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Nouvelles du Tibet
Informations parues dans Tibet Info du 12 au 27 juillet 97
- Revue tibétaine... en chinois !
Un groupe de jeunes Tibétains en Inde, à Dharamsala, diffuse désormais un magazine en langue chinoise appelé "Ziwo". Ce magazine, qui traite notamment d'informations sur le Tibet, aborde également des sujets plus littéraires. Publié par Jamyang Dhargyal, avec pour rédacteur en chef Golok Lugyal, ce magazine est proposé au tarif de 15 roupies indiennes. Contact et abonnements : Jamyang Dhargyal (Yak Boy), C/o Dolma, Phuntsok Gatsel Guest House, 70 Session Road, K.B., Dharamsala 176215, HP INDIA. Tél. 91-1892-21211
Source : WTNN
N 970726
- Nouvelle prison à Lhassa
Une nouvelle prison vient d'être construite dans la banlieue nord ouest de Lhassa. Moderne, elle est composée de deux blocs d'au moins douze cellules, ne comporte ni cour ni potager, et ses miradors sont notablement plus élevés et plus modernes que ceux des autres prisons, ce qui laisse à penser qu'elle est placée sous haute sécurité. Située à une centaine de mètres de la prison d'Outridu, elle semble faire partie du complexe carcéral de Sangyip et pourrait être dénommée Liutridou (sixième unité). Deux nouveaux blocs ont par ailleurs été ajoutés à la prison voisine d'Outridou, augmentant la capacité de détention d'environ 300 places. Cette augmentation semble correspondre à la croissance rapide de la population de Lhassa, essentiellement due à l'afflux de nouveaux colons chinois et à la montée de la délinquance qu'elle entraîne.
Source : TIN et WTNN
N 970724
- Groupe Parlementaire Tibet
Co-fondateur du groupe parlementaire d'étude sur le Tibet, le député de la Côte d'Or Louis de Broissia s'est adressé dès le 17 juin à M. L. Fabius, nouveau Président de l'Assemblée Nationale, pour lui faire connaître son souhait de voir le Groupe d'Etudes rapidement reconstitué. Le Président Fabius, qui avait reçu le Dalaï Lama à l'Hôtel de Lassay en 1990, a confirmé que cette demande était prise en considération et que, selon toute vraisemblance, le groupe pourrait reprendre son activité dès la rentrée parlementaire. De nombreux Parlementaires ont d'ores et déjà fait connaître leur intention d'y participer, dont MM. Lellouche, Perrut, Landrain, Doligé, Mamère, Gouriou, Paecht, Baguet, Cazenave, Michel, Perez, Santini (vice-Président de l'Assemblée Nationale) et Mmes Picard et Genisson. Le Président de la Commission des Affaires Etrangères, Jack Lang, nous a fait connaître son intention d'adhérer personnellement au groupe d'étude et de lui apporter tout son soutien.
Source : Lettre du Tibet, juillet 97
N 970721
- Une manifestation réprimée
La police chinoise a violemment réprimé une manifestation contre la corruption à laquelle participaient plus de 100 000 personnes dans la province de Sichuan selon l'organisation américaine Human Rights in China, basée à New York.
Plus d'une centaine de manifestants ont été blessés au cours des affrontements et 80 autres ont été arrêtés le 10 juillet à Mianyang, où a été instauré un couvre-feu, selon l'organisation de défense des droits de l'homme.
Les manifestations se sont multipliées depuis fin juin dans cette ville à la suite de la banqueroute de trois entreprises d'Etat et de détournements de fonds par certains dirigeants.
Selon Human Rights in China, les responsables de la sécurité publique ont ordonné au personnel hospitalier de ne pas soigner les manifestants blessés, les comparant aux "contre-révolutionnaires" qui "ont provoqué des émeutes" à Pékin à 1989, référence aux manifestations de la place Tienanmen.
Le communiqué est accompagné d'une lettre ouverte du dissident Li Bifeng relatant ces événements et appelant tous les travailleurs du monde à se solidariser avec ceux de Mianyang.
Source : AFP 17 juillet 97
N 970720
- 308 Tibétaines stérilisées
De septembre à octobre 1996, 308 Tibétaines ont été stérilisées en 22 jours dans le seul district de Takar (district de Chushur, dépendant de la ville de Lhassa).
Nyima Dolma, âgée de 27 ans, originaire de Takar, est décédée à la suite d'une stérilisation. Elle était en excellente santé avant l'opération. D'autres femmes ainsi mutilées souffrent de graves troubles et doivent assurer elles mêmes les dépenses médicales nécessaires à leur traitement.
Les témoins de ces faits, arrivés récemment en Inde, rapportent qu'un véritable commando médico-administratif est intervenu, obligeant toutes les femmes ayant eu plus de trois grossesses, à être stérilisées sur le champ. Selon d'autres témoins, une initiative identique a touché, en juin 1996, la région de Nyangral, dans la banlieue de Lhassa.
