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Nouvelles du Tibet

Informations parues dans Tibet Info du 1er au 31 octobre 2001

Visite de Hu Jintao en Europe (30/10)
Parlement européen : réaction chinoise (26/10)
Le Dalaï Lama au Parlement européen (25/10)
Larung Gar : Campagne ICT - ONU (23/10)
(Action urgente) Parlement européen (22/10)
Dalaï Lama à Strasbourg 24 oct 2001 : textes de référence (21/10)
Rencontre Bush-Jiang : Tibet évoqué ? (19/10)
Cinq condamnations à mort au Xinjiang (18/10)
Trois touristes arrêtés à Lhassa (17/10)
Appel interconfessionnel pour la liberté religieuse et les droits de l'homme (15/10)
Le Dalaï Lama à Strasbourg, 24 oct (14/10)
Prix Nobel de la Paix 2001 (13/10)
Attentats et opportunisme (12/10)
Visite en Europe de Sa Sainteté le Dalaï Lama annulée (04/10 et 05/10)
Khenpo Jigmé Phuntsok expulsé (03/10)
Lettre au Président de la République (01/10)


Visite de Hu Jintao en Europe

Le vice-président chinois, Hu Jintao, qui devrait succéder au président Jiang Zemin en mars 2003, a entamé le 28 oct. à Londres sous les huées de manifestants pro-Tibet une visite d'Etat de cinq
jours. Il s'agit de sa première visite en Occident.
Les autorités chinoises avaient organisé devant son hôtel londonien une réception très bruyante au son de tambours, mais n'ont pu empêcher M. Hu de voir les banderoles et d'entendre les huées des manifestants pro-Tibet tenus à l'écart de l'entrée.
"Nous avons été repoussés vers une rue latérale par la police ... mais, cela ne fait pas de doute, il a reçu notre message", a déclaré Alison Reynolds, de Free Tibet Campaign.
Le 29 oct. M. Hu et son entourage sont arrivés à Downing Street par une entrée latérale en passant par le ministère des Affaires étrangères, évitant ainsi l'entrée principale où s'étaient rassemblés des manifestants pro-Tibet. Certains d'entre eux criaient "Honte à vous M. Blair" ou "Arrêtez d'abriter les terroristes à Downing Street".
Les membres de l'Association Free Tibet Campaign avaient prévenu qu'ils organiseraient des manifestations au cours de sa visite, pour protester contre la ligne dure qu'il avait adoptée lorsqu'il était chargé de la gestion du Tibet, lorsqu'il déclara la loi martiale de mars 1989 à 1990.
Hu Jingtao, 59 ans, avait été désigné par Deng Xiaoping comme le chef de file de la quatrième génération de dirigeants de la Chine populaire appelés à remplacer les actuels tenants du pouvoir.
Source : AFP 29 oct. 01

Lors de sa visite en France, un rassemblement est organisé à Lyon le 1er novembre, place de la République à 18h par les associations "Soutien à la Culture et à l'Art Tibétains" et "Lions des Neiges".

S.C.A.T.: pyginet.scatibet@wanadoo.fr,
Lions des Neiges, tél. 04 72 66 92 52 ou lionsdesneiges@aol.com.

Ajouté le mardi 30 octobre 2001 par Tibet info.

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Parlement européen : réaction chinoise

La Chine a mis en garde le 25 oct. le Parlement européen contre toute ingérence dans ses affaires intérieures, au lendemain d'un discours prononcé devant cette institution par le Dalaï Lama.
"Nous exigeons instamment du Parlement européen qu'il cesse de s'ingérer dans les affaires intérieures chinoises et s'abstienne de faire quoi que ce soit de préjudiciable aux relations bilatérales", a déclaré le porte-parole du ministre des Affaires étrangères Sun Yuxi au cours d'un point de presse.
Le porte-parole a également accusé le chef spirituel d'avoir fait un
discours "dénaturant l'histoire et la réalité du Tibet, d'avoir attaqué haineusement le gouvernement central et persisté à promouvoir les activités séparatistes afin d'internationaliser (la question) du Tibet".
Dans le discours prononcé le 24 oct. à Strasbourg, le Dalaï Lama avait notamment lancé un appel à la paix en souhaitant "un plus grand sentiment de responsabilité universelle", face à l'incitation à la haine et au fanatisme religieux.
Il avait également critiqué l'attitude des autorités chinoises et estimé que "seuls des efforts internationaux accrus, concertés et consistants" étaient susceptibles de persuader Pékin de "changer de politique".
"Toute personne objective doit admettre que les tentatives du Dalaï Lama visant à tromper le monde sont futiles", a rétorqué M. Sun, affirmant que 85% des enfants tibétains sont actuellement scolarisés (1), tandis que 1 400 lieux de culte "permettent amplement d'accueillir les activités religieuses normales" (2).
Source : AFP 25 oct. 01

Notes :
(1) les cours sont en chinois !
(2) Voir l'article sur Larung Gar comment la Chine y respecte la liberté religieuse, en chassant plusieurs milliers de moines et nonnes... Voir également Khenpo Jigmé Phuntsok expulsé et Monastère détruit - moines chassés

Ajouté le vendredi 26 octobre 2001 par Tibet info.

