Nouvelles du Tibet

Informations parues dans Tibet Info du 1er au 30 septembre 2000

• L'afflux de réfugiés s'intensifie
  La police népalaise a arrêté le 30 août 19 nouveaux réfugiés arrivant du Tibet, dont 3 femmes et deux enfants, dans la région de Jiri au nord-est du Népal.
  En raison d'un problème de langue, il ne leur fut pas possible de déterminer la région d'origine des Tibétains.
  Au moins 55 Tibétains ont ainsi été arrêtés en août au seul poste de Jiri, marquant une nette progression des réfugiés. Les Tibétains furent remis au Haut Commissariat aux Réfugiés des Nations-Unies qui s'assureront de leur transfert ultérieur vers Dharamsala, siège du Dalaï Lama et du gouvernement tibétain en exil.
  Source : AFP 1er sept. 00
  N 000901

• Un timbre pour A. David-Néel
  Sam. 16 et Dim. 17 Septembre 2000
  La Poste française rend hommage à Alexandra David-Néel, exploratrice du Tibet, et l'associe à cinq autres grands aventuriers français en éditant en septembre 2000 une série de six timbres regroupant Paul-Emile Victor, Haroun Tazieff, Jacques-Yves Cousteau, Norbert Casteret, Eric Tabarly et Alexandra David-Néel.
  La sortie anticipée du timbre Alexandra David-Néel se déroulera à Digne-les-Bains les 16 et 17 septembre 2000.
  La Poste, l'Association Philatélique Dignoise et la Fondation Alexandra David-Néel organisent à cette occasion une série d'expositions philatéliques d'importance. Plus de 3 500 planches seront ainsi présentées au musée A. David-Néel et à la Halle des Sports.
  Exposition de timbres de France, des colonies et thématiques. Egalement timbres du Tibet, de l'Inde et du Bhoutan.
  Exposition de photos anciennes sur la vie d'Alexandra et le Tibet.
  Vente de l'enveloppe et de la carte postale premier jour, avec apposition du cachet premier jour.
  Fondation Alexandra David-Néel
  27 av du Maréchal Juin
  04000 Digne-Les-Bains
  www.alexandra-david-neel.org
  N 000903

• Li Peng : un voyage difficile
  Le Président du parlement chinois Li Peng, invité en Islande par le parlement islandais (Althing), a renoncé le 3 sept. à se rendre au parlement après que des centaines de personnes se furent rassemblées devant le bâtiment pour protester contre le non-respect des droits de l'homme par Pékin, selon la radio islandaise.
  Lorsqu'elles ont appris que M. Li ne viendrait pas, les 500 personnes qui manifestaient devant le parlement à l'appel d'organisations de jeunes et d'Amnesty International, se sont rendues devant son hôtel.
  Certains des manifestants portaient des bandes de tissu noir sur la bouche, pour protester contre le manque de liberté d'expression en Chine. D'autres brandissaient des drapeaux tibétains et des pancartes proclamant : "Les droits de l'homme n'ont pas de frontière".
  Arrivé le 2 sept. en Islande, où il a été accueilli par le vice-président de l'Althing, M. G. Arni Stefansson, Li Peng a rencontré le président islandais Olafur Ragnar Grimsson et le Premier ministre David Oddsson, ainsi que des représentants de la petite communauté chinoise d'Islande.
  Par ailleurs, des groupes de défense des droits de l'homme aux Etats-Unis ont introduit une action en justice contre Li Peng, accusé de crimes contre l'humanité pour avoir fait massacrer des étudiants de la place Tian Anmen.
  Enfin, Li Peng a écourté son séjour en Lithuanie, où il devait séjourner les 5 et 6 sept., en raison du procès international qui doit se dérouler du 4 au 6 septembre contre les "crimes communistes".
  En protestation, les autorités chinoises ont réduit ce séjour à quelques heures dans l'enceinte des bâtiments de l'aéroport.
  Source : AFP 3 et 4 sept. 00
  N 000904