De surcroît, tous les couples désirant avoir un enfant devaient se soumettre à un tirage au sort : les femmes déjà enceintes de plusieurs mois qui ne gagnaient pas à cette sinistre "loterie" étaient forcées d'avorter. Un couple ayant "gagné" deux fois était exclu à vie.
Tout enfant né illégalement est exclu de toute forme d'éducation et deprotection sociale, et ses parents sont soumis à une amende de 500 yuans (équivalant à un mois de salaire élevé).
Conscients du caractère inhumain de ces traitements, les autorités chinoises, afin d'en masquer l'importance, ont adressé à tous les services officiels une note leur enjoignant de bannir les termes "d'avortement chimique", "d'avortement chirurgical" et de "stérilisation", et de parler désormais de "centres de planning familial" ou d'interventions en "centres opératoires".
Selon le Centre Tibétain pour les Droits de l'Homme et la Démocratie, l'ensemble de ces mesures peut être considéré comme une violation directe de l'article 16 de la Convention des Nations-Unies sur l'élimination de toute forme de discrimination contre les femmes, dont la Chine est signataire, qui protège le droit de toutes les femmes "à décider librement du nombre de leurs enfants et du moment de leur naissance". Source : Centre Tibétain pour les Droits de l'Homme et la Démocratie. Traduction : C.S.P.T. (Lettre du Tibet n. 42, juillet 97) N 970718
- Lhassa en rouge
Alors que le Tibet semble à nouveau fermé aux voyageurs étrangers pour une durée indéterminée, la célébration de la rétrocession de Hong Kong a donné lieu à une imposante mise en scène à Lhassa où le drapeau chinois a été hissé sur le Potala, le Jokhang, et tous les édifices officiels. Néanmoins, la grande parade qui a eu lieu devant 10 000 fonctionnaires et militaires sur la nouvelle place située au pied du Potala n'a duré que deux heures, une partie du spectacle ayant été annulé pour des raisons de sécurité. Tous les médias ont été mobilisés pour célébrer l'union du Tibet avec la mère-patrie chinoise et vanter "la fin de la bataille contre la clique séparatiste du Dalaï Lama".
Un film, "la vallée de la rivière rouge", a également été présenté. Réalisé par les studios cinématographiques de Shanghai, qui affirment qu'il s'agit là du premier long métrage de ce type, ce film raconte une histoire d'amour, sur fond d'invasion britannique, au début du siècle. Il est ainsi fait référence à la marche du colonel Younghusband sur Lhassa en 1904, qui se termina par la signature d'un traité commercial entre le Tibet et le Royaume-Uni. Tous les rôles du film sont joués par des soldats chinois de l'A.P.L., habillés en Tibétains, en moines et en soldats anglais. Les réalisateurs et producteurs sont également chinois. Deux acteurs américains jouent des rôles d'officiers britanniques. Ouvertement présenté comme une saga patriotique et lancé de la manière la plus officielle, le film a été proposé aux grandes compagnies occidentales pour être diffusé à l'ouest. La Chine espère ainsi pouvoir contrecarrer le succès des deux superproductions dont la sortie est prévue à l'automne, consacrés à la vie du Dalaï Lama ("7 ans d'aventures au Tibet" de J.-J. Annaud, et "Kundun", de Martin Scorcese). Source : TIN et divers
N 970716
- "Comme la lumière avec la flamme"
("Le bouddhisme du Tibet") par Sa Sainteté le Dalaï Lama Selon le Dalaï Lama lui-même, peu de textes ont à ce jour permis de restituer la signification authentique du buoddhisme. "Comme la lumière avec la flamme" s'adresse particulièrement aux lecteurs occidentaux. Grâce à des textes écrits ou sélectionnés par le Dalaï Lama, il permet de se familiariser avec les principes fondamentaux de la philosophie bouddhiste que sont l'esprit d'éveil, la notion de refuge... Ainsi, "Le bouddhisme du Tibet" constitue une introduction précise au bouddhisme tibétain, à l'usage des débutants, tandis que "La clé de la Voie du Milieu" invite à une réflexion sur le sens véritable de la vacuité. "Le chant des quatre attentions", poème du VIIème Dalaï Lama, Kaysang Gyatso, contient l'essentiel des sutras et des tantras et "La Précieuse Guirlande des avis au roi" reprend la description complète des actes de compassion d'un Bodhisattva et enseigne comment trouver le bonheur en cultivant les vertus du corps, de la parole et de l'esprit. (Traductions et commentaires de Jeffrey Hopkins) Editions du Rocher. 228 pages. 98 F
Source : Actualités Tibétaines n. 6
N 970715
- Sénat et environnement au Tibet
Question posée par le Sénateur Claude Huriet au Ministre français de l'aménagement du territoire et de l'environnement le 26 juin 97. Cette question au gouvernement résume tout à fait les points essentiels de l'importance de la protection de l'environnement du Tibet. Citation : M. C. Huriet appelle l'attention de Mme le Ministre [...] sur la situation préoccupante de l'environnement au Tibet. Depuis 1959, le système tibétain traditionnel de protection de l'environnement a cédé la place à des pratiques entraînant de graves atteintes à l'écosystème. Leurs effets sont particulièrement notables dans les régions de prairies, les régions de récoltes, les forêts, les ressoures en eau et la vie sauvage. C'est ainsi que la reconversion des terres marginales à l'agriculture pour nourrir les colons chinois est devenue la plus grande menace pour les prairies du Tibet. Elle a conduit à une désertification étendue, rendant les terres inutilisables à la fois pour l'agriculture et le pâturage, notamment dans l'Amdo. Cette situation
est d'autant plus critique que le clôturage des prairies a désorganisé la pratique traditionnelle de migrations au sein d'une économie agricole dominée à l'origine par l'élevage.
