Nouvelles du Tibet

Informations parues en septembre 2004

1. Le Dalaï Lama dit qu'il céderait son pouvoir s'il rentrait au Tibet (29/09)
2. Parution de la Lettre du Tibet Sept. 2004 (17/09)
3. Troisième délégation tibétaine en Chine (15/09)
4. Des défenseurs du Tibet détenus à Pékin (02/09)

Le Dalaï Lama dit qu'il céderait son pouvoir s'il rentrait au Tibet

Le Dalaï Lama, dirigeant spirituel et politique du Tibet en exil, a affirmé le 26 septembre au Costa Rica que s'il venait à revenir dans son pays occupé par la Chine, il céderait son pouvoir à un gouvernement élu démocratiquement.
"Quand nous rentrerons au Tibet, si et quand il y aura un certain niveau de liberté et d'autodétermination, je céderai tous mes pouvoirs légitimes au gouvernement du pays, en espérant que celui-ci sera élu démocratiquement", a déclaré Tenzin Gyatso, le Dalaï Lama, lors d'une conférence de presse peu après son arrivée au Costa Rica.
Le leader tibétain âgé de 69 ans, en exil en Inde depuis 1959, a expliqué que "depuis trois ans, nous avons réussi en exil à élire librement des dirigeants, et cela fait donc trois ans que je suis à demi-retiré de la politique".
Interrogé sur ce qu'il pense de l'occupation étrangère de pays tels que le Tibet ou l'Irak, le Dalaï Lama, évitant toute polémique politique, s'est borné à déclarer que "la suppression de la liberté des peuples est quelque chose de moralement faux, qui est à la source de conflits et de discriminations (...) Pour cette raison, ce n'est pas une bonne solution".
Le Dalaï Lama est au Costa-Rica jusqu'au 28 septembre, dans la cadre d'une tournée de conférences sur la paix et la tolérance, au cours de laquelle il doit se rendre au Salvador, au Guatemala et au Mexique.
Source : A.F.P. 27 sept. 04

Ajouté le mercredi 29 septembre 2004 par Tibet info

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Parution de la Lettre du Tibet Sept. 2004

La Lettre du Tibet de septembre 2004 est maintenant disponible sur Tibet Info.
Au sommaire :

Edito : "Que reste-t-il de nous"

Campagne Tibet Lib : Rinzin Wangyal

Action urgente : Phuntsok Nyidron

Le point sur les parrainages de municipalités

Prisonniers libérés : au Tibet, sort-on jamais de prison ?

Lettre au président de la République (voir ci-dessous)

Album BD : Tintouin au Tibet
Une action que vous pouvez entreprendre en septembre : écrire au président de la République en prévision de son voyage en Chine en octobre.
Voici un exemple de courrier que vous pouvez écrire, à adresser avant le mois d'octobre par pli non affranchi à :
M. Jacques Chirac, Président de la République, Palais de l'Elysée, rue du Faubourg St Honoré 75008 Paris, ou bien par email à petition@www.elysee.fr

M. le Président
Vous allez prochainement vous rendre en Chine à l'occasion de l'ouverture de l'Année de la France. La progression spectaculaire de l'économie de ce pays ne doit pas occulter les inquiétudes graves de nombreux Français et de leurs élus concernant les droits de l'Homme, les libertés publiques, et la situation d'oppression qui perdure au Tibet.
 Nous vous prions instamment d'évoquer avec vos interlocuteurs chinois la situation des prisonniers de conscience qui demeurent incarcérés, et notamment celle de Tenzin Delek Rinpoché, toujours sous le coup d'une condamnation à mort illégitime.
 La perspective des Jeux olympiques de 2008 à Pékin doit nous encourager à adopter une position sans compromis sur les valeurs fondamentales de notre démocratie française et européenne. Les paroles amicales adressées au peuple chinois ne doivent en aucun cas servir de justification aux pratiques inacceptables d'un gouvernement qui emprisonne démocrates, religieux, journalistes et défenseurs tibétains de leur identité et de leur culture.
 Nous vous prions respectueusement de ne pas oublier dans vos propos d'apporter le soutien du peuple de France à ceux qui poursuivent avec courage et sans violence la lutte pour la liberté et la démocratie.
 Veuillez agréer, Monsieur le Président, l'expression de notre très haute et très respectueuse considération

Votre signature

Ajouté le vendredi 17 septembre 2004 par Tibet info

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Troisième délégation tibétaine en Chine

