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Nouvelles du Tibet
Informations parues dans Tibet Info du 29 décembre 96 au 16 janvier 97
- Dalaï Lama: Pékin met en garde Taiwan
Pékin a mis en garde le 14 janv. les autorités de Taiwan contre les activités "séparatistes" du Dalaï-Lama, invité par une organisation bouddhiste à visiter l'île en mars 97. "Le Dalaï-Lama n'est pas seulement un leader religieux : il était le plus grand esclavagiste avant la libération pacifique du Tibet et il est devenu peu après un séparatiste. Nous espérons que les autorités de Taiwan tiendront compte de ces deux points", a déclaré Shen Guofang, porte-parole de la diplomatie chinoise. (Le Dalaï-Lama ne devrait rencontrer aucune personnalité officielle). Source : AFP 14 janv 97
N 970115
- Harry Wu à la FNAC le 21 janvier
Harry Wu sera à l'espace rencontres de la FNAC Montparnasse, 136 rue de Rennes, le mardi 21 janvier à 17h30 pour y parler de son livre "Retour au laogaï" (Belfond). Entrée libre.
Rappel : Harry Wu, ancien prisonnier de laogais qui vit maintenant aux Etats-Unis, est l'auteur de recherches et de plusieurs livres sur les laogais en Chine. Lors de son passage en France en avril 96, il avait présenté un documentaire de 13 mn intitulé : "Meurtre sans fard, les exécutions capitales en Chine".
Le film de 13 minutes montrait notamment des images oppressantes d'une série de condamnés à genoux et maintenus aux épaules par 2 soldats. Un 3ème se tient en arrière et arme la culasse de son fusil. On n'entend que le bruit des armes en l'absence de tout commentaire. Un officier agite un drapeau et une balle est tirée dans la nuque des condamnés qui tombent face contre terre. Harry Wu dénonçait alors le caractère public des exécutions auxquelles des enfants des écoles sont obligés d'assister "pour les forcer à la soumission par la peur".
(Archives Tibet Info)
N 970114
- Harry Wu sur France 2, 17 janvier
Harry Wu sera sur le plateau de "Bouillon de culture", l'émission de Bernard Pivot diffusée le vendredi 17 janvier sur France 2 à 22h30. Il y parlera des Laogaïs, les camps de la mort chinois, en compagnie de Noël Mamère et Marie Holzman qui viennent de publier le livre "On ne baillone pas la lumière" (Ramsay) à ce sujet. (Cf "Parutions" dans cette rubrique).
Ils seront confrontés à M. Alain Peyrefitte, ancien ministre, dont on connaît les positions favorables au gouvernement de Pékin et le peu de souci qu'il a des violations des droits de l'homme en Chine et au Tibet. N 970113
- "Le Bouddhisme"
Bernard Faure. Coll Dominos Flammarion
Oeuvre d'un universitaire, spécialiste du bouddhisme chinois et japonais, ce livre, sous un aspect vulgarisateur, défend la thèse selon laquelle l'intérêt actuel de l'occident pour le bouddhisme serait en fait la continuation d'un "orientalisme" mâtiné de "spiritualisme" à mille lieues du bouddhisme réel, magique, ritualiste, matérialiste, voire sectaire, pratiqué en Asie.
Sans nier sa capacité d'apporter des réponses aux problèmes du monde moderne, Bernard Faure s'interroge donc sur le caractère universel du bouddhisme, dont il ne conteste pas le principe mais dont il remarque les ambiguités historiques.
Mais l'histoire du bouddhisme n'est-elle pas en train de s'écrire chaque jour, avec les évolutions et les surprises que cela comporte ? Et le Dalaï Lama ne répète-t-il pas, dans chacun de ses discours, livres ou conférences que chacun doit s'attacher à sa propre tradition, et qu'essayer de changer de religion revient à "mettre une tête de yack sur un corps de mouton" ?
Source : Actualité bouddhiste
N 970110
- Répression accrue : faisons le point.
Il est manifeste que Pékin ne cherche plus à dissimuler l'ampleur de la répression menée au Tibet. En août 95, fait sans précédent, les autorités de la "région autonome du Tibet" avaient reconnu que les accusations des organisations tibétaines sur une "campagne de rééducation patriotique" en cours dans les temples étaient fondées. Depuis cette période, où les photos du Dalaï Lama ont été interdites au Tibet, de nombreux moines ont refusé de se plier aux exigences chinoises de renier le Dalaï Lama et ont fui vers le Népal et l'Inde. En nov. et déc. 95, plus de 500 réfugiés tibétains ont atteint Kathmandou. C'est un nombre record pour une période aussi courte. Plus d'une trentaine d'entre eux souffrent de graves engelures, et plusieurs ont dû être amputés de plusieurs orteils.
