Résumé de la visite de SS le Dalaï Lama, des JO, et des manifestations

Voyage de SS le Dalaï Lama en France

(revoir le programme complet de sa visite en France)

 12 août :
- Le Dalaï Lama bénit le temple bouddhiste de Veneux-les-Sablons et inaugure la pagode vietnamienne Khanh Anh d’Evry, la plus vaste d’Europe, en présence de Manuel Valls et de Jean-Paul Huchon

 13 août :
- Réception du Dalaï Lama au Sénat. Voir l’essentiel de ses propos.

 15 août : Conférence publique à Nantes, sur le thème "Paix intérieure, Paix universelle". (Voir et écouter cette conférence en ligne)

 16 août :
- Rencontre de Ségolène Royal avec le Dalaï Lama à Nantes. Elle annonce son intention de demander un visa pour le Tibet.

 18 août :
- Le Dalaï Lama est reçu officiellement à la mairie de Nantes par Jean-Marc Ayrault.

 20 août :
- La visite prévue entre le Dalaï Lama et Bernard Kouchner doit être annulée pour "raison d’agenda" (crise en Géorgie).

 22 août :
- Lors de la consécration du monastère de Lérab Ling, dans l’Hérault, Mme Carla Bruni-Sarkozy rencontre le Dalaï Lama et lui transmet "les salutations de son mari".
- le Dalaï Lama rencontre Bernard Kouchner, Ministre des Affaires Etrangères, à Lérab Ling. Il aborde la question de la brutalité qui continue de régner au Tibet pendant les JO. Le Dalaï Lama insiste sur le fait que pour gagner sa "respectabilité au sein de la communauté mondiale", la Chine, "une grande puissance", a "besoin d’une autorité morale" qu’elle n’obtiendra qu’en "marchant vers la démocratie".
- Rama Yade, secrétaire d’Etat aux Droits de l’homme, était également présente, ainsi que l’ex-Premier ministre Alain Juppé, Lionnel Luca, [1], Louis de Broissia, [2], Véronique Jannot, [3], Michel Denisot, et les artistes CharlElie Couture, David Hallyday et Line Renaud parmi plus de 2 000 invités. Sogyal Rinpoche, fondateur du Centre Lerab Ling accompagnait le Dalaï Lama.
- L’opposition de gauche a vivement dénoncé l’accueil "en catimini" du Dalaï Lama et accusé M. Sarkozy d’avoir cédé aux pressions de Pékin. Le PS s’est insurgé contre une "grave dérive dans la ’peopolisation’ de la vie politique".
- émission C dans l’air qui fait le bilan de la visite du Dalaï Lama en France, consacrée à la rencontre entre Sa Sainteté le Dalaï Lama et Carla Bruni-Sarkozy., Bernard Kouchner et Rama Yade. Voir également l’interview "L’ère des Lamas est révolue"

Manifestations en France et dans le monde

 8-24 août Kora autour du Mont Blanc.
- 22 août : présence de Mme Jetsun Pema, sœur du Dalaï Lama
- 22 et 24 août : présence de membres de Gu Chu Sum présentant une pièce "1987/2007, vingt ans de lutte

 10 août :
- Deux manifestants du mouvement Etudiants pour un Tibet Libre se sont suspendus près de 45 minutes à la passerelle Debilly, sur la Seine près de la Tour Eiffel à Paris pour déployer une banderole portant "Tibet libre, Free Tibet".

 18 août :
- Des manifestants pro-tibétains ont déployé deux banderoles "liberté au Tibet" et "China lies" (la Chine ment) sur la façade du siège de Coca-Cola France, près de Paris, pour dénoncer les "sponsors des Jeux olympiques de la honte".

 23 août :
- Opération une bougie pour le Tibet

 29 août
- Véronique Jannot et Priscilla Telmon sautent en parachute avec le drapeau du Tibet au-dessus du Mont St-Michel [Photos du saut en parachute de Véronique Jannot et Priscilla Telmon au-dessus du Mont St Michel.]

 30 août :
- Organisation d’une journée spéciale pour la paix et en mémoire des morts au Tibet, avec 12 heures de jeûne.

