|
Tibet-info > informations > nouvelles du Tibet > année 2004
Nouvelles du Tibet
Informations parues en février 2004
- Phuntsok Nyidron a été libérée ! (28/02)
- 145 prisonniers politiques tibétains en Chine (10/02)
- Tenzin Delek Rinpoche : informations complémentaires (05/02)
Phuntsok Nyidron a été libérée !Cette jeune femme pour laquelle vous aviez été très nombreux à intervenir lors de la première action de Tibet Lib en mars 2003, est sortie de prison le 26 février 2004. Aucun renseignement n'a été donné sur son état de santé ni sur une éventuelle relation entre celui-ci et sa libération. Depuis 2002, 13 prisonniers de conscience tibétains ont ainsi obtenu des réductions de peine. Phuntsok Nyidron est la dernière des "14 de Drapchi" à être libérée (14 détenues de la prison de Drapchi ayant enregistré sur cassette des chants appelant à l'indépendance du Tibet et ayant eu, de ce fait, une prolongation de leur peine) Merci à tous les membres de Tibet Lib qui, par leurs envois réguliers de courriers, participent activement à la pression internationale favorisant ainsi la libération de prisonniers de conscience. La libération de Phuntsok Nyidron encourage fortement à poursuivre dans cette voie.
Phuntsok Nyidron Jeune religieuse, arrêtée en octobre 1989, elle avait été condamnée à 9 ans puis 17 ans de prison pour avoir manifesté pacifiquement à Lhassa mais aussi enregistré secrètement avec d'autres détenues - les "14 de Drapchi" - une cassette de chants appelant à un Tibet indépendant. Phuntsok Nyidron était la prisonnière de conscience tibétaine la plus lourdement condamnée et la plus ancienne. Ngawang Sangdrol, amie de Phuntsok Nyidron, elle aussi libérée par anticipation en octobre 2002, précise que, même si elle est sortie de prison, les autorités chinoises vont vraisemblablement limiter la liberté de Phuntsok. La libération de Phuntsok Nyidron intervient le jour même de la tenue à Dublin de la rencontre sino-européenne sur les droits de l'Homme et à la veille de la réunion de la Commission des droits de l'Homme des Nations unies. Durant celle-ci, les Etats-Unis avaient l'intention de déposer une résolution sanctionnant la Chine pour le non-respect des droits et libertés fondamentaux. Dans ce contexte, il est possible de voir dans ce geste des autorités chinoises des raisons de poursuivre les différentes actions engagées auprès des élus, des gouvernements et des autorités chinoises, en demandant la libération de tous les prisonniers politiques, notamment en obtenant le parrainage de ces derniers par des municipalités ou en participant à l'action Tibet Lib (envoi de courriers demandant la libération d'un prisonnier de conscience) Phuntsok Nyidron était, elle-même, parrainée par les municipalités de Blois, Angoulême, Ergué-Gabéric, Montbéliard et Frais. Elle avait fait l'objet d'une action de Tibet Lib en mars 2003.