En juillet, un moine de 49 ans, Kelsang Thutop, est mort dans la prison de Drapchi où il purgeait depuis 1989 une peine de 18 ans de réclusion. Selon Amnesty International, son décès serait dû aux mauvais traitements et au manque de soins.
En août, un peintre tibétain spécialisé dans les portraits du Dalaï Lama a été emprisonné et torturé à Lhassa, avant d'être relâché deux mois plus tard, selon TIN.
Entre juin et août, 13 moines ont été arrêtés à Sera. Fin novembre, des organisations ont dénoncé l'arrestation de 35 moines et la mort en prison de l'un d'entre eux.
Début juillet, le président de la Haute cour tibétaine a affirmé que la campagne contre la criminalité lancée fin avril en Chine - et qui se soldait fin décembre par au moins 2 300 exécutions - visait également "l'extermination des séparatistes" au Tibet Source : AFP 29 déc 96, TIN, et correspondant à Kathmandou. N 970109
- Ngawang Choephel accusé d'espionnage
Le musicologue tibétain Ngawang Choephel, qui avait été arrêté en sept. 95 à Shigatsé alors qu'il réalisait une étude sur les danses et chants traditionnels tibétains au Tibet même, a été condamné le 26 déc. 96 à 18 ans de prison pour espionnage au profit du Dalaï Lama et des Etats-Unis. John Dinger, Porte-Parole du Département d'Etat américain, a nié que Ngawang Choephel ait pu mener des activités d'espionnage. Il s'est montré préoccupé par cette condamnation, et a rappelé que les Etats-Unis avaient exprimé à maintes reprises leurs préoccupations au sujet de la préservation de l'héritage culturel, linguistique et religieux unique au monde du Tibet. Il a appelé les autorités chinoises à "libérer toutes les personnes arrêtées pour avoir exprimé pacifiquement leurs points de vue politiques ou religieux".
Selon le Tibet Information Network, cette peine, la plus lourde depuis une dizaine d'années, est une "provocation" à l'égard des Etats-Unis. Seulement deux Tibétains ont été condamnés à des sentences plus lourdes (que M. Choephel) depuis la mort de Mao Tsé-Toung il y a vingt ans. Il s'agit des moines Ngawang Phulchung et Jamphel Changchub, condamnés en 1989 à 19 ans de prison pour avoir imprimé des documents favorables à l'instauration de la démocratie sur le Toit du monde.
Une série d'éditoriaux publiés le mois dernier par le Quotidien du Tibet proclamait également la volonté du gouvernement de liquider l'influence du Dalaï lama dans tous les domaines, en s'attaquant notamment à la prolifération "anarchique" des festivités religieuses et des lieux de culte. Source : AFP et TIN, 28 déc 96
N 970108
- "Le juif dans le lotus"
Le récit d'une véritable aventure : le voyage à Dharamsala d'une équipe de rabbins dont certains sont orthodoxes et d'autres libéraux.
Un livre rafraîchissant sur le dialogue judéo-bouddhiste où l'on apprend beaucoup de choses sur les relations à l'intérieur même de la communauté juive ! Beaucoup d'émotion et d'humour dans ce livre sincère. A paraître le 6 janvier 97. Calmann Lévy Source : Actualité bouddhiste
N 970107
- Dossier Ngawang Sangdrol
- "Le secret sauvage"
Stanislas de Haldat, Edit. Actes Sud.
A tout voyageur son prétexte pour partir arpenter le monde. Stanislas de Haldat ne supporte pas de voir l'homme sauvage, l'homme libre, disparaître de la planète.
Aussi part-il à la recherche du plus sauvage de tous les hommes : le Migou, le Yéti, l'Homme-singe. Evidemment il n'en trouvera que des traces lointaines ou des récits joliment agrémentés d'une touffe de poils transmis de génération en génération. En revanche la rencontre qu'il fait avec le peuple tibétain, elle, est bien réelle. Il y découvre de formidables amoureux de la liberté, drôles, courageux, émouvants. Et se retrouve plus ou moins poursuivi par l'omniprésente police chinoise.
Mais sa naïveté et quelques amis chinois, venus comme lui au Tibet par goût de la liberté (eh oui, des Chinois !) le tireront de tout cela. Un récit de voyage comme on voudrait en écrire un. Rare ! N 970104
- Une ascension litigieuse
Des guides de haute-montagne français célèbres ont décidé de boycotter une expédition franco-chinoise devant atteindre le sommet de l'Everest par une nouvelle route, de peur d'apparaître comme cautionnant la répression chinoise au Tibet. Prévue au printemps prochain, l'expédition pourrait bien être retardée.
