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Nouvelles du Tibet
Informations parues dans Tibet Info du 1er au 30 avril 2003
7. Panchen Lama : appel de Ngawang Sangdrol (28/04)
6. Samdhong Rinpoché demande à l'Inde de l'aider dans ses relations avec la Chine (22/04)
5. Des prisonniers politiques tibétains obligés de travailler dans les usines chinoises (21/04)
4. Message de Ngawang Sangdrol aux amis tibétains et amis du Tibet (13/04)
3. Dalaï Lama : le dialogue peut résoudre les problèmes, pas la guerre (07/04)
2. Déclarations de Ngawang Sangdrol (06/04)
1. Dialogue Tibet - Chine en Suisse (01/04)
Panchen Lama : appel de Ngawang SangdrolLe 25 avril 2003, l'ancienne prisonnière politique tibétaine Ngawang Sangdrol a demandé instamment à la communauté internationale de poursuivre des actions pour la libération du Panchen Lama disant que sa propre expérience montrait que sa libération était possible. Participant à un rassemblement devant l'ambassade de Chine à Washington D.C. le soir du 25 avril, Ngawang Sangdrol a déclaré qu'elle se sentait à la fois heureuse et triste de participer à sa toute première manifestation en tant que personne libre. Elle a dit que c'était une joie pour elle de pouvoir manifester librement sans crainte de représailles, mais qu'en même temps elle se sentait triste d'avoir dû quitter son pays. Parlant de sa propre expérience, Ngawang Sangdrol a affirmé aux Tibétains et amis du Tibet que leurs actions à l'extérieur ont des résultats bénéfiques pour les Tibétains emprisonnés au Tibet. Les autorités ont tendance à adopter une attitude plus indulgente envers un prisonnier quand elles savent qu'il fait l'objet d'une intervention internationale. Source : ICT, 26 avril 03. Traduction : Tibet JeunesAjouté le lundi 28 avril 2003 par Tibet info. Haut de la page
Samdhong Rinpoché demande à l'Inde de l'aider dans ses relations avec la ChineLe Premier ministre du gouvernement tibétain en exil, Samdhong Rinpoché, a lancé un appel à l'Inde pour qu’elle s'implique dans la résolution du problème du Tibet. "Un dialogue est en cours entre notre gouvernement (le gouvernement tibétain en exil) et les dirigeants chinois. Nous souhaiterions que l'Inde prenne une part active dans ce processus" a-t-il expliqué. En effet, le gel des relations entre le gouvernement du Dalai Lama et les dirigeants chinois a pris fin en septembre 2002 quand une délégation tibétaine constituée de quatre personnes s'est rendue à Pékin et dans la capitale tibétaine Lhassa. Il n'y a actuellement aucune délégation tibétaine en Chine mais il est prévu qu'une seconde délégation se rende cette année (fin mai ?) à Pékin pour une deuxième série de discussions. Samdhong Rinpoché s'adressait le 20 avril aux délégations de différentes régions de l'Himalaya, dont le Népal et le Bhoutan, qui participaient à la première rencontre du parlement culturel de l'Himalaya à New Delhi. Source : AFP, 20 avril 03Ajouté le mardi 22 avril 2003 par Tibet info. Haut de la page
Des prisonniers politiques tibétains obligés de travailler dans les usines chinoisesLe Tibet Information Network (TIN) basé à Londres a dénoncé le 18 avril le travail forcé et non rémunéré de prisonniers politiques tibétains dans une usine d’équipement hydroélectrique à quelques kilomètres à l’est de la ville de Xining dans le Qinghai. Cette révélation fait suite à la mort en novembre 2002 d’un prisonnier de 36 ans, Lobsang Dargyal. Arrêté en avril 2001 avec, semble-t-il un autre Tibétain du nom de Tashi Gyatso, alors qu’ils entraient clandestinement au Tibet depuis l’Inde, Lobsang Dargyal a été condamné à 15 ans de prison et Tashi Gyatso à 13 ans pour "activités séparatistes". Lobsang Dargyal, un moine du monastère de Ragya, avait déjà été condamné à trois ans de prison en 1992 pour avoir distribué des tracts en faveur du Tibet libre et du Dalai Lama pendant la cérémonie d’intronisation de Shingza Rimpoché. Il a aussi aidé dans sa fuite en exil le Shingza Rimpoché qui est, pour les Tibétains, la réincarnation de la mère de Tsongkhapa, le fondateur de l’école bouddhiste Gelugpa. Un an après son arrestation, il a été condamné et transféré en septembre ou octobre 2002 avec son compagnon au laogai (usine-prison) de Xining connu aussi sous le nom de "prison du Qinghai n. 5", qui regroupe essentiellement des prisonniers de droit commun. Début novembre, il a été amené dans le coma à l’hôpital militaire de Xining où il est mort le 17 ou le 19. Le coma peut faire penser à une lésion cérébrale mais aucun signe de mauvais traitement ou de blessure externe n’a été signalé. On est sans nouvelles de Tashi Gyatso. Concernant la prison, un ancien prisonnier l’a décrite comme étant une sorte de boutique où les gens venaient commander différents articles qui étaient ensuite produits à la demande. La prison n. 5 ne serait d’ailleurs qu’une des usines de Xining ayant recours au travail forcé. Sources : AFP, 19 avril 2003, TIN, 18 avril 2003
