Nouvelle répression au monastère de Kirti en Amdo

Des moines du monastère de Kirti (Comté de Ngaba, ch. Aba, Province du Sichuan) [1] ont été battus le 24 septembre par la police armée (PAP) Cinq d’entre eux ont été si gravement blessés qu’ils ont dû être hospitalisés.
Le Comté de Ngaba est sous contrôle strict depuis le 16 mars 2008, lorsque, selon des témoins oculaires, la police armée a tiré sur la foule des manifestants, en tuant au moins 30.
Les troubles auraient repris au monastère de Kirti (situé à 2km de la ville de Ngaba) à la suite du passage à tabac de Jimpa Ladja, un des moines de ce monastère, par la police armée.
Au matin du 24 septembre, ce moine avait quitté de bonne heure les bâtiments du monastère, sans en dépasser les limites, pour aller aux toilettes. Lorsque le moine est revenu, il a été arrêté par la police armée chinoise.
La police est postée à 9 points de contrôle autour du monastère. Il y a entre 10 et 15 policiers installés à chacun et chaque point de contrôle est entouré d’une barrière. Au-delà des points de contrôle une ligne de séparation a été tracée. Il a été interdit aux moines de dépasser ce périmètre sans permission.
Jimpa Ladja a été arrêté par la police armée à l’un des points de contrôle alors qu’il revenait au monastère. La police l’a accusé d’avoir franchi les limites. Le moine aurait été battu malgré les dénégations du moine. Il a pu aller jusqu’à un restaurant dirigé par le monastère de Kirti. Une cinquantaine de moines étaient en train de manger dans cet endroit. Jimpa Ladja avait été si violemment battu qu’il saignait. Des moines lui ont demandé ce qui s’était passé et il a raconté comment il avait été battu.
Deux moines sont immédiatement allés au poste de police situé au nord de Kirti afin de demander la raison des coups reçus par Jampa Ladja. Elle a fait pression sur eux en faisant feu, en l’air et sur le sol.
Les moines sont revenus en courant vers le restaurant, poursuivi par la police armée qui a demandé à ce que Jampa Ladja sorte du restaurant immédiatement.
Deux moines, dans le restaurant, ont protesté en disant qu’il était incroyable de punir des moines qui quittaient le monastère pour aller aux toilettes.
Ils ont demandé aux policiers d’appeler leurs supérieurs pour régler le problème. Un des policiers a téléphoné mais peu après deux camions de membres de la police armée sont arrivés au monastère. Les policiers avaient des fusils, des bêches et des hachoirs à viande. Quand la police est arrivée, les moines étaient allongés sur le sol, montrant à la police qu’ils ne possédaient pas d’armes.
La police les a immédiatement battus, utilisant la crosse de leurs fusils, les bêches et même les hachoirs, bien que les moines soient restés calmes à l’arrivée de la police. Cinq des moines ont été si violemment battus qu’ils ont dû être hospitalisés à l’hôpital de la ville de Ngaba. Il s’agit de Rabgye, Tsang Chopel, les deux moines les plus touchés, Labchoek, Lama Sotse et Lophel.
Communiquer avec les moines du monastère est aujourd’hui impossible.
La tension entre Tibétains et autorités locales est particulièrement forte dans cette région depuis le 16 mars 2008. Le 10 août 2008, il a été rapporté par l’organisation Free Tibet Campaign que le nombre de soldats était passé de 2 000 à 10 000 environ depuis le début de ce même mois d’août. Deux Tibétaines auraient été blessées dans la ville de Ngaba à la suite de coups de feu vraisemblablement tirés par les troupes de police le 9 août.

Sources : Free Tibet Campaign 25 et 26 septembre 2008

NB Les cartes indiquées dans les articles de Tibet Info ont-elles un intérêt pour vous ?
Pourriez-vous svp répondre à notre sondage afin de nous faire connaître le type d’intérêt que vous portez à ce genre de petit "plus" ?