En ce qui concerne les forêts, elles sont passées, entre 1949 et 1985, de 221 000 km carrés à 134 000 km carrés, 40 % des ressources ayant ainsi été exploitées contribuant à une désertification souvent irréversible. Avec la destruction de leur habitat, beaucoup d'animaux sauvages ont disparus ou ont fait l'objet de chasses aveugles. Une trentaine d'espèces menacées risquent aujourd'hui une disparition totale, ce que les autorités chinoises reconnaissent d'elles-mêmes.
Pour ce qui est de la situation hydrographique, les fleuves du Tibet ont accumulé des couches de sédiment extrêmement élevées et semblent connaître une pollution importante. De nombreux projets chinois sont en outre conçus pour capter l'énorme potentiel hydraulique du Tibet avec des coûts culturels, environnementaux et humains supportés par les seules populations locales.
Enfin des quantités inconnues de déchets radioactifs ont été déchargées au Tibet, de façon souvent négligente, et de nombreuses ogives nucléaires y seraient stockées. Le Tibet possédant parmi les plus grandes réserves d'uranium du monde, ainsi que des gisements de 126 minéraux différents, on peut craindre que leur exploitation incontrôlée ne contribue d'aggraver une situation déjà inquiétante.
Il lui rappelle que le plateau tibétain, unique au monde, constitue la région de haute altitude la plus étendue de la planète et que cette région exerce une influence sur la circulation atmosphérique des courants aériens au dessus de l'Asie et peut, selon les spécialistes, contribuer à la déstabilisation des tendances du climat sur tout l'hémisphère nord. Il lui rappelle également que le Tibet est le principal bassin hydrographique de l'Asie, que quatre grands fleuves parmi les plus importants y prennent leur source (le fleuve Jaune, le Yangzé Kiang, l'Indus et le Brahmapoutre) et qu'ainsi la moitié ou presque de la population mondiale dépend des fleuves du Tibet.
En conséquence, alors que l'an dernier 343 députés et sénateurs français ont lancé un appel témoignant de leur souci extrême de la situation au Tibet, il lui demande ce que la France compte faire concrètement au sein des organisations internationales dont elle est partie, d'abord pour obtenir des autorités responsables une information précise sur la situation de l'environnement au Tibet et, ensuite, pour que ces atteintes graves puissent cesser dans les délais les meilleurs.
Source : Journal Officiel 26 juin 97
N 970714
- Actualités Tib. n. 6 - juillet 97
Le N. 6 de la revue publiée par le Bureau du Tibet est parue en juillet. Au sommaire, en plus des nouvelles :
Politique
- Un héritage personnel intact (Article sur Deng Xiaoping)
- Message de SS le D. L. du 10 mars (et actions du 10 mars dans le monde)
- Le plus ancien prisonnier politique du Tibet : Tanak Jigme Sangpo.
Documents, dossiers et débat
- Le génocide du peuple tibétain
- En démolissant la grande muraille (les contacts entre Tibétains et Chinois pro-démocratique)
- Le développement du bouddhisme tibétain en France. Historique
- Mars 1993 : Conférence d'enseignants occidentaux du bouddhisme. Dialogue.
- Lignes directrices de la politique du Tibet futur & traits fondamentaux de sa constitution. Comment préparer un avenir démocratique au Tibet ?
- Où est passé Shangri-La ? Vers un 21ème siècle de dialogue et de paix?
- Sagesse du Tibet et occident
Evénements, Livres, culture
- Visites de SS le Dalaï Lama en mars-avril 97 (Taiwan, Espagne, France)
- Déclarations de SS le Dalaï Lama
- "Comme la lumière avec la flamme"
- L'apprenti... très patient.
Médecine tibétaine : Informations, dates et adresses. A lire !
N 970713
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