• Rapport sur la liberté de culte
  Les Etats-Unis ont dénoncé le 5 sept. dans un rapport annuel les violations massives des libertés religieuses dans le monde. Ce rapport examine les cas de 194 pays, mais les abus les plus graves sont relevés en Asie et au Proche-Orient.
  "Une grande partie du rapport publié aujourd'hui est triste a lire", a déclaré le secrétaire d'Etat Madeleine Albright en présentant le document à New York, en marge du sommet du Millénaire qui doit réunir aux Nations Unies un parterre exceptionnel de chefs d'Etat et de gouvernement.
  Mme Albright a souligné le caractère universel de la liberté de religion, rejetant les accusations de nombreux pays qui estiment que ce genre de rapport constitue une ingérence dans leurs affaires intérieures au nom d'une vision américaine des droits de l'Homme. "La liberté de religion est bien plus qu'un idéal américain", a déclaré Mme Albright.
  Bien que 144 nations soient signataires de la convention sur les droits civils et politiques, qui prévoit explicitement la liberté de culte, "une large part de la population mondiale vit dans des pays où le droit à la liberté de religion est restreint ou interdit", souligne le rapport.
  L'Asie vient en tête des régions où la liberté de culte est le plus largement bafouée, avec 6 pays -Afghanistan, Birmanie, Chine, Laos, Corée du Nord, Vietnam - accusés de "chercher à contrôler les croyances ou la liberté religieuse de manière totalitaire ou autoritaire". Cuba est le seul pays non-asiatique à entrer dans cette catégorie.
  En Chine l'administration américaine relève une "augmentation des restrictions" imposées aux bouddhistes tibétains, aux Ouïgours musulmans, aux membres de la secte Falungong ainsi qu'aux églises catholiques ou protestantes non reconnues par le pouvoir.
  Le gouvernement chinois a vivement réagi à ce rapport, indiquant que celui-ci "ignore le fait que le gouvernement chinois protège la liberté de croyance de ses citoyens ainsi que leurs activités religieuses normales dans le cadre de la loi".
  Ce même jour, on apprenait que trois nouveaux adeptes de la secte chinoise interdite Falungong étaient décédés dans les dernières semaines dans des circons-tances mystérieuses, portant à 50 le nombre d'adeptes morts en détention ou immédiatement après leur libération, selon le site minghui.org, et alors que les arrestations de catholiques et protestants se multiplient actuellement.
  Source : AFP 5 et 6 sept. 00
  N 000906

• Résolution "Tibet" de l'UNPO
  La Chine doit mettre fin à l'occupa-tion du Tibet et entamer un dialogue avec le Dalai Lama pour trouver une solution pacifique à cette question, a déclaré ce week-end (9-10 sept.) l'Organisation des peuples non représentés (UNPO) dans une résolution adoptée par des représentants de quinze pays.
  Cette résolution, adoptée au terme d'une conférence de deux jours de l'UNPO à Tallinn, coïncidait avec une visite officielle qu'a effectuée les 9 et 10 sept. en Estonie le président du parlement chinois Li Peng.
  Réunis ces deux jours dans la capitale estonienne, des représentants des quinze pays membres de l'UNPO ont condamné "le nettoyage ethnique que la Chine poursuit au Tibet avec en particulier la stérilisation forcée des femmes tibétaines".
  "La situation au Tibet est extrêmement critique", a estimé le représentant du Dalaï Lama pour les pays d'Europe centrale et orientale, M. Chime Chhoekyapa, qui s'exprimait sur la chaîne de télévision publique estonienne le 10 sept. au soir.
  M. Chhoekyapa a d'autre part annoncé que le Dalaï Lama effectuerait sa deuxième visite en Estonie ainsi qu'en Lettonie et en Lituanie en juin 2001.
  La conférence de l'UNPO à Tallinn a célébré le dixième anniversaire de cette ONG fondée dans la ville estonienne de Tartu en 1990 par des représentants des Tatars de Crimée, de Géorgie, d'Estonie, du Tatarstan et du Tibet pour devenir un forum pour les peuples des pays non représentés à l'ONU afin de les aider à "réaliser leurs aspirations par des moyens non violents et démocratiques".
  L'Estonie s'est retirée de l'UNPO lorsqu'elle a recouvré son indépendance en 1991. Cette ONG regroupe actuellement une cinquantaine de pays et régions.
  Source : AFP 11 sept. 00
  N 000911