JO - manifestations

 6 août : Deux jeunes Britanniques et deux Américains ont déroulé une banderole "Tibet libre" sur un pylône à proximité du "Nid d’oiseau".
 8 août : RSF pirate une radio FM à Pékin et diffuse un message pour évoquer la liberté d’expression en Chine
 8 août : Trois étrangers militants pro-tibétains ont manifesté très brièvement près du stade national à Pékin.
 9 août : Cinq militants étrangers pro-tibétains ont été interpellés par la police chinoise sur la place Tiananmen après qu’ils se soient allongés par terre, enroulés dans des drapeaux tibétains.
 9 août : Trois activistes pro-démocratie ont été expulsés du site des épreuves olympiques d’équitation à Hong Kong pour avoir voulu manifester en faveur des libertés en Chine.
 10 août : Une Tibétaine originaire d’Allemagne et quatre militants étrangers pro-tibétains ont été interpellés par la police chinoise alors qu’ils manifestaient sur la place Tiananmen.
 14 août : Huit militants étrangers pro-Tibet qui ont tenté de manifester près du principal site olympique à Pékin ont été expulsés alors que deux journalistes de la télévision britannique ITN étaient empêchés par la force de filmer la scène.
 15 août : Cinq militants étrangers ont été interpellés après avoir brièvement installé une banderole "Free Tibet" près du futur siège de la télévision publique chinoise (CCTV) dans le centre de Pékin.
 20 août : Le Polonais Szymon Kolecki, médaille d’argent d’haltérophilie dans la catégorie des 94 kg aux Jeux olympiques de Pékin, s’est rasé la tête avant la compétition par solidarité avec les moines du Tibet.
 21 août : Quatre militants étrangers pro-Tibet ont été interpellés près du stade national de Pékin, après avoir déployé un drapeau tibétain et appelé à libérer la région himalayenne.
Cette brève manifestation d’un Allemand d’origine tibétaine, de deux Américains et d’un Britannique, est la huitième du genre à Pékin depuis le début des Jeux olympiques.

Bilan des JO :

 22 août : L’organisation Reporters sans frontières a dressé un "bilan désastreux" de la liberté d’expression pendant les Jeux olympiques de Pékin, et accusé le Comité international olympique de "lâcheté". Selon RSF, "au moins 22 journalistes étrangers ont été agressés, interpellés ou entravés dans leur travail pendant les jeux", "au moins 50 militants des droits de l’Homme pékinois ont été placés en résidence surveillée, harcelés ou contraints de quitter la capitale pendant les jeux" et "au moins 47 militants protibétains, principalement de l’organisation Students for a Free Tibet, ont été interpellés et expulsés". RSF a reproché au CIO de n’avoir "jamais trouvé rien à redire".
Le Club de la presse étrangère en Chine (FCCC) indique avoir recensé plus de 30 cas confirmés d’ingérence et dix de violences policières à l’encontre des journalistes étrangers depuis le 25 juillet.
 A la fin des JO, les principaux sites internet pro-Tibétains restaient toujours inaccessibles aux journalistes présents en Chine pour les Jeux olympiques, malgré l’engagement des organisateurs des Jeux de fournir un accès "suffisant et acceptable" à la presse étrangère.

Tricheries du Comité d’organisation
 La spectaculaire cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Pékin a mis en scène des enfants faussement présentés comme issus des 56 ethnies officielles de la Chine, mais ils étaient tous hans (ethnie majoritaire). Le vice-président du comité d’organisation "ne voit pas en quoi le lieu d’origine des enfants pose problème".
Le programme officiel distribué à la presse étrangère mentionnait la chose suivante : "Cinquante-six enfants des 56 groupes ethniques chinois entourent le drapeau national chinois, représentant les 56 groupes ethniques".
 Les organisateurs des Jeux ont dû concéder que le programme télévisé de la cérémonie d’ouverture comportait des images truquées et prémontées de feux d’artifice. La cérémonie débutait par une scène spectaculaire dans laquelle des empreintes géantes de pieds s’inscrivaient dans le ciel, traversant Pékin vers le stade olympique. Les empreintes tracées par les fusées étaient censées être filmées en direct depuis un hélicoptère.
 Le directeur musical du spectacle a ensuite reconnu qu’une fillette chinoise qui avait chanté lors de la cérémonie l’avait fait en play-back, la véritable chanteuse n’étant "pas assez jolie pour passer à l’écran".

Au Tibet

 18 août : à Garze, des soldats auraient tiré sur des manifestants. Le nombre de 140 morts a été annoncé puis démenti mais sans aucune confirmation. La région étant bouclée, aucun journaliste ne peut se rendre sur place. L’information n’est parvenue que le 25 août. Les autorités locales à Garze démentent l’existence de toute manifestation.
"Si les autorités disent que la ’stabilité et l’harmonie’ sont revenues, c’est que c’est vrai. Comme tout ce qu’ils disent", ironise un moine tibétain à Kangding, capitale proche de Garze.