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Le Dalaï Lama au Parlement européen

(L'intégralité de ce discours est disponible sur Tibet Info)

Le Dalaï Lama, au cours d'une séance solennelle du Parlement européen (PE), a lancé le 24 octobre un nouvel appel à la paix en souhaitant "un plus grand sentiment de responsabilité universelle", face à l'incitation à la haine et au fanatisme religieux.
Le prix Nobel de la paix, vêtu de sa traditionnelle robe couleur safran, avait choisi de s'exprimer en tibétain devant les eurodéputés. Les interventions en séance solennelle sont habituellement réservées aux chefs d'Etat ou de gouvernement.
Dans une allocution d'une vingtaine de minutes, chaleureusement applaudie par une "ovation debout" des parlementaires, le dignitaire religieux a évoqué la situation créée par les attentats aux Etats-Unis et la guerre en Afghanistan, puis a abordé la question tibétaine.
"A la lumière" des attentats, a-t-il précisé, "la communauté internationale doit s'efforcer (...) d'utiliser cette expérience horrible et choquante pour développer un sentiment de responsabilité mondiale, où les différends se résolvent dans une culture du dialogue et de la non-violence."
"Nous devons donc avoir le courage et la luidité d'appeler à un monde sans armes nucléaires ni armées nationales à long terme", a-t-il encore plaidé, estimant qu'un "nouveau conflit mondial" n'aurait aujourd'hui "aucun vainqueur".
Après les attentats du 11 septembre, la communauté internationale doit plus que jamais s'efforcer de prévenir les conflits, et de les résoudre par la non-violence et le dialogue, a-t-il estimé.
Le Dalaï Lama, qui voit dans ces attentats le signe que "ce qui arrive dans une région finit par toucher de nombreuses autres", en a déduit la nécessité d'un "sentiment de responsabilité universelle", meilleur fondement, selon lui, de la paix dans le monde.
Au cours d'une conférence de presse, le Dalaï Lama s'est toutefois montré plus compréhensif face aux opérations militaires américano-britanniques en Afghanistan.
"Je suis surpris et j'admire le fait que, en ce moment, contrairement à ce qui s'est passé pendant les deux guerres mondiales, la guerre de Corée et la guerre du Viêtnam, les Etats-Unis sont très, très prudents dans la sélection de leurs cibles, et qu'ils prennent un maximum de précaution pour éviter des pertes civiles", a-t-il déclaré.
"Je pense que les méthodes non violentes sont plus appropriées, plus efficaces pour lutter contre le terrorisme", a-t-il cependant précisé, ajoutant que "les bombes ne peuvent détruire que les choses physiques, pas les pensées ou les émotions".
Sur la question du Tibet, le Dalaï Lama, qui vit en exil en Inde depuis 1959, s'est déclaré une nouvelle fois ouvert au dialogue avec Pékin, et a appelé au soutien de la communauté internationale.
"Il est clair désormais que seuls des efforts internationaux accrus, concertés et consistants, persuaderont Pékin de changer de politique à l'égard du Tibet. (...) Pour ma part, je reste engagé dans le processus du dialogue", a-t-il déclaré.
Le dignitaire tibétain, qui avait déjà été reçu à Strasbourg, mais jamais dans l'hémicycle, était invité au Parlement en sa qualité de "responsable religieux". Seul le patriarche orthodoxe oecuménique de Constantinople, Bartholomée 1er, avait été reçu au même titre en 1994. De son côté, le pape Jean Paul II s'était exprimé devant les eurodéputés en 1988, non comme autorité religieuse mais en tant que chef de l'Etat du Vatican.
Cette intervention publique était la seule au programme du responsable tibétain au cours de son voyage en Europe, les autres étapes de son déplacement, à Paris et en Europe de l'Est notamment, ayant été annulées pour des raisons de sécurité.
Source : AFP 24 oct. 01

Ajouté le jeudi 25 octobre 2001 par Tibet info.

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Larung Gar : Campagne ICT - ONU

A l'initiative de International Campaign for Tibet (I.C.T. Europe), nous vous proposons de vous inspirer (si vous le souhaitez) de la lettre ci-dessous et d'adresser votre message ou de le faire adresser par des associations ou des représentants religieux soucieux du respect de la liberté de croyance dans le monde au Rapporteur Spécial des Nations-unies sur la religion et les croyances.
Vous pouvez également diffuser très largement ce message à l'occasion de l'appel inter-confessionnel du 28 octobre prochain (Voir Tibet Info du 15 oct. : appel inter-confessionnel)

Mr. Abdelfattah Amor
Special Rapporteur on Religion and Belief
Office of the UN High Commissioner on Human Rights
Palais Wilson
1201 Genève
Suisse