• Ex-amie de la Chine
  Lois Wheeler Snow, la veuve du journaliste américain Edgar Snow, se tient prête à poursuivre pour vol du droit d'auteur les réalisateurs d'un film chinois retraçant "l'amitié" entre son mari et Mao Tsé-toung.
  Dans un communiqué reçu le 13 sept. à Pékin, Mme Snow accuse trois studios de cinéma chinois d'avoir pillé sans son consentement "Etoile Rouge au-dessus de la Chine", le livre d'Edgar Snow qui a popularisé en Occident dès les années 1930 la "Grande Marche" des communistes chinois en guerre contre les nationalistes.
  "Comme cette oeuvre fait l'objet de droits réservés et reste sous le contrôle exclusif de mon fils, de ma fille et de moi-même, les studios agissent en violation du droit international et nous nous réservons le droit d'engager une action judiciaire", avertit Mme Snow.
  Mme Snow promet que d'éventuels dommages seraient versés aux familles des victimes de la répression du mouvement démocratique de 1989.
  Après avoir été longtemps considérée comme "une amie de la Chine", Mme Snow a rompu avec le régime de Pékin lors du massacre de Tiananmen.
  Le film incriminé, "Mao et Snow", a été présenté fin août lors du festival du film de Changchun et pourrait faire l'objet d'une sortie nationale aux alentours du 1er octobre, afin de coïncider avec le 51ème anniversaire de la fondation du régime communiste.
  Edgar Snow, décédé en Suisse en 1972, a été reçu par Mao en 1936 et 1939, puis à trois reprises après l'arrivée au pouvoir des communistes en 1949.
  Sa veuve doute qu'un film "indépendant et honnête sur Edgar Snow puisse être tourné dans la Chine d'aujourd'hui" et s'oppose à ce que l'oeuvre de son mari "puisse être utilisée à des fins de propagande".
  Source : AFP 13 sept. 00
  N 000913

• Tibet, le 3ème pôle
  Comme le laissait entendre la confé-rence organisée en 1996 par Eco-Tibet et ESF, intitulée "Tibet, le 3ème pôle", et initiée pour faire le point sur l'écologie au Tibet, cette région du monde nous permet aujourd'hui d'étudier des phénomènes affectant l'ensemble de notre planète et sa survie.
  Une équipe de chercheurs menée par le Pr Thompson vient en effet de prélever sur le Xixabangma, l'un des sommets de plus de 8000 m situé au Tibet, une carotte de glace. Les chercheurs ont analysé cette glace, mesurant notamment la concentration des poussières, la composition chimique et le taux d'oxygène et d'hydrogène, pour apprécier la composition de l'air au moment de sa formation. Au cours du dernier siècle, soulignent-ils, les quantités de poussières ont quadruplé et les taux de chlorure ont doublé, ce qui indique une augmentation de la sécheresse et de la désertification de la région. Les 50 dernières années ont, selon le rapport, été les plus chaudes en mille ans dans le massif de l'Himalaya.
  L'étude a également permis de révéler au moins huit longues périodes de sécheresse dues à une absence de mousson, dont la plus catastrophique a duré sept ans entre 1790 et 1796.
  Source : AFP 14 sept. 00
  N 000914

• Arrivée du Dalaï Lama en France
  Le Dalaï Lama est arrivé le 17 sept. sur le plateau du Larzac, première étape d'une visite de dix jours en France, à l'initiative de l'Asso-ciation Golfe du Lion, un collectif de centres bouddhistes qui a organisé cette visite.
  Le Dalaï Lama, qui séjournera sur le plateau du Caylar jusqu'au 24 septembre, a été accueilli par une centaine de boudhistes, des fleurs à la main, avant de procéder à une bénédiction.
  Il y dispensera pendant quatre jours, du 20 au 24 septembre, "l'Enseignement sur le Chemin de l'Eveil".
  Le chef spirituel des Tibétains, qui vit en exil en Inde, s'est refusé à son arrivée à aborder tout "problème politique" lié au Tibet, auquel Pékin refuse l'indépendance. Il s'est limité à exprimer son point de vue sur l'aspect liturgique de sa venue.
  L'enseignement dispensé par le Dalaï Lama pendant les quatre jours est ouvert au public et toutes les sessions affichent d'ores et déjà complet.
  Au cours de son séjour dans l'Hérault, le Dalaï Lama participera notamment à une "rencontre inter-religions" sur le thème "la tolérance et la paix", le 25 septembre à Lodève, initiée par le maire de cette ville, Robert Lecou.
  L'évêque de Montpellier, Mgr Jean-Pierre Ricard, vice-président de la Conférence épiscopale de France, le pasteur Françoise Cassou, présidente du conseil régional de l'église réformée de France, et le recteur de l'institut musulman de la mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, participeront à cette rencontre, a-t-on indiqué à la mairie de Lodève.
  Le même jour, le Dalaï Lama parti-cipera à une conférence publique à Montpellier à laquelle devraient prendre part près de 3 000 personnes, avant de rencontrer le député-maire de Montpellier, Georges Frêches.
  Le Dalaï Lama se rendra ensuite à Paris où il sera reçu, le 26 septembre, au Sénat par des parlementaires pour une audition officielle sur le thème "Pourquoi aider le Tibet ?".
  Il sera reçu au Palais du Luxembourg à l'invitation du Groupe d'information sur le Tibet du Sénat et du Groupe d'études sur les problèmes du Tibet de l'assemblée nationale.
  Cette audition sera l'occasion de "faire le point sur la situation dramatique qui prévaut actuellement au Tibet", avait indiqué le Sénat en annonçant la venue du Dalaï Lama.
  Source : AFP 17 sept. 00
  N 000917