Communiqué du CSPT : "Le Comité de Soutien au Peuple Tibétain et Tibet Lib ont la joie de vous annoncer la libération anticipée de Phuntsok Nyidron, le 26 février 2004. Cette jeune religieuse, arrêtée en octobre 1989, avait été condamnée à 9 ans puis 17 ans de prison pour avoir manifesté pacifiquement à Lhassa mais aussi enregistré secrètement avec d'autres détenues, les "14 de Drapchi", une cassette de chants appelant à un Tibet indépendant. Cette libération intervient le jour même de la tenue à Dublin de la rencontre sino-européenne sur les droits de l'Homme et à la veille de la réunion de la Commission des droits de l'Homme des Nations unies. Les Etats-Unis avaient annoncé leur intention d'y déposer une résolution sanctionnant la Chine pour le non-respect des droits et libertés fondamentaux. Cette libération apparaît donc comme très "calculée" et comme nous l'avait déclaré Ngawang Sangdrol lors de son passage à Paris "la libération de quelques prisonniers n'est qu'un aspect de la revendication d'une liberté beaucoup plus complète de l'ensemble du peuple tibétain". Dans une déclaration, Kalon Thubten Lungrig, membre du gouvernement tibétain en exil a, pour sa part, affirmé : "Nous espérons sincèrement que sa libération, comme les libérations précédentes : Ngawang Sangdrol, Takna Jigme Sangpo, Ngawang Choephel, tous prisonniers de conscience, est un signe de la volonté de la Chine de changer sa politique au Tibet" Dans ce contexte, le Comité de Soutien au Peuple Tibétain et Tibet Lib voient dans ce geste des raisons de poursuivre leur action auprès des élus, des gouvernements et des autorités chinoises, en demandant la libération de tous les prisonniers politiques, notamment en obtenant le parrainage de ces derniers par des municipalités. Phuntsok Nyidron était, elle-même, parrainée par les municipalités de Blois, Angoulême, Ergué-Gabéric, Montbéliard et Frais"
NB Voir également le dossier de Phuntsok NyidronAjouté le samedi 28 février 2004 par Tibet info Haut de la page
145 prisonniers politiques tibétains en ChineUn total de 145 prisonniers politiques tibétains étaient détenus, de manière certaine ou probable, en janvier dans les prisons chinoises, selon des informations recueillies par le Tibet Information Network (TIN), basé à Londres. Ce chiffre ne comprend que les cas pour lesquels le TIN a pu recueillir des informations suffisamment détaillées et confirmées, et n'inclut pas dix à vingt autres cas encore incertains, selon l'organisation. Le nombre de prisonniers politiques au Tibet avait culminé à environ 800 en 1996, avant de diminuer rapidement entre 1997 et 2001, mais ce mouvement à la baisse s'était ralenti en 2002 et paraît avoir cessé en 2003, selon le TIN, qui constate notamment une recrudescence des incarcérations dans la région tibétaine de la province du Sichuan. Un peu moins de la moitié de ces prisonniers purgent leur peine dans la prison de Drapchi à Lhassa. Neuf des prisonniers politiques tibétains sont des femmes, dont six nonnes ainsi que la mère de Gedun Choekyi Nyima, le Panchen Lama reconnu par le Dalaï Lama en exil. Après la mort de l'ancien Panchen Lama en 1995, la Chine avait refusé l'enfant reconnu comme réincarnation par le Dalaï Lama selon la tradition, et le pouvoir communiste de Pékin avait lui même nommé un successeur pour s'assurer de sa loyauté. Selon Pékin, "les parents de Gedun Choekyi Nyima ne sont pas prisonniers mais vivent au secret dans un lieu qu'ils ont eux-mêmes choisi". Sur les 136 prisonniers politiques de sexe masculin, les deux tiers sont des moines, précise le TIN. Les deux monastères d'où proviennent le plus grand nombre de prisonniers sont Ganden (12) et Drepung (8), dans la région de Lhassa. Source : AFP / TIN 7 fév 04Ajouté le mardi 10 février 2004 par Tibet info Haut de la page
Tenzin Delek Rinpoche : informations complémentairesSelon le ministère des Affaires étrangères allemand, qui a accompli une démarche auprès de l'Union européenne, le ministère chinois des Affaires étrangères aurait affirmé le 4 février 2004 que Tenzin Delek Rinpoche était incarcéré à la prison de Tuandong, au Sichuan, et qu'il serait en bonne santé. La suspension de la peine de mort, qui lui a été infligée le 2 décembre 2002, serait valable pour une durée de deux ans à partir de cette date. Si aucun élément négatif au sujet de sa conduite n'intervenait d'ici là, cette suspension serait transformée en une peine de prison à vie, selon l'article 50 de la Loi criminelle chinoise. Ndr Il semble donc que le risque de son exécution le 7 avril prochain reste infondé. Il n'en reste pas moins que la mobilisation en faveur de sa libération et de la révision de son procès inique demeure un impératif, comme le souligne Free Tibet Campaign en Angleterre. Source : ICT Allemagne, Free Tibet Campaign, 4 fév. 04.Ajouté le jeudi 5 février 2004 par Tibet info Haut de la page
La reproduction des textes ci-contre est autorisée et encouragée sous la condition exprès de mentionner : « Source : 36 15 Tibet Info » + les autres sources mentionnées dans chaque article, ainsi que la date. Exemple "Source : 36 15 Tibet Info / AFP, 15 jan 98". Merci de respecter ces différents copyrights.
|
|
|
|
|