Cher M. Amor,
La Campagne Internationale pour le Tibet souhaite attirer votre attention sur les événements qui ont commencé cet été et sont toujours en cours à Larung Gar, un institut monastique situé près de la ville de Serthar dans la préfecture tibétaine autonome de Kanze, dans la province du Sichuan en République populaire de Chine.
Nous vous demandons respectueusement d'intervenir auprès du gouvernement de la République populaire de Chine afin de faire cesser les violations flagrantes de la liberté religieuse et des droits de l'homme qui y sont perpétrées. Nous sommes vivement préoccupés par l'expulsion systématique de milliers de nonnes tibétaines, de moines et d'érudits de Larung Gar, par la destruction de leurs logements et avons des inquiétudes sur le sort du principal enseignant de Larung Gar, Khenpo Jigme Phuntsog.
Etabli dans les années 1980 par Khenpo Jigme Phuntsog comme un ermitage de montagne, Larung Gar n'est pas un monastère, mais un campement religieux. Il a depuis été reconnu comme un institut bouddhiste par le 10ème Panchen Lama, une des principales autorités religieuses du bouddhisme tibétain, et a été authentifié en tant "qu'académie". Les étudiants et les fidèles y ont été attirés non pas sur invitation ou par recrutement, mais par le bouche à oreille dans toute la Chine, au Tibet et au-delà.
Début juin 2000, les autorités chinoises ont ordonné l'expulsion de milliers de résidents de Larung Gar dans l'intention de réduire le nombre d'habitants à 1 400 et de limiter l'admission aux habitants de Serthar. Les autorités chinoises ont fait état d'une menace à l'ordre social et ont allégué l'absence de reconnaissance officielle de Larung Gar. Habitée par près de 8 000 personnes, cette communauté - la plus importante du Tibet - comprend des moines et des nonnes originaires de Taiwan, de Singapour ainsi qu'un millier d'étudiants chinois. En juin de cette année, des autorités régionales et des fonctionnaires de haut niveau de Pékin, y compris des membres du Front uni du travail (United Work Front Unit) sont arrivés à Larung Gar pour surveiller les expulsions et la démolition des logements. Entre le 26 et le 30 juin, environ 1 500 logements et abris ont été détruits. Avant les expulsions, les moines et des nonnes ont subi des pressions pour signer des déclarations en 3 points : une dénonciation du Dalaï Lama, une promesse de ne pas revenir et un engagement à se soumettre aux directives des autorités chinoises. Beaucoup de nonnes sont parties sans signer ces déclarations.
Après avoir ciblé les étudiants bouddhistes de nationalité chinoise, les autorités se sont concentrées sur l'importante communauté de nonnes tibétaines, en expulsant de force quelque 3 000 d'entre elles. Beaucoup se sont réfugiées dans les montagnes et les bois qui entourent Larung Gar. Certaines auraient vécu plus d'un mois en pleine nature, manquant de nourriture et d'abri. Certaines nonnes âgées auraient été autorisées à demeurer provisoirement à Larung Gar mais, selon nos informations, les autorités ont fixé à octobre la date limite pour obéir aux ordres d'expulsions.
Divers sévices ont été signalés, par exemple les responsables locaux ont refusé tout soin médical à des expulsés. Des cas de dépression nerveuse se sont produits et certains moines ou nonnes ont menacé de se suicider s'ils étaient forcés de quitter les lieux. L'armée a établi des barrages routiers pour interdire l'accès au site.
La répression à Larung Gar constitue une violation flagrante de la liberté religieuse et des droits fondamentaux de l'homme et elle a mis en danger les vies de milliers de pratiquants. La Campagne Internationale pour le Tibet estime que les autorités chinoises doivent lever toutes les restrictions, cesser toute intervention qui mette en cause la liberté religieuse des personnes qui étudient à Larung Gar, fournir l'aide humanitaire et logistique aux expulsés qui souhaiteraient retourner sur le site, y compris une aide médicale et un hébergement.
La Campagne Internationale pour le Tibet est aussi vivement préoccupée par le sort du principal enseignant de Larung Gar, Khenpo Jigme Phuntsog, qui est l'un des plus éminents érudits du bouddhisme tibétain. Sa présence charismatique a attiré des milliers de fidèles mais Khenpo Jigme Phuntsog a toujours évité toute controverse politique et il était parvenu à un accommodement avec les fonctionnaires locaux.
A la fin juin, en dépit de la détérioration de sa santé déjà faible, Khenpo Jigme Phunstog avait refusé de quitter Larung Gar. Dans les premiers temps après le début de la répression, on ignorait tout de son sort. Selon nos informations, il a été forcé de quitter la communauté en août et il est actuellement retenu contre son gré à l'hôpital militaire de Barkham. Sa nièce Jetsun Munsto ainsi que d'autres enseignants de l'académie y sont aussi retenus. Ses étudiants ou les autres enseignants n'ont pas été autorisés à rencontrer l'abbé. Il est virtuellement maintenu dans l'isolement.
La Campagne Internationale pour le Tibet estime que Jigme Khenpo Phuntsog et beaucoup d'autres enseignants courent de graves dangers. Nous vous exhortons à appeler immédiatement le gouvernement de la République populaire de Chine à respecter la liberté religieuse et les droits de l'homme au Tibet selon la loi internationale et particulièrement à assurer l'application de cette loi à la communauté religieuse de Larung Gar, en permettant à l'abbé Khenpo Jigme Phunstog et à ses fidèles d'y retourner sans risque. Sur le plateau tibétain, peu de lieux permettent comme à Larung Gar de suivre un cursus complet d'enseignement bouddhiste. Nous en concluons donc que la
répression engagée par le gouvernement de la République Populaire de Chine vise délibérément à porter atteinte à la survie du bouddhisme au Tibet. Si aucune action urgente n'est entreprise pour contraindre le gouvernement chinois à revenir sur ses décisions et à libérer les religieux de Larung Gar, la Campagne Internationale pour le Tibet craint non seulement la poursuite des violations des droits de l'homme à Larung Gar, mais la disparition définitive de la grande tradition culturelle et religieuse du Tibet. Le gouvernement de la République populaire de Chine a agi à Larung Gar en violation de sa propre Constitution nationale. L'article 36 de la Constitution chinoise garantit en effet la liberté de culte à tous les citoyens. Le gouvernement chinois a argué récemment que nul ne pouvait user de sa liberté religieuse pour se livrer à des activités illégales. Sur ce point, la Campagne Internationale pour le Tibet suggère respectueusement qu'aucune des activités de l'Abbé ou des autres enseignants à Larung Gar ne contrevenaient à la loi.
La Campagne Internationale pour le Tibet considère également que le gouvernement de la République populaire de Chine agit en violation de ses obligations internationales, qui garantissent la liberté religieuse, au nombre des autres droits fondamentaux de l'homme. Ces droits sont inscrits non seulement dans la Déclaration Universelle de 1948 et dans la Déclaration sur l'Elimination de Toutes les Formes d'Intolérance et de Discrimination Basées sur la Religion ou la Croyance de 1981, mais aussi dans l'Accord International sur les Droits Économiques, Sociaux et Culturels (ICESCR).
La Campagne Internationale pour le Tibet est convaincue que le Rapporteur spécial de l'ONU pour la religion peut venir en aide aux enseignants et aux habitants afin qu'ils puissent retourner sans risque à leur contemplation bouddhiste et bénéficier d'une éducation religieuse.
Nous vous demandons à nouveau de mener une action urgente en ce qui concerne ces violations évidentes des droits fondamentaux de l'homme à Larung Gar.