• Un statut officiel pour le Karmapa
  Le Dalaï Lama appelle le gouvernement indien à accorder un statut au Karmapa lui permettant de rejoindre son monastère de Rumtek, au Sikkim, et de se déplacer librement.
  Cette demande a été formulée lors d'une rencontre entre le chef tibétain et le ministre de l'intérieur indien, M. Lal Krishna Advani. Celui-ci s'est engagé à faire part de cette demande au Premier Ministre indien M. Vajpayee actuellement aux Etats-Unis.
  Le 17ème Karmapa est depuis son arrivée en Inde, début janvier 2000, placé en résidence surveillée dans un temple proche de Dharamsala.
  Source : WTNN 17 sept. 00 / AP
  N 000918

• Prix "Spiritualité" remis à plus tard
  Lors de son séjour dans l'Hérault, le Dalaï Lama, premier lauréat, ne recevra pas le prix "Spiritualité" décerné par le Centre Méditerranéen de Littérature (CML).
  Après des discussions et des échanges de courrier qui ont duré plusieurs mois entre André Bonet et le Bureau du Tibet à Paris, le CML a décidé de reporter à une date ultérieure la remise de ce prix, d'une valeur de 30 000 F.
  En effet, compte tenu de son emploi du temps particulièrement chargé pendant la semaine qu'il passe à proximité de Lodève, le Dalaï Lama ne pouvait accorder qu'une quinzaine de minutes à la délégation du CML.
  "Il était difficile de demander à André Chouraki - entre autres -, le président du jury du prix "Spiritualité", de faire le voyage depuis Israël pour un quart d'heure", précise André Bonet. Au printemps dernier, il avait été un temps question d'obtenir du Dalaï Lama qu'il vienne à Perpignan pour cette remise de prix. Des chambres avaient même été retenues au Park Hôtel dans cette perspective. Là encore, pour des raisons d'emploi du temps et de sécurité, le projet a dû être abandonné.
  Source : www.midilibre.fr 20 sept. 00 (L'Indépendant, édition de Perpignan)
  N 000921

• Le Dalaï Lama n'ira pas en Corée
  Le gouvernement coréen, qui doit héberger en octobre la réunion ASEM (Pays de l'Asie du Sud-Est plus la Chine, le Japon et la Corée) et l'APEC en nov. a fait savoir qu'en raison de cette intense activité diplomatique, il n'accorderait pas de visa au Dalaï Lama qui avait été invité par diverses organisations bouddhistes à venir donner des enseignements en Corée.
  Les réticences du gouvernement coréen avaient entraîné un vif mouvement de mécontentement parmi des associations d'étudiants bouddhistes, auxquels s'étaient joints les représentants de différentes églises chrétiennes.
  Source : WTNN 17 sept. 00 / DC
  N 000923