Cette expédition, qui emploiera de très gros moyens, a été considérée par le CAF (Club Alpin Français) comme utilisant des ressources disproportionnées qui vont à l'encontre de la plus élémentaire éthique et sera dommageable à l'environnement. La Compagnie des Guides de Chamonix a également refusé
d'approuver cette expédition qui va "à l'encontre de l'éthique" et "pourrait être interprêté comme un soutien à la politique chinoise mise en place au Tibet". Le C.A.F. ajoutait qu'elle préférait favoriser la tendance actuelle aux ascensions "légères et rapides" (technique dite de "l'ascension alpine", qui a été utilisée par le club très fermé de ceux qui ont franchi les 14 sommets de plus de 8000 m.), ajoutant que ces dernières années, l'usage de l'oxygène était de plus en plus abandonné.
Les moyens gigantesques mis en jeu pour cette équipe de 10 grimpeurs chinois et français incluent un laboratoire pressurisé installé à 7 000 m (qui sera occupé par un médecin chinois et un français), un satellite et des équipes de tournage dotées d'hélicoptères pour permettre de retransmettre l'ascension en direct. Plus de 200 personnes seront ainsi rassemblées au camp de base.
Le tout est financé par des sociétés françaises soucieuses de mettre un pied sur le marché chinois, qui ont formé une association appelée Alliance 8848 et ont décidé de faire une publicité excessive sur cet événement. Source : AFP 23 déc. 96
N 970104
- Explosion à Sog
On a appris fin décembre 1996 qu'une explosion avait brisé au mois de janvier 96 les boutiques de migrants chinois et musulmans dans le Comté de Sog, à 340 km au nord de Lhassa, dans la préfecture de Nagchu. Elle aurait été revendiquée par un moine affirmant avoir agi pour restaurer la liberté au Tibet. Il semble que la population de la région ait été poussée à bout par l'afflux de nouveaux colons et de militaires. Cette politique d'immigration avait déjà provoqué des troubles sérieux en 1993, entraînant l'arrestation de plusieurs dizaines de Tibétains et l'arrivée de plusieurs centaines de militaires, ainsi que le remplacement de tous les cadres tibétains par des cadres chinois. La région de Sog est célèbre pour sa résistance à l'invasion chinoise. Elle a été particulièrement visée par la campagne "frapper fort" lancée par les autorités policières et l'armée pour lutter contre la délinquance, mais qui masque en réalité de véritables opérations de guerre civile contre la population tibétaine, soumise à des contrôles incessants, amendes, restrictions de circulation et sanctions économiques diverses. Source : TIN, 26 déc 96
N 960103
- Cours de Tibétain en Chinois !
Des étudiants de l'Université du Tibet à Lhassa se sont réunis début décembre sur le campus pour protester contre la décision des autorités d'imposer la langue chinoise à la place du tibétain pour un cours d'histoire, qui dépend pourtant du Département de Langue Tibétaine, et non du Département d'Histoire/Politique, selon le Tibet Information Network (TIN) basé à Londres.
"Les étudiants voulaient marcher jusqu'au siège de l'administration à Lhassa pour remettre une pétition, mais des fonctionnaires de l'Université les ont persuadés de rester sur le campus, en leur promettant de s'occuper de l'affaire".
Les manifestants - une vingtaine, selon un fonctionnaire contacté par TIN - voulaient "exprimer leur soutien à un groupe de 30 étudiants qui avaient formellement protesté" contre la décision de dispenser les cours d'histoire en chinois.
L'université du Tibet a été créée en 1985. Officiellement, elle est censée promouvoir l'étude et l'usage de la langue tibétaine, afin de se conformer à la loi qui stipule que tous les fonctionnaires doivent parler Tibétain. Cette réglementation n'a jamais été respectée, tout au contraire, à commencer par l'université elle-même, dont le chancelier (directeur) est un Chinois qui ignore le Tibétain.
Les autorités ont nié l'existence de manifestations et même d'un malaise concernant les restrictions dans l'usage du Tibétain. Certains fonctionnaires estiment en privé que supprimer l'usage du Tibétain - qui demeurerait exclusivement utilisé comme langue religieuse - serait le meilleur moyen de venir à bout du sentiment national tibétain et de hâter l'administration de la "minorité nationale" rebelle. Source : AFP et T.I.N.
N 970102
- Ils ne pourront visiter le Tibet !
Selon International Campaign for Tibet, à Washington, les acteurs, metteurs en scène et scénaristes Martin Scorsese, Brad Pitt, Jean-Jacques Annaud, Harrison Ford, Melissa Mathison Ford et Ian Smith figurent sur une liste de personnes à qui des visas doivent être refusés par les autorités chinoises s'ils désirent visiter le Tibet. Motif : ils ont collaboré à deux films consacrés au Dalai Lama.