Une nouvelle fois, je vous remercie d'accorder votre attention urgente à cet appel. N'hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez de plus amples informations,


(Votre nom / adresse / signature)

Source : I.C.T., ITSN

Ajouté le mardi 23 octobre 2001 par Tibet info.

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Action urgente - Parlement européen

NB Cette action urgente est maintenant terminée, le Dalaï Lama ayant quitté Strasbourg.
Nous la laissons pour archives, mais svp n'envoyez plus de courriers. Merci.

- Compléter la lettre ci-dessous avec la date, vos nom et adresse, et envoyez cette lettre par mail EN LA RECOPIANT DANS UN NOUVEAU MESSAGE,
- Sujet du message : resolutions P.E. - Tibet
- L'envoyer à cab.ae@diplobel.org
- svp mettre en copie redaction@tibet-info.net pour comptabiliser vos messages (et le cas échéant d'autres adresses si une ou plusieurs autres associations participant à cette opération vous ont fait la même demande).
Souvenez-vous : écrivez AVANT le 24 oct. Ensuite, revenez voir sur cette page pour connaître la suite de cette action ! Merci !!!

Lieu-date : ...
---
Monsieur le Vice-Premier Ministre et Ministre des Affaires Etrangères,

Comme vous le savez, les membres du Parlement Européen ont à plusieurs reprises exprimé leur soutien au peuple Tibétain au cours des années, avec un certain nombre de résolutions significatives votées à cet effet. Malheureusement, il y a eu peu de progrès vers des négociations sans conditions préalables entre la Chine et le Gouvernement Tibétain en exil, et les Tibétains ont subi une détérioration sérieuse des droits de l'homme ces dernières années.
L'attention de la communauté internationale étant actuellement concentrée sur les événements en Afghanistan, nous espérons que la visite du Dalaï Lama au Parlement Européen soit une occasion pour la communauté politique de réfléchir sur la lutte non-violente des Tibétains pour la liberté, et un encouragement à renforcer leur soutien pour la justice de cette cause.
Nous apprécierions sincèrement toute contribution de votre part au processus d'encouragement au soutien international aux Tibétains. En particulier, nous voudrions vous demander d'employer vos bons offices pour favoriser deux initiatives sur le Tibet qui ont été le sujet de résolutions récentes du Parlement Européen.
La première de celles-ci est la résolution du 24 mai 1998, lorsque le Parlement a invité le Conseil et la Commission à suivre l'exemple des Etats-Unis d'Amérique en nommant un coordinateur spécial pour le Tibet. Certes, le Dr Javier Solana a en charge la question du Tibet, mais ce dernier travaille sur de nombreux autres dossiers. Aussi, il serait très utile que soit nommé un coordinateur spécial, compte tenu de l'exemplarité du cas du Tibet.
La seconde est la résolution du 6 juillet 2000, lorsque le Parlement a invité le Conseil, la Commission et les Etats Membres à faire tout leur possible pour encourager des négociations entre le Gouvernement de la République Populaire de Chine et le Dalaï Lama - et invité les
Gouvernements des Etats Membres à considérer sérieusement la possibilité de reconnaître le Gouvernement Tibétain en exil comme représentant légitime du Tibet si, dans un délai de trois ans, les autorités de Pékin et le Gouvernement Tibétain en exil n'ont pas, au travers de négociations organisées sous l'égide du Sécrétaire Général des Nations Unies, signé un accord sur un nouveau statut pour le Tibet.
Votre soutien est très important pour le problème Tibétain. Nous apprécierions toute aide que vous pouvez apporter en permettant l'application de ces initiatives.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, notre haute considération.
---
NOM prénom : ...
Adresse postale : ...

---
Appel lancé en France par :
Aide au Tibet (Ramatuelle), Aide aux Réfugiés Tibétains (Grenoble), Alpes-Tibet (Grenoble), Association Paloise pour l'Art et la Culture Tibétains (Pau), Auvergne Tibet (Clermont-Ferrand), Briançon Urgence Tibet (Briançon), Comité de Soutien au Peuple Tibétain (Paris), Corse-Tibet (Porto Vecchio), CSPT Bretagne (Quimper), CSPT Centre Auvergne (Vesdun), CSPT Eure et Loir (Chartres), CSPT Hérault (Montpellier), CSPT Midi -Pyrénées / Rencontres Tibétaines (Toulouse), Drôme Ardèche-Tibet (Valence), Espoir pour le Tibet (Vannes), France-Tibet (Paris), France-Tibet Nord Pas de Calais (Lille), Lions des Neiges (Lyon), Maison des Himalayas (Lille), Objectif Tibet (Evian), Passeport tibétain (Belfort), Rangzen Tibet (Toulouse), Réseau International des Femmes pour le Tibet (Paris), RIL Tibet (Millau), Savoie Urgence Tibet (Chambéry), Solidarité Tibet (Blois), Soutien à la Culture et à l'Art Tibétains (Lyon), Tibet 59/62 (Lens), Tibet Info (Paris), Tibet Liberté Solidarité (Marseille), Tibet Libre (Strasbourg), Tibet Lion des Neiges (Strasbourg), Urgence Tibet (Dijon)

Ajouté le lundi 22 octobre 2001 par Tibet info.

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Dalaï Lama à Strasbourg 24 oct 2001 : textes de référence

A la veille de la visite de Sa Sainteté le Dalaï Lama au Parlement Européen, ou, pour la première fois, il s'adressera aux parlementaires réunis en session pleinière, voici quelques textes importants, jalonnant l'action de cette institution au cours de ces dernières années.
Si l'on peut se réjouir de la constance avec laquelle les parlementaires européens expriment leur intérêt pour la cause du Tibet, il n'en reste pas moins que rien ne semble avoir pu empêcher la poursuite et l'accélération de la colonisation chinoise, utilisant tour à tour la répression brutale (poursuite de "l'apartheid anti-tibétain", des campagnes "d'éducation patriotique", la répression religieuse etc.) et une prétendue politique de développement économique, qui ne fait que conforter les intérêts des Chinois, laissant sur le bord du chemin, voire appauvrissant la très grande majorité des Tibétains.
A l'heure où Pékin tente de faire passer le "séparatisme" au Tibet comme une forme du terrorisme, et de le sanctionner comme tel, par la peine de mort notamment, la position d'ouverture et le souhait du dialogue exprimé par le Dalaï Lama doivent être soutenus et encouragés sans faiblesse par des décisions concrètes comme le recommande notamment la résolution de juillet 2000.

