Graines d’Avenir

Cette approche m’a offert des clés qui permettent de se vivre et de vivre le quotidien différemment. Devant l’évidence du bienfait de ces enseignements, je me suis penchée sur leur origine. S’ils sont parvenus jusqu’à nous, c’est parce qu’un peuple a été contraint à l’exil. Un cinquième de sa population a été massacré pour n’avoir pas renoncé à sa foi. Dans une opiniâtreté incomparable, les Tibétains continuent à prier, au risque de leur vie. Ils prient pour soulager de la souffrance tous les êtres sensibles, pour la longue vie du Dalaï Lama et pour l’élévation de leur âme. Des centaines d’enfants tibétains franchissent chaque année les sommets de l’Himalaya, pour être libres d’apprendre leur langue maternelle et d’être éduqués selon leur culture, dans les notions de respect, de non violence, de tolérance et de compassion.

Je suis partie en Inde, au Népal, au Sikkim, j’ai vu les communautés de réfugiés, j’ai vu les villages d’enfants tibétains et le travail formidable du gouvernement en exil. A mon retour je n’avais qu’un désir au cœur : aider ces gens, aider ces enfants pour que perdure cette merveilleuse tradition, parler du Tibet pour que l’on sache ce qui s’y passe, ce que ce peuple a enduré et endure encore aujourd’hui. Cet engagement est pour moi au-delà d’un acte humanitaire. II me semble essentiel dans le monde qui est le nôtre aujourd’hui, de garder intacte cette culture et d’aider ce peuple si digne et chaleureux à survivre dans l’exil qui est le leur. La souffrance est malheureusement partout. Les combats à mener sont nombreux. Celui-ci est à mener en chacun de nous. C’est un message d’espoir offert à l’humanité.