• Le Dalaï Lama en direct sur le web
  Conférence publique de Sa Sainteté le Dalaï Lama - Ethique pour le 3ème Millénaire -
  mardi 26 septembre à Paris à 18 h. *** en direct sur le web ***
  Cette conférence publique, organisée par l'Association de Soutien au Bureau du Tibet en France, sera intégralement retransmise, en temps réel, sur le site Internet www.tibet-info.net.
  Au cours de cette conférence à laquelle sont attendues près de 10 000 personnes, Sa Sainteté proposera une réflexion sur l'importance de l'éthique dans l'évolution des sociétés du troisième millénaire.
  Constatant que le développement des sciences et techniques ne suffisent pas à assurer le bonheur individuel ni même l'harmonie sociale, Sa Sainteté le Dalaï Lama appelle à une révolution spirituelle au-delà des particula-rismes de chaque courant de pensée.
  Il s'agit d'utiliser de simples considérations de bon sens pour servir le bien commun. Cette révolution spirituelle prône l'éthique de la compassion comme principe de construction d'une société pacifiée, tolérante, et en harmonie avec l'environnement.
  Pour réserver les billets et faciliter l'accès à la conférence publique, l'association de Soutien au Bureau du Tibet en France organise une location via les Fnac, Virgin, Carrefour et France Billet.
  Tél : 0 803 020 040, 3615 Billetel et www.fnac.com
  Pour visualiser la conférence en Windows Media Player : www.tibet-info.net/capitalevents le 26 sept. à partir de 16h.
  N 000924

• Dalaï Lama : visites du 26 sept.
  Le Dalaï Lama, qui achève le 26 sept. une visite en France, sera reçu dans la matinée "à sa demande" par Jack Lang, ministre de l'Education nationale, selon le ministère.
  Jack Lang, qui est "un ami" du prix Nobel de la paix, et "un défenseur de la cause du Tibet depuis de nombreuses années", avait déjà accueilli le Dalaï Lama lors de son précédent voyage en France en juin 1998, alors qu'il était président de la commission des Affaires étrangères de l'assemblée nationale, rappelle-t-on au ministère.
  Le ministre de l'Education nationale accueillera le Dalaï Lama à 9h45 et tiendra un point de presse à 10h15.
  Au programme de mardi 26 sept. du chef spirituel tibétain, figure par ailleurs une rencontre en début d'après-midi avec des parlementaires au Sénat, à l'invitation du Groupe d'information sur le Tibet du Sénat et du Groupe d'études sur les problèmes du Tibet de l'Assemblée nationale, puis avec M. Raymond Forni, Président de l'Assemblée Nationale.
  A partir de 18h, Le Dalaï Lama tiendra une conférence au stade Charléty sur le thème "Ethique pour le nouveau millénaire", retransmise en direct sur Internet à l'adresse www.tibet-info.net.capitalevents
  Source : AFP et Carre Mer 25 sept. 00
  N 000925

• "Tibet, le pays sacrifié", C. Arpi
  Depuis longtemps insatisfait avec la façon dont le problème tibétain était présenté au public occidental, Claude Arpi a consacré plus de vingt ans à l'étude de la civilisation tibétaine. En effet, il n'existait aucun ouvrage clair et complet sur les relations millénaires entre les trois voisins asiatiques ‹ le Tibet, l'Inde et la Chine ‹ et surtout aucune étude qui analyse les motivations chinoises et décrive le rôle crucial de l'Inde lors de l'invasion du Toit du monde par l'Armée populaire de libération en 1950. "Tibet, le pays sacrifié" est précisément l'ouvrage de référence qui manque pour le moment au public francophone ‹ et peut-être même, en raison de certains documents inédits, au lecteur anglophone pourtant mieux averti. L'auteur ne se contente pas de retracer les grandes étapes de l'his-toire déjà plus ou moins accessible du Tibet, il met en lumière des circons-tances moins connues grâce à des compléments d'informations précieux liés aux événements de ce siècle. Les chapitres consacrés notamment au Grand Jeu entre les puissances impériales britanniques, russe et chinoise sont particulièrement éclairants, de même que ceux sur le rôle de l'Inde indé-pendante dans le drame tibétain : c'est une histoire d'hommes autant que d'occasions ratées. L'auteur fait une critique impitoyable de la naïveté du Premier ministre indien, pacifiste à l'extrême qui rêvait d'une frater-nité éternelle entre la Chine maoïste et l'Inde indépendante. Il raconte comment les nations occidentales, bien trop occupées par la guerre en Corée, restèrent indifférentes aux appels au secours du gouvernement tibétain. Grâce à ses recherches dans les archives indiennes, russes et américaines, (ou tout au moins ce qui a été déclassifié récemment), grâce à ses nombreuses relations dans le monde diplomatique et militaire indien, grâce aussi à ses contacts tibétains, en particulier une longue amitié avec le Dalaï Lama, l'auteur a réussi à reconstituer le puzzle de l'histoire récente de ces trois nations.
  C'est un autre regard qu'apporte Claude Arpi, nourri à la fois d'érudi-tion universitaire et de connaissance personnelle des personnages, dans un débat devenu au fil des dernières années un enjeu politique embarrassant sinon imprévu, sur fond de respect du droit des peuples à l'autodétermination. Car finalement, n'oublions pas que la décolonisation n'est pas terminée et que le Tibet est encore un territoire militairement occupé.
  "A ma connaissance, aucun livre récent traitant de l'histoire de la Haute Asie n'est aussi complet et utile que l'ouvrage de Claude Arpi, d'autant que cette année 2000 sera marqué, en octobre, par le 50e anniversaire de l'invasion chinoise du Tibet." (Claude Levenson)
  "Claude Arpi nous offre ici une étude historique majeure et fascinante des influences humaines et politiques qui ont permis l'invasion du Tibet par la Chine communiste. On se prend à regretter qu'à plusieurs reprises, il n'a tenu qu'à l'indécision de quelques hommes politiques pour que le sort du Tibet ne bascule vers la liberté." (Matthieu Ricard)
  "Tibet, le pays sacrifié", Claude Arpi. Edit. Calmann Levy.
  ISBN 2702131328 350 pages, 120 F.
  N/B 000927