Discours du Dalaï Lama :
- Voir quelques uns des discours de Sa Sainteté le Dalaï Lama, et principalement :
- Strasbourg, le 23 octobre 1996 Discours de Sa Sainteté le Dalai Lama aux membres du parlement européen,

Textes adoptés par le Parlement européen sur le Tibet
Textes essentiels
- Procès Verbal du 18/05/1995, Résolution sur le Tibet
- Procès Verbal du 15/01/1998, Résolution sur la nomination d'un représentant spécial de l'Union européenne pour le Tibet
- Procès Verbal du 06/07/2000, Résolution du Parlement européen sur [...] l'avenir du Tibet

Textes complémentaires
- Procès Verbal du 14/12/1995, Résolution sur le choix du Panchen Lama et la liberté religieuse au Tibet
- Procès Verbal du 13/07/1995, Résolution sur la situation au Tibet et la disparition d'un garçon de six ans reconnu comme étant le Panchen Lama
- Procès Verbal du 23/05/1996, Résolution sur les droits de l'homme au Tibet
- Procès Verbal du 18/04/1996, Résolution sur la résolution Chine/Tibet à la commission des droits de l'homme des Nations unies et sur la position des pays de l'Union européenne
- Procès Verbal du 13/03/1997, Résolution sur le Tibet
- Procès Verbal du 14/05/1998, Résolution sur le Tibet
- Procès Verbal du 13/04/2000, Résolution du Parlement européen sur le Tibet

Ajouté le dimanche 21 octobre 2001 par Tibet info.

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Rencontre Bush-Jiang : Tibet évoqué ?

Le président américain Bush a été appelé par des défenseurs en exil des minorités tibétaine et ouïgoure à ne pas les oublier lors de ses entretiens prévus le week-end des 20-21 oct. à Shanghai avec son homologue chinois Jiang Zemin.
"Une occasion se présente au président américain de montrer son engagement à oeuvrer pour des solutions pacifiques dans des problèmes de longue date comme l'occupation du Tibet. Un tel message est rendu encore plus important par la situation politique actuelle", selon Alison Reynolds, directrice de l'organisation Free Tibet Campaign.
"Le peuple tibétain n'a pas seulement une cause juste, mais a toujours suivi la voie de la non-violence, une approche qui, aujourd'hui plus que jamais, mérite un soutien international".
Citant un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères qui avait jugé que les Etats-Unis devaient soutenir la Chine dans sa propre lutte contre les séparatistes et les terroristes, Free Tibet Campaign estime que "cela montre que la Chine ne fait pas de distinction entre les terroristes et ceux qu'elle qualifie de 'séparatistes'".
De son côté, le Centre d'information sur le Turkestan oriental a déclaré dans une lettre adressée au président américain que Pékin "sponsorise le terrorisme d'Etat contre les groupes ethniques qui demandent le droit à l'autodétermination, comme les Ouigours et les Tibétains".
"Président Bush, nous savons que vous pouvez faire pression sur Pékin efficacement afin de protéger les droits du peuple ouïgour et lui garantir le droit à l'autodétermination", selon la lettre.
G.W. Bush est arrivé le 18 oct. à Shanghai pour participer au sommet du Forum de coopération Asie-Pacifique (APEC) en marge duquel il aura des entretiens bilatéraux avec le président chinois Jiang Zemin.
Source : AFP 18 oct. 01

Ajouté le vendredi 19 octobre 2001 par Tibet info.

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Cinq condamnations à mort au Xinjiang

Cinq séparatistes de la minorité turcophone des Ouïgours ont été condamnés à mort pour "crime de séparatisme contre l'Etat" dans la ville de Yining (Turkestan oriental, ou Xinjiang), qui a été le théâtre d'émeutes antichinoises en 1997, a rapporté un journal local.
Abdulmejid et Abdulahmad ont été condamnés à la peine capitale lors d'une séance publique au Yili Hotel à Yining, en présence de la Cour de cette ville, de la Cour de la préfecture de Yili et de la Cour supérieure de la Région autonome du Xinjiang, selon le Yili Wanbao du 16 oct. Trois autres personnes ont été condamnées à mort avec un sursis à exécution de deux ans et deux à la prison à vie, lors de cette condamnation publique qui a eu lieu le 15 oct. matin.
La présence de la Cour supérieure laisse penser que toutes les procédures d'appel avaient été épuisées et que les deux condamnés à mort sans sursis ont été exécutés immédiatement après l'annonce de leur sentence.
Quatre prévenus ont par ailleurs reçu des sentences de respectivement 15, 12, 7 et 5 ans de prison, selon le quotidien. Ces séparatistes ont été condamnés pour leur rôle dans le soulèvement des 5 et 6 février 1997 contre les autorités chinoises à Yining, une ville située près de la frontière kazakhe, selon le Centre d'information sur le Turkestan oriental, basé en Allemagne.
De nombreuses exécutions étaient intervenues après ce soulèvement marqué par plusieurs explosions criminelles et des émeutes sanglantes qui avaient fait 10 morts, selon le bilan officiel et 100 morts selon des sources ouïgoures.
La semaine dernière, le ministre chinois des Affaires étrangères Tang Jiaxuan avait déclaré que la Chine était elle aussi "une victime du terrorisme" dans la région autonome du Xinjiang, à majorité musulmane.
"Nous avons maintenant des preuves irréfutables selon lesquelles les éléments (séparatistes) du Turkestan oriental participent à des activités terroristes", avait renchéri son porte-parole, Sun Yuxi.
De son côté, le Centre d'information sur le Turkestan oriental a adressé un message à George W. Bush, qui doit se rendre ce week-end à Shanghaï pour le sommet du Forum de coopération Asie-Pacifique (APEC), pour lui demander de faire pression sur Pékin en faveur de l'autodétermination des Ouïgours.
"La Chine se proclame victime du terrorisme, mais en réalité le peuple ouïgour a souffert du terrorisme soutenu par l'Etat chinois à son encontre depuis 50 ans", selon le texte adressé au président américain dont l'AFP a reçu une copie.
Le Xinjiang compte quelque 9 millions de musulmans, principalement des Ouïgours, qui forment la majorité de la population dans cette région qui connaît une forte immigration de Chinois de souche (les Hans). Ces derniers y détiennent la grande majorité des postes-clés dans l'administration et dans les affaires.
Source : AFP 17 oct. 01

