avaient conservé des urnes funéraires qui ont été déplacées avant la démolition. Durant la "Révolution culturelle" (1966-76), de nombreux temples, dont certains très anciens, avaient été détruits par les "Gardes rouges" et leurs moines, persécutés.
    Source : AFP 29 août 1999
    N 990830

  • 3 moines torturés à mort en 1999
    Trois moines tibétains ont trouvé la mort à la suite des tortures qu'ils ont subies dans des prisons chinoises depuis début 1999, selon Tibet Information Network (TIN), basé à Londres, dans un communiqué publié le 31 août. Citant des sources fiables de la communauté tibétaine en exil, TIN a précisé que deux de ces moines étaient originaires du monastère Nalanda (dans la Région "Autonome" du Tibet).
    Ce sont Legshe Tsoglam, 21 ans, mort le 12 avril peu après avoir été libéré du centre de détention de Gutsa, où il était emprisonné pour avoir refusé de coopérer à une campagne officielle de "rééducation", et Norbu, 22 ans, mort quelques semaines plus tôt et qui avait lui aussi été interné à Gutsa. Les deux hommes avaient été violemment battus lors de leur séjour en prison. Un troisième moine, Ngawang Jinpa, du monastère de Ganden, près de Lhassa, est mort le 20 mai après sa libération de la prison de Drapchi. TIN rappelle également que trente-deux autres Tibétains sont morts dans des circonstances similaires entre septembre 1987 et janvier 1999.
    Source : TIN, AFP 31 août 99
    NdR : et pendant ce temps là, la Chine fait sa propagande à l'UNESCO, à Paris.
    N 990831


La reproduction des textes ci-contre est autorisée et encouragée sous la condition exprès de mentionner : « Source : 36 15 Tibet Info » + les autres sources mentionnées dans chaque article, ainsi que la date. Exemple "Source : 36 15 Tibet Info / AFP, 15 jan 98". Merci de respecter ces différents copyrights.


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