• Le Dalaï Lama à l'Assemblée Nationale
  Le Dalaï Lama a été reçu le 28 sept. matin par le président de l'Assemblée nationale Raymond Forni (PS), au dernier jour d'une visite en France qui a duré un peu moins de deux semaines (du 17 au 28 sept. 00).
  Devant la presse, le président de l'Assemblée nationale a souligné qu'il fallait "que la voix du Dalaï Lama soit mieux entendue et comprise à Pékin".
  Le dialogue entre la Chine et le Dalaï Lama "est une étape nécessaire pour l'établissement de la paix, du respect des libertés fondamentales et du développement au Tibet", a souligné M. Forni. M. Forni a ensuite indiqué qu'il comptait répondre à l'invitation de son homologue chinois, Li Peng, qui lui a proposé de se rendre au Tibet pour constater lui-même la situation sur place.
  "Je me rendrai sur place avec une délégation de parlementaires, et avec des journalistes, si toutefois cette invitation est confirmée officiel-lement" par Pékin.
  Li Peng avait formulé cette invi-tation le 29 août à New York à l'ONU, lors d'une rencontre officielle entre les deux hommes en marge d'une réunion des présidents des Parlements du monde entier, a expliqué M. Forni.
  Le Dalaï Lama, pour sa part, a souligné qu'il avait "la bienheureuse sensation" que sa visite en France lui avait permis de faire progresser les deux thèmes qui lui sont chers, "la promotion des valeurs humaines", et "l'harmonie et le respect mutuel entre les religions".
  Il a pu rencontrer lors de son séjour à Paris les ministres Jack Lang et Dominique Voynet, et a été reçu au Sénat le 26 sept.
  La Chine a réagi dès le 27 sept. à cette visite en rappelant son opposition à tout contact entre le chef spirituel tibétain et des responsables gouvernementaux étrangers.
  Source : AFP 28 sept. 00
  N 000928

• RSF intervient pour N. Choephel
  Reporters sans frontières (RSF) a demandé la libération pour raisons de santé de Ngawang Choephel, réalisateur et musicologue tibétain, détenu dans le sud-ouest de la Chine depuis 1995.
  Dans ce communiqué, RSF relève que Ngawang Choephel est "très gravement malade" et souffre à la fois de problèmes hépatiques, pulmonaires et gastriques.
  Selon sa mère, qui l'a rencontré en août dernier, "il est très maigre et n'a plus que la peau sur les os".
  Son état de santé serait lié aux conditions de détention très difficiles règnant dans la prison de Powo Tramo, un camp de travail où il a été détenu de juillet 1998 à juin 2000 et où il aurait notamment, selon RSF, été torturé à plusieurs reprises. Il est actuellement détenu à la prison de Chengdu.
  Ngawang Choephel avait été arrêté en 1995 à Shigatsé, dans la "Région Autonome du Tibet", alors qu'il réalisait un documentaire sur la culture tibétaine. Il avait par la suite été condamné à 18 ans de prison pour "espionnage et activités contre-révolutionnaires".
  De nombreuses associations réclament régulièrement sa libération depuis son arrestation.
  (Cf article Tibet Info, 12 août 2000)
  Source : AFP 29 sept 00
  N 000929

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