Par ces condamnations, le gouvernement chinois montre son intention de réprimer le séparatisme en tant que tel, même s'il n'a pas recours à la violence. On peut donc craindre que cette pratique ne soit prochainement étendue au Tibet.

Ajouté le jeudi 18 octobre 2001 par Tibet info.

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Trois touristes arrêtés à Lhassa

Les autorités chinoises ont récemment interpellé trois touristes étrangers, dont la nationalité est inconnue, qui avaient manifesté pour l'indépendance du Tibet à Lhassa.
Les étrangers, qui manifestaient avec trois Tibétains, ont agité un drapeau tibétain et crié des slogans en faveur de l'indépendance, selon le Tibet Information Network, à Londres.
La manifestation qui s'est apparemment tenue devant le palais du Potala a duré plusieurs minutes avant une intervention des forces de sécurité.
On ne sait pas s'ils sont toujours en détention et s'ils ont été inculpés.
Source : TIN et AFP 13 oct 01

Ajouté le mercredi 17 octobre 2001 par Tibet info.

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Appel interconfessionnel pour la liberté religieuse et les droits de l'homme

Appel interconfessionnel pour la liberté religieuse et les droits de l'homme
Au cours du week-end du 28 octobre 2001, des dizaines de milliers de fidèles des différentes traditions spirituelles du monde prieront simultanément dans leurs lieux de culte, pour répondre à l'Appel interconfessionnel pour la liberté religieuse et les droits de l'homme.
Sa Sainteté le Dalaï Lama a apporté un soutien enthousiaste à l'Appel, estimant que cette initiative "promet de construire un soutien interreligieux pour le Tibet et pour les autres peuples confrontés à un génocide".
"Il est gratifiant de constater comment cet Appel a profondément touché une corde sensible dans la conscience de l'Humanité, aussi peu de temps après son lancement", a-t-il ajouté.
Alors que s'amplifie le soutien à l'Appel de la part de nombreuses organisations religieuses, de dirigeants spirituels et de mouvements de défense des droits de l'homme dans le monde entier, plus de 250 000 personnes se sont d'ores et déjà engagées à répondre à l'Appel pendant le week-end du 28 octobre.
L'Appel interconfessionnel peut prendre différentes formes au cours de ce week-end : rassemblements, campagnes médiatiques, services religieux dans les lieux de culte de toutes les traditions spirituelles.
Ces initiatives peuvent s'intégrer aux services religieux habituels des différents cultes. Pour faciliter ces services, le site Internet de l'Appel propose des prières d'une douzaine de religions, rédigées par des dirigeants spirituels reconnus, comme le Dalaï Lama ou Mgr Desmond Tutu, tous deux Prix Nobel de la Paix. Des dirigeants catholiques, protestants, musulmans, bouddhistes, hindous, ... représentant au total une douzaine de traditions spirituelles ont écrit des prières pour l'Appel.
Arun Gandhi, directeur du Centre Gandhi pour la non-violence et petit-fils du Mahatma Gandhi, a également exprimé son soutien à l'Appel :
"Chacun doit bénéficier du droit de croire et de pratiquer sa religion et sa culture. La négation de ce droit inaliénable peut détruire l'humanité d'une nation. Etre un témoin silencieux de la destruction délibérée d'une culture ancienne revient à participer à un holocauste".
L'Appel interconfessionnel (Interfaith Call en anglais) a été fondé en 1998 par Richard Rosenkranz, militant des droits de l'homme et président de la Fondation World Tibet Day. L'Appel répond à l'urgence de défendre les cultures menacées de disparition, notamment au Tibet, en Afghanistan ou au Soudan.
Source : www.interfaithcall.com

Ajouté le lundi 15 octobre 2001 par Tibet info.

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Le Dalaï Lama à Strasbourg, 24 oct

Le mercredi, 24 octobre 2001, le Dalaï Lama, Prix Nobel de ia Paix, prononcera un discours, pour la première fois dans l'histoire, devant l'assemblée plénière du Parlement européen à Strasbourg.
La visite est le résultat de quatre mois de travail de l'lntergroupe Tibet pour convaincre les Présidents des différents groupes politiques au Parlement européen. Thomas Mann (PPEICDU), Président du "Tibet Intergroup" au Parlement européen, qui compte environ 40 députés européens, parlait, "d'une étape importante pour la situation des Tibétains, refoulés par la Chine".
A la tête d'une délégation de trente personnes, il a transmis l'invitation du Parlement européen au Dalaï Lama pendant une audience à Dharamsala, refuge des Tibétains en Inde. Les députés européens, ressortissants de six nations, s'y informaient sur la situation des réfugiés tibétains, la structure des écoles et des centres d'éducation ainsi que les hôpitaux et les centres sociaux.
La venue de Sa Sainteté est attendue avec ferveur, non seulement parce qu'il va parler de la situation des Tibétains, mais aussi parce qu'il va probablement aborder l'actualité en Amérique et en Afghanistan.
"Spécifiquement dans une époque de crise, un message de paix est un signe important. La parole de cette personnalité respectée dans le monde entier impressionne", disait Thomas Mann.Après son discours, le Dalaï Lama rencontrera les Commissaires, parlera devant les divers groupes politiques au Parlement européen et répondra aux questions. Pendant la semaine de la visite de Sa Sainteté, l'lntergroupe Tibet a organisé une exposition d'oeuvres du Tibet, à la Galerie Nord du Parlement, du 22 au 26 octobre.
Source : communiqué de presse, Thomas Mann, Président de l'Intergroupe Tibet, Bruxelles, le 11 Octobre 2001, et Bouddhisme Actualités, 12 oct. 01

Ajouté le dimanche 14 octobre 2001 par Tibet info.

