Mesures de sécurité renforcées à la veille du 10 mars

La Chine a renforcé les mesures de sécurité et intensifié les contrôles dans les régions tibétaines des Comtés de Golok et Rebkong, deux Comtés où les manifestations par auto-immolation ont eu lieu dans le passé [1], notamment aux environs du Jour du soulèvement national tibétain, (10 mars [2]"), date à peu près à laquelle les manifestations de Lhassa de 2008 ont-elles-mêmes éclaté.

Un Tibétain de Golok, qui vit actuellement en Suisse, a déclaré que les forces de sécurité chinoises ont établi leurs campements à proximité du Comté et des zones habitées par des Tibétains.
"On m’a dit que les mesures de sécurité sont renforcées par crainte d’incidents fâcheux y compris des auto-immolations [3] avant le 10 mars, Jour du Soulèvement, de cette année".
La même source a indiqué que l’intensification des mesures de sécurité avait commencé avant même le Nouvel An tibétain [4], et que les fêtes avaient été marquées par la peur de la répression, même pendant le Nouvel An tibétain.
Des postes de contrôle ont été mis en place à diverses entrées et sorties du Comté et les véhicules et les gens de passage sont fouillés.

Pendant ce temps, une situation similaire est signalée dans le Comté de Rebkong, où les autorités chinoises ont envoyé des fonctionnaires portant des bandes rouges aux épaules et des policiers dans les foyers tibétains, à la recherche de photos interdites du Dalaï Lama.

Un Tibétain ayant des contacts à Rebkong dit : "Les autorités chinoises craignent qu’il puisse y avoir des manifestations durant les grands rassemblements publics comme le Losar tibétain, le 10 mars, Jour du soulèvement, mais aussi le Grand Festival de Monlam".
Les autorités chinoises craignent également que les manifestations du 14 mars 2008 puissent se répéter [5].

Source : Phayul, 3 mars 2015.