Poursuite de la répression à Ngaba

mardi 10 mai 2011 par Monique Dorizon

Selon un témoignage récent en provenance du Tibet, aux environs du 22 avril, les manuels des élèves et d’autres supports de lecture ont été saisis par les autorités chinoises, les livres non approuvés par le gouvernement ont été confisqués et brûlés. Les élèves ont été avertis qu’ils ne seraient pas autorisés à posséder un livre sans le cachet d’agrément officiel. Les nombreux étudiants qui viennent du Comté de Ngaba ont dit que pendant une durée indéterminée ils ne pourraient pas retourner dans leurs foyers, et qu’ils ne seraient pas autorisés à y revenir pendant les vacances d’été.
Un dernier témoignage reçu par Tibet Post International, rappelle que les élèves du lycée de la Préfecture de Ngaba (à Barkham) ont entamé une grève de la faim depuis le 17 mars en solidarité avec le moine Phuntsok du monastère de Kirti, qui s’est immolé par le feu, mais aussi en rapport avec la situation de la population à Ngaba, ainsi qu’en signe de protestation catégorique contre le singulier recours de l’État à un déploiement de la police et des troupes armées pour faire face à la situation dans le Comté de Ngaba, ainsi que les arrestations et la répression de la population. Les élèves ont ensuite été séquestrés, leurs téléphones portables confisqués, l’accès à l’Internet coupé, et il était interdit de prendre contact avec l’extérieur.
Selon le Vénérable Kanyak Tsering, l’un des coordonnateurs des médias du monastère de Kirti à Dharamsala, le 12 avril, deux des personnes âgées qui ont tenté de s’opposer à des soldats au monastère de Kirti ont été tuées, et un groupe de jeunes personnes a été arrêté. Ce groupe a été emmené vers un centre de détention où elles ont été rouées de coups et y ont subi des mauvais traitements.
Les autres personnes âgées de ce groupe ont été emmenées dans un complexe à côté de la rivière Ngaba où ils sont soumis à un programme quotidien de rééducation (…)
Depuis le 18 avril, les femmes âgées (de 50 à 60 ans) avec des cartes d’identité ont été autorisées à entrer et sortir du monastère (par exemple, pour rendre visite à des parents), mais le 6 mai il a été annoncé que les visites ne seraient pas permises plus d’une fois par semaine. Au monastère, soldats et policiers ont été postés à l’entrée de chaque dortoir, et le contrôle a été renforcé.
On dénombre beaucoup de cas de personnes disparues, et ceci depuis très longtemps, apparemment détenues par la sécurité d’Etat et la sécurité publique, personnes à propos desquelles aucune information ne peut être trouvée quant à leur localisation ou leur situation. Par exemple, lorsque le moine et écrivain, Go Sherab a été détenu, on n’a rien su de lui jusqu’à ce qu’il soit finalement libéré.
(Go Sherab a été libéré à Chengdu, le 5 mai. Il n’est pas autorisé à revenir à Ngaba. La date exacte de sa mise en détention n’est pas connue).

Source : The Tibet Post, 9 mai 2011.

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