Ajouté le lundi 21 avril 2003 par Tibet info. Haut de la page
Message de Ngawang Sangdrol aux amis tibétains et amis du Tibet Intervention de Ngawang Sangdrol le 9 avril à Washington D.C. lors d'une réception organisée par l'association International Campaign for Tibet (ICT) "Depuis que j'ai mis le pied sur le sol des Etats Unis je suis submergée par une abondance d'amour et de soutien de la part de mes amis tibétains du monde libre aussi bien que d'amis du Tibet. Ces derniers jours, ma préoccupation immédiate a été ma santé et les docteurs ont commencé à m'examiner. J'apprécie l'assistance apportée dans ce domaine par International Campaign for Tibet M'adapter à cette atmosphère de liberté me prend du temps. Cela provient du fait que j'ai été élevée sous un système autoritaire depuis mon enfance et que j'ai vécu sans totale liberté depuis plus de 11 ans, en prison. Je suis touchée par l'intérêt que la communauté internationale me témoigne. Je ne me considère pas comme quelqu'un de spécial. J'ai fait ce que n'importe quel individu qui se considère comme un Tibétain "mangeur de tsampa" ferait quand son peuple est privé de sa dignité et de respect. Aucun Tibétain ne peut supporter les atteintes faites à notre incomparable leader, Sa Sainteté le Dalaï Lama ou bien le refus de nos droits fondamentaux. Cependant la situation politique au Tibet et la loi de répression ne permettent pas aux Tibétains de révéler leurs véritables sentiments. Mon plus grand désir serait d'avoir une audience avec Sa Sainteté le Dalaï Lama. Le plus tôt possible. Je suis remplie de joie d'apprendre que Sa Sainteté est en bonne santé. J'ai été heureuse de recevoir des messages de voeux aussi bien des représentants de notre Gouvernement tibétain en exil que d'organisations tibétaines ou de personnes individuelles. Je suis profondément touchée d'apprendre que de nombreuses personnes, des organisations et des gouvernements, particulièrement les Etats-Unis, la France et la Suisse ont travaillé pour ma libération. Il est très clair pour moi que c'est grâce à l'action internationale que j'ai été libérée et autorisée à aller dans le monde libre pour un traitement médical, et que je profite de ma liberté. En même temps que je profite de cette liberté, je suis inquiète pour les très nombreux prisonniers politiques tibétains, dont mon amie, la religieuse Phuntsok Nyidron, dépérissant dans les prisons chinoises. Je suis en train de recueillir des informations concernant la situation de ces prisonniers tibétains. Je m'engage à faire tout ce qu'il est possible de faire pour qu'ils puissent aussi être libérés et profiter de la liberté, exactement comme moi. J'appelle la communauté internationale à aider à leur libération. Je prie afin que les efforts de Sa Sainteté le Dalaï Lama pour résoudre le problème tibétain aboutissent prochainement. Je me conformerai à tout avis de Sa Sainteté de telle sorte que je puisse contribuer au mieux à la réussite de ses souhaits pour une solution à la juste cause du Tibet. Les Tibétains au Tibet attendent impatiemment le jour où ils pourront voir le retour de leur leader aimé dans leur pays dans la dignité, la liberté et le respect". Source : Bureau du Tibet, traduction Tibet Jeunes adaptéeAjouté le dimanche 13 avril 2003 par Tibet info. Haut de la page