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Prix Nobel de la Paix 2001

Kofi AnnanA l'occasion de son centenaire, le Prix Nobel de la Paix a été attribué à l'Organisation des Nations-unies en la personne de son Secrétaire Général, M. Kofi Annan.
On ne peut que se féliciter de cette attribution : rien ne devrait plus s'opposer désormais à une rencontre entre le Prix Nobel de la Paix 2001 et Sa Sainteté le Dalaï Lama, Prix Nobel de la Paix 1989. Souhaitons que cette rencontre puisse avoir lieu rapidement...

- Biographie de Kofi Annan
- Page des Nations-unies sur le Prix Nobel de la Paix
- Comment le Prix Nobel est attribué (en anglais)
- Liste complète des lauréats du Prix Nobel de la Paix depuis 1901 (en anglais)

Ajouté le samedi 13 octobre 2001 par Tibet info.

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Attentats et opportunisme

Le directeur de l'organisation humanitaire américaine Human Rights Watch, Kenneth Roth, a dénoncé "l'incroyable opportunisme" des gouvernements répressifs dans le monde, depuis les attentats du 11 septembre aux USA.
"Voyant le monde préoccupé par la lutte contre le terrorisme, ils tentent d'inclure leurs propres actions répressives dans ce cadre", relève M. Roth. Ainsi, il cite "Vladimir Poutine en Tchétchénie, ou la Chine à l'égard du Tibet et des Musulmans du Xinjiang". (...) "Il est essentiel (...) que Washington se garde d'embrasser de nouveaux alliés qui pratiquent, chez eux, une logique proche du terrorisme", dit-il.
M. Roth exhorte les Etats-Unis à signifier à l'Alliance du Nord, l'opposition militaire afghane aux taliban, dans l'hypothèse où ils font équipe avec elle, "qu'il n'y aura aucune tolérance pour les atrocités". L'opposition armée afghane "possède une longue histoire de graves abus contre les civils", rappelle-t-il.
HRW est une des organisations les plus engagées sur les droits de l'Homme dans l'ex-URSS, notamment en Tchétchénie.
"Le président Bush affirme que la guerre contre le terrorisme n'est pas une guerre contre l'islam, mais il accorde de fait son soutien à un gouvernement (d'Ouzbékistan) qui combat l'islam en tant que tel", selon Kenneth Roth.
"Le Département d'Etat (ministère américain des Affaires étrangères) fera prochainement la liste des régimes discutables. Si l'Ouzbékistan ne s'y trouve pas, ce sera le signe que George Bush brade les principes fondamentaux", ajoute-t-il.
"Les Etats-Unis ne peuvent plus se permettre de se faire l'apôtre du droit international tout en refusant que leurs concitoyens soient jugés par la future Cour pénale internationale" remarque encore le dirigeant de la puissante ONG américaine.
Source : AFP 11 oct. 01

Ajouté le vendredi 12 octobre 2001 par Tibet info.

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Visite en Europe de Sa Sainteté le Dalaï Lama annulée

Le Dalaï Lama a annulé en raison du contexte international un voyage dans plusieurs pays européens qui devait débuter par une étape parisienne.
Le Dalaï Lama devait participer le 14 octobre au 20ème anniversaire de l'association Aide à l'Enfance Tibétaine. Il devait ensuite se rendre en République tchèque, en Slovénie et en Croatie.
En revanche, la visite prévue le 24 octobre du chef spirituel du bouddhisme tibétain au parlement européen à Strasbourg est pour l'instant maintenue.
Source : AFP et Bureau du Tibet Paris

NB Le 9 octobre, nous apprenons que Sa Sainteté participera néanmoins au Forum 2000 à Prague, suite à une intervention personnelle du président Vaclav Havel, insistant pour voir Sa Sainteté lors de cette conférence.

Ajouté le vendredi 5 octobre 2001 par Tibet info.

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Khenpo Jigmé Phuntsok expulsé