Une troisième délégation d'envoyés du Dalaï Lama a quitté l'Inde le 12 septembre à destination de Pékin. Elle est composée de quatre membres et conduite par MM Lodi Gyari et Kalsang Gyaltsen.
Au cours de leur séjour, les envoyés, qui rencontreront des responsables chinois, pourraient visiter certaines régions tibétaines.
Le Dalaï Lama a exprimé sa satisfaction et son espoir que le processus en cours aille de l'avant vers des négociations substantielles sur la question tibétaine.
De leur côté, et pour la première fois, les autorités chinoises ont déclaré par la voix du ministre des affaires étrangères qu'il s'agissait là d'une "bonne chose". Selon Pékin, la politique tibétaine chinoise est que "tous les patriotes appartiennent à la même famille, qu'ils rejoignent tôt ou tard."
Deux précédentes délégations s'étaient rendues en Chine en septembre 2002 et Mai 2003.

Par ailleurs, le Parlement tibétain a voté, par 21 voix contre 9 (14 députés ont quitté l'assemblée avant le vote), l'annulation de la résolution qu'il avait précédemment votée lors de sa session de mars 2004, qui demandait la révision de la ligne officielle du gouvernement tibétain - la voie médiane * - en l'absence de réponse positive de la Chine d'ici mars 2005.

* la voie médiane consiste en une stratégie privilégiant la négociation et renonçant à l'indépendance au profit de l'autonomie

Ajouté le mercredi 15 septembre 2004 par Tibet info

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Des défenseurs du Tibet détenus à Pékin

Quelques heures après que le drapeau olympique soit passé de mains, d'Athènes à Pékin, deux membres de l'International Tibet Support Network (ITSN) ont déployé une bannière disant : "Pas de Jeux Olympiques à Pékin tant que le Tibet n'est pas libre" au Parc des Minorités ethniques à Pékin. Cet endroit fait partie du Complexe Olympique de 2008 en construction.(Le parc "célèbre" la diversité des cultures sous l'autorité chinoise).
Les deux personnes, Han-shan des Etats-Unis et Liam Phelan d'Australie, qui portaient des tee-shirts avec le portrait de Tenzin Delek Rinpoché (condamné à mort) et des slogans réclamant sa libération, ont été mises en détention avec deux journalistes.
Cette action a fait suite à un briefing fait aux journalistes étrangers basés à Pékin sur le thème de l'opposition de l'ITSN à la tenue des JO de 2008 à Pékin.
Des représentants de trois groupes de soutien au Tibet ont précisé que cette action marquait leur intention d'intensifier la pression sur le gouvernement chinois pour qu'il cesse d'occuper le Tibet et fasse des progrès dans le domaine des droits de l'homme pour 2008.
"Alors que la Chine se réjouit de la réception du drapeau olympique, des centaines de prisonniers politiques tibétains languissent encore en prison et le peuple tibétain vit sans droits humains fondamentaux" a déclaré Alison Reynolds de l'association Free Tibet Campaign, s'exprimant à Pékin.
"Aussi longtemps que le gouvernement chinois continuera d'occuper le Tibet, il ne mérite pas l'honneur d'accueillir un événement international aussi prestigieux que les JO"
"Nous sommes venus à Pékin pour faire savoir au gouvernement chinois que les 4 prochaines années verront une accentuation de la campagne internationale visant à l'obtention des droits et de la liberté pour le peuple tibétain et le peuple chinois" a déclaré Han-shan de l'association Students for a Free Tibet basée à New-York.
"Si la situation ne s'améliore pas radicalement, les Jeux de 2008 seront gâchés par une opposition massive et d'inévitables crises dans le gouvernement chinois" (...)
Avant la cérémonie de clôture à Athènes le 29 août, dans le stade olympique, des Tibétains ont tenté de remettre des bannières montrant 5 impacts de balles ayant la forme des anneaux olympiques aux représentants du Comité International Olympique. Ils en ont été empêchés par des policiers qui ont confisqué tout ce qu'ils avaient sur eux. Les militants ont fait alors un sit-in, protestant ainsi en silence et pacifiquement.
Les militants pour le Tibet ont appelé les spectateurs et les athlètes à ne pas applaudir au cours de la cérémonie de clôture au moment de la remise du drapeau olympique au maire de Pékin.
"La bannière à Pékin est un appel à l'action pour nous tous. Pendant les 4 ans qui viennent, nous devons faire tout ce que nous pouvons pour arriver à ce que la Chine cesse d'occuper le Tibet. Nous pouvons faire une pression si forte sur le gouvernement chinois qu'il soit obligé de changer ou bien les jeux de 2008 seront certainement un lieu de manifestations internationales sans précédent."
Source : Students for a Free Tibet 30 août 2004. Traduction Tibet Jeunes

Ajouté le jeudi 2 septembre 2004 par Tibet info

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