Cette liste, qui contient les noms de plus de cinquante personnes, est apparue en sept. 1996, soit plusieurs mois avant que la Chine ne manifeste publiquement son mécontentement à propos de "Kundun", le film de Martin Scorcese. L'autre film sur le Tibet et le Dalai Lama, qui doit sortir sur les écrans en 1997, est "Seven Years in Tibet", du Français Jean-Jacques Annaud.
International Campaign for Tibet note que les noms de personnalités hollywoodiennes connues pour leur sympathie envers le Tibet, mais sans lien avec l'un de ces films, comme Richard Gere, n'apparaissent pas sur cette liste. Source : AFP 19 déc. 96
N 970101
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(= Liberté pour le Tibet)
- Lhassa : réaction à l'attentat
Le gouvernement tibétain en exil a réagi vivement dès le 30 déc. à l'annonce faite par les médias chinois d'une bombe ayant explosé à Lhassa le 25 déc. (voir ci-après).
Il nie tout d'abord toute intervention dans les différentes explosions qui ont eu lieu au Tibet (celle du 25 déc. comme les précédentes).
Le gouvernement tibétain en exil ajoute que cette explosion a très bien pu avoir été provoquée par les Chinois eux-mêmes, afin d'attirer l'attention de l'opinion publique sur les séparatistes tibétains et mieux cacher les problèmes internes à la Chine, et que l'explosion pourrait être utilisée aussi par les autorités chinoises comme un prétexte pour augmenter la répression politique au Tibet vis-à-vis du monde extérieur. C'est d'ailleurs la raison invoquée par la police qui a fouillé de nombreuses maisons et installé des barrages sur la route de Lhassa à Shigatsé.
Le gouvernement tibétain rappelle par ailleurs que le Dalaï Lama a publiquement annoncé à plusieurs reprises qu'il abandonnerait toute fonction dirigeante si la lutte pour la liberté de son pays devenait violente, et que la Charte des Tibétains en Exil aussi bien que la Constitution tibétaine condamnent la violence comme moyen de résolution du conflit.
De plus, bien que les auteurs des attentats précédents n'aient jamais été identifiés, les autorités chinoises ont immédiatement accusé la "clique du Dalaï Lama" comme étant responsable de ce dernier attentat.
"Si des Tibétains étaient réellement impliqués dans cet attentat, ce ne pourrait être que l'expression spontanée de leur désespoir devant la répression chinoise qui s'accroit, et plus spécialement depuis l'interdiction des photos du Dalaï Lama et les séances "d'éducation politique" dans les monastères".
Source : WTNN/TSG et Dharamsala
N 961230
- Une bombe de forte puissance à Lhassa (rappel)
Un engin explosif de forte puissance a sérieusement endommagé plusieurs bâtiments dans un rayon d'un km 1/2 à l'aube du 25 déc., selon le récit d'un témoin. La bombe avait été placée face à l'entrée principale des bureaux du "Chengguanqu", l'administration chinoise du district de Lhassa, sur une rue commerçante au nord de la vieille ville. Cinq personnes auraient été blessées, dont certaines sérieusement. Les victimes seraient des commerçants chinois et 2 gardes de nuit. Il s'agit de la 3ème explosion de l'année, mais dans ce dernier cas, il semble que la technique utilisée soit relativement sophistiquée, utilisant un système de mise à feu à distance. L'Hôtel Banak Shol et le Gang-Gyen ont été sérieusement endommagés, ainsi qu'une agence de la "Bank of China". Toutes les vitrines et carreaux ont été brisés dans un rayon d'une centaine de mètres. Les autorités ont semblé être surprises par l'importance de l'explosion et avoir mis du temps à dégager les décombres. La police a lancé une énorme opération de ratissage, maison par maison, et ont, bien entendu, mis en cause la "clique du Dalaï Lama". Elles n'ont cependant apporté aucune preuve de cette accusation, qui va à l'encontre de la résolution clairement affirmée par le leader tibétain de ne pas utiliser la violence dans la lutte pour la liberté de son pays. En revanche, il existe certains groupes au Tibet ou parmi les exilés qui pensent qu'un conflit violent est inévitable, en regard notamment des excès de la répression policière qui sévit actuellement au Tibet. Ni les deux premières explosions, qui avaient eu lieu le 18 mars au quartier général de la "région autonome du Tibet" et le 18 janvier devant le domicile de Sengchen Lobsang Gyaltsen, un lama à la solde des autorités chinoises, ni celle du 25 décembre, n'ont été revendiquées. Source : T.I.N. 28 déc. 96
N 961229
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