Khenpo Jigmé Phuntsok a été forcé par les autorités chinoises de quitter la communauté bouddhiste de Larung Gar qu'il avait fondée dans l'est du Tibet. Il est retenu contre son gré à l'hôpital militaire de Barkham, selon plusieurs sources.
On était sans nouvelles de lui depuis la mi-août, à la suite de l'opération chinoise contre son ermitage, le principal centre d'enseignement bouddhiste du Tibet, qui rassemblait entre 7 000 et 8 000 moines et nonnes.
Des mesures de sécurité très strictes entourent le vieux maître que ses étudiants ou les autres lamas n'ont pas été autorisés à rencontrer. La santé de Khenpo Jigmé Phuntsok s'était brutalement détériorée fin juin, à l'arrivée des autorités chinoises à Larung Gar. Bien qu'il souffre de diabète et d'hypertension et ne puisse se déplacer sans aide, Khenpo Jigmé Phuntsok a refusé de quitter l'ermitage, préférant faire confiance à son médecin tibétain. Khenpo Jigmé Phuntsok n'est pas formellement en détention. Toutefois, selon plusieurs sources, il n'est pas autorisé à retourner à Larung Gar. Son éloignement semble être un élément clé de l'opération contre Larung Gar. Le Khenpo (qui signifie "enseignant vénéré" en tibétain) était connu pour sa présence charismatique qui a attiré des milliers de disciples dans son ermitage en pleine montagne.
"L‘éloignement forcé du plus éminent enseignant religieux au Tibet est un sérieux revers pour le bouddhisme tibétain", estime John Ackerly, président de ICT (Campagne internationale pour le Tibet). "S'il devait être formellement détenu, ce serait même le revers le plus important depuis l'arrestation du Panchen lama ou la fuite du Karmapa".
L'intervention chinoise contre Larung Gar a atteint une ampleur inégalée depuis la Révolution culturelle. Le 28 juin dernier, des équipes d'ouvriers chinois ont commencé à démolir les habitations traditionnelles de la communauté. Environ 2 000 abris de méditation ont été détruits, soit le double du chiffre annoncé alors. La majorité de ces habitations abritaient des nonnes et des clôtures ont été érigées autour des ruines. Des barrages routiers ont été installés par l'armée chinoise sur la route principale entre Larung Gar et la ville de Serthar. Plusieurs centaines de travailleurs chinois ont participé aux destructions. De nombreuses nonnes se sont réfugiées ou errent dans les montagnes et les forêts à quelques jours de marche de Larung Gar où des touristes occidentaux les ont rencontrées.
Source : I.C.T. 26 sept. 01

Voir également l'article publié en août sur Larung Gar

Ajouté le mercredi 3 octobre 2001 par Tibet info.

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Lettre au Président de la République

Tibet - France. A l'occasion de la venue en France de Sa Sainteté le Dalaï Lama, mi octobre 2001, nous vous invitons à faire parvenir la lettre suivante au Président de la République afin de l'inviter à le recevoir.
_______________________________
Monsieur le Président
A l'heure où la violence et la haine se manifestent dans le monde et où des actes terroristes criminels créent une véritable psychose de guerre, nous souhaiterions que par un geste symbolique et positif, vous exprimiez votre appui et celui du peuple français à un homme qui, malgré l'oppression subie par son pays, a su garder la paix en lui et engager son peuple dans la voie d'une revendication non violente, Tenzin Gyatso, XIV° Dalaï Lama et Prix Nobel de la Paix.
En le rencontrant, lors de son prochain passage en France, comme l'ont fait les trois derniers présidents des Etats-Unis et de nombreux chefs d'Etats européens, vous ne feriez que traduire en faits ce que tous les récents ministres des Affaires étrangères du gouvernement français, de droite comme de gauche, ont répondu aux parlementaires, de droite comme de gauche, qui les interpellaient : la France est en faveur du dialogue entre la Chine et le Dalaï Lama. Comment peut-on se prononcer en faveur du dialogue et ne pas le pratiquer soi-même ?
Tous conviennent qu'il ne peut y avoir de paix durable sans dialogue. Il en est du Tibet comme du reste du monde; mieux, il existe en ce pays de veritables interlocuteurs épris de paix, à savoir la grande majorité des Tibétains.
Vous avez entamé un dialogue avec la Chine, il ne sera complet que lorsque votre vis-à-vis acceptera d'aborder ce qui fait problème : le droit des Tibétains à une réelle autonomie, comme elle leur a été promise il y a plus de cinquante ans. Laisser monter les périls, y compris ceux qui naissent du désespoir, ce n'est pas servir la paix.
La France, L'Europe, l'occident peuvent être encore porteurs d'espoir pour les Tibétains pacifiques. Ne les décevons pas.
Recevez, Monsieur le Président, l'expression de notre très haute considération.

_______________________________
Aprés avoir signé cette lettre (votre nom et prénom), en faire un copier-coller dans le cadre prévu à cet effet sur www.elysee.fr/ecrire/mail.htm
(Indiquer comme sujet "la politique étrangère" dans la liste déroulante, puis remplir vos coordonnées - nom et adresse - sur l'écran suivant)
(Merci d'envoyer une copie à redaction@tibet-info.net pour que nous puissions apprécier cette action)

S'il vous est difficile d'adresser un e-mail à l'Elysée, nous vous recommandons d'imprimer cette lettre, de la compléter (votre nom et votre adresse) et de l'envoyer par la poste ou par fax.
Tout courrier adressé au Président de la République est dispensé d'affranchissement :

Monsieur Jacques CHIRAC
Président de la République
Palais de l'Elysée
55 rue du Faubourg St Honoré
75008 PARIS
Tél.: 01 42 92 81 00
Fax : 01 42 92 85 00
ou 01 47 42 24 65 ou 01 42 92 82 99
(de l'étranger : +33 et omettre le 0)

Vous pouvez envoyer une copie de cette lettre à :

Monsieur le Premier Ministre
M. Lionel Jospin,
Hôtel Matignon,
457 rue de Varenne,
75007 Paris
Tél.: 01 42 75 80 00
Fax : 01 42 75 71 42 (Presse) ou 01 45 44 15 72
E-mail : Premier-Ministre@premier-ministre.gouv.fr
ou : Service courrier du Premier Ministre

NB Si vous envoyez votre lettre par la Poste, envoyez si vous le pouvez une copie à Tibet Info, 174 Bd E. Decros, 93260 Les Lilas ou par fax au 01 48 45 12 09 (mais envoyez tout de suite la lettre au Président, la copie pourra attendre !)

Source : CSPT / Tibet Info

Ajouté le dimanche 30 septembre 2001 par Tibet info.

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La reproduction des textes ci-contre est autorisée et encouragée sous la condition exprès de mentionner : « Source : 36 15 Tibet Info » + les autres sources mentionnées dans chaque article, ainsi que la date. Exemple "Source : 36 15 Tibet Info / AFP, 15 jan 98". Merci de respecter ces différents copyrights.


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