Dalaï Lama : le dialogue peut résoudre les problèmes, pas la guerre Le Dalaï Lama, chef spirituel tibétain et Prix Nobel de la Paix, a estimé le 7 avril à New Delhi que rien de bon ne pouvait résulter de la guerre et que le dialogue était le meilleur moyen de règler les conflits. Interrogé lors d'une conférence de presse sur l'intervention militaire conduite par les Américains en Irak, le Dalaï Lama a indiqué qu'il ne souhaitait pas la commenter tout en ajoutant qu'il croyait à la non-violence. "Lorsqu'il y a la guerre, il y a des destructions et rien de bon ne peut en résulter. [...] La bonne manière de résoudre un conflit devrait être le dialogue. Cela requiert plus de détermination et plus de patience. Cela peut prendre plus de temps mais c'est mieux. [...] Je ne pense pas que la violence soit une méthode appropriée. C'est la non-violence qui est la bonne méthode. La seule méthode appropriée pour résoudre un problème c'est le dialogue, pas la force". Selon le Dalaï Lama, la situation en Irak est "très complexe" et les Nations unies "ne pouvaient pas y faire grand chose". Source : AFP 7 avr 03Ajouté le lundi 7 avril 2003 par Tibet info. Haut de la page
Déclarations de Ngawang SangdrolArrivée aux Etats-Unis dans la soirée du 28 mars, Ngawang Sangdrol était accompagnée d'un membre de l'Ambassade des Etats-Unis à Pékin. Elle a obtenu un visa de sortie pour recevoir un traitement médical à l'étranger. Ngawang Sangdrol a annoncé à Radio Free Asia (RFA) que les autorités chinoises, jusqu'au moment de l'embarquement dans un avion pour Chicago, ne l'avaient pas officiellement informée qu'elle allait partir aux Etats-Unis. Dans une entrevue d'une heure à la RFA, elle a aussi décrit les terribles abus physiques commis par les gardes de la fameuse prison de Drapchi à Lhassa. Par exemple, dit-elle, les gardiens de prison ont fait feu sur des prisonniers qui criaient des slogans en faveur de l'indépendance du Tibet pendant une cérémonie de montée du drapeau. "Je ne sais pas si quelqu'un a été tué ou blessé mais j'ai pu clairement entendre des prisonniers criant ' ils sont en train de nous tuer'" Ngawang Sangdrol a aussi décrit l'intense surveillance officielle après sa libération anticipée de prison en 2002 - 9 ans avant la fin de sa peine. "Après avoir été libérée pour raisons médicales, il y avait encore des gardes qui me surveillaient tout le temps, même à la maison". Elle dit aussi que des gardes l'ont souvent battue, une fois en écrasant des timbales et des tuyaux sur sa tête jusqu'à ce que cela saigne beaucoup. Elle a aussi déclaré qu'elle s'est engagée à ne pas participer, à l'étranger, à des activités "anti-chinoises". "Les autorités ne m'ont jamais officiellement dit que je partais pour l'Amérique, pas avant la dernière minute, quand je suis montée dans l'avion" dit-elle. "Avant de partir, on m'a demandé de signer une déclaration disant que je ne dirais rien ou ne ferais rien d'anti-chinois. J'ai signé cette déclaration. Je ne considère pas que ce que je vous rapporte aujourd'hui soit anti-chinois". Source : Radio Free Asia. / Tibet Jeunes 5 avr. 03Ajouté le dimanche 6 avril 2003 par Tibet info. Haut de la page
Dialogue Tibet - Chine en SuisseUn membre du parlement suisse a indiqué le 28 mars que la Suisse, pays où habitent 2 500 Tibétains, pourrait organiser un espace de dialogue entre la Chine et le Tibet. "Le temps est venu pour qu'il y ait enfin un dialogue réel entre le Dalaï Lama et la Chine. Nous savons que le gouvernement tibétain en exil est prêt à cela" a dit le parlementaire Mario Fehr aux journalistes. Et de rajouter : "Je suis sûr que la Suisse serait prête à mettre à disposition les infrastructures nécessaires aux deux parties." M. Fehr faisait partie de la délégation de 4 membres du "Groupe pour le Tibet" du Parlement suisse qui a visité Dharamsala, siège du gouvernement tibétain en exil. "Nous avons rencontré le Dalaï Lama par une matinée merveilleuse. Il nous a donné des informations sur la situation actuelle du Tibet et nous a expliqué sa proposition de voie moyenne pour une réelle autonomie de son pays". L'analyse de M. Fehr est que la négociation avec le Dalaï Lama serait bénéfique pour la Chine dont la position actuelle sur le problème du Tibet pèse lourdement dans ses relations internationales. "Où qu'ils aillent, les responsables chinois doivent faire face à des manifestations, et les droits de l'Homme en Chine reviennent immanquablement sur la table de discussion". La visite d'une délégation tibétaine en Chine en septembre 2002 a fait naître l'espoir d'un dialogue entre Pékin et le Dalaï Lama. Source : AFP 28 mars 03Ajouté le mardi 1 avril 2003 par Tibet info. Haut de la page
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