Flamme olympique à Paris : actions et réactions

Amnesty International, FIDH, Reporters sans frontières, Mairie de Paris, Assemblée nationale, ... la journée du 7 avril se prépare à de nombreuses actions...
Voir également le programme de la journée d’action du 7 avril et le parcours de la flamme dans Paris.

Amnesty International

Actions Amnesty International France pour les Droits de l’Homme en Chine
dimanche 6 avril & lundi 7 avril

1. Marathon de Paris, dimanche 6 matin
   A l’occasion du marathon de Paris, Amnesty France se mobilise pour les droits humains au sein du Collectif Chine Jo 2008 ce dimanche 6 avril 2008.
   En partenariat avec le Collectif Chine JO 2008 et le Théâtre du Soleil dirigé par Ariane Mnouchkine, nous allons distribuer aux coureurs 35 000 autocollants imprimés du slogan
   - " J’aime courir, mais sans piétiner les Droits de l’Homme ",
   - " Je veux aimer la Chine, mais sans renier les Droits de l’Homme ".
   Le Marathon de Paris, événement sportif de renommée internationale, est l’occasion de promouvoir les valeurs sportives et olympiques.
   Nous avons besoin de renfort pour assurer cette distribution à tous les marathoniens au départ de la course (haut des Champs Elysées- avant le départ de la course qui démarre à 8h30), devant la Cartoucherie (bois de Vincennes) et à l’arrivée (avenue Foch).
   Si vous souhaitez nous aider, merci de contacter Christina Dirakis, (Ensemble Contre la Peine de Mort) qui coordonne l’ensemble de l’opération : par téléphone d’ici dimanche au (- n° retiré car opération terminée -) (ou par email jusqu’à vendredi midi : cdirakis@abolition.fr).
   Nous sommes désolés de vous prévenir si tard, mais cette opération de grande ampleur a été décidée il y a quelques jours seulement.

1. Evénement Chen Guangchen au Trocadéro : 7 avril 2008
   Ce lundi 7 avril, nous organisons, en collaboration avec la radio "Vivre FM" (radio du handicap, 93.9 FM), un rassemblement de non-voyants pour demander la libération de Chen Guangcheng, avocat chinois non voyant, emprisonné.
   - Quoi ?
   Un rassemblement pour la libération de Chen Guangcheng.
   Mise au point d’une image symbolique pour photographies (AIF et presse).
   Cette mise en place sera accompagnée de prises de parole.
   - Quand ?
   Lundi 7 avril 2008, 13h au plus tard. Fin de l’action aux environs de 16h.
   - Où ?
   Esplanade des Droits de l’Homme du Trocadéro.
   Métro : Trocadéro (ligne 9 ou ligne 6)
   - Qui ?
   Les non voyants répondant à l’appel de Vivre FM. Les militants et sympathisants d’AIF. Rassemblement sans inscription préalable.

FIDH

A l’occasion du passage par Paris de la flamme olympique, lundi 7 avril la FIDH vous invite à un rassemblement sur le parvis des Droits de l’Homme, pour exprimer votre solidarité avec les défenseurs chinois.
Le Rendez-vous est à 11 heures, une adresse proche du Parvis des Droits de l’Homme vous sera communiquée dès réception d’un mail de confirmation de votre part. Le message que nous souhaitons transmettre sur les Jeux Olympiques à cette occasion est clair :
- Sportifs, citoyens, médias, sponsors : l’essentiel est de participer, et pas de se taire
Rejoignez nous, pour amplifier ce message, et participer au happening organisé par la FIDH
Un kit vous sera remis sur le lieu du rendez vous.
Confirmez-nous vite votre participation sur : dcousin@fidh.org
Vous pouvez toujours laisser une trace de votre solidarité sur le blog de la FIDH

Reporters sans frontières

 Reporters sans frontières (RSF) prévoit des actions de protestation lors du passage de la flamme olympique à Paris lundi 7 avril, a annoncé son secrétaire général Robert Ménard, avant la tenue d’une conférence de presse de présentation du parcours, le 2 avril, à la mairie de Paris.
"On avait proposé qu’à côté du coureur de la flamme courre un deuxième coureur avec notre t-shirt (avec impression des anneaux olympiques remplacés par des menottes, NDLR), mais ils ont refusé. On va le faire quand même mais ce ne sera pas en bonne intelligence avec eux comme nous l’aurions souhaité", a précisé R. Ménard.
"Chaque fois que la flamme traversera une ville, on sera là pour dire ’’n’oubliez pas la réalité du Tibet, n’oubliez pas la réalité de la Chine’’", a-t-il ajouté sans donner de précisions sur les actions envisagées.
"On demande aux politiques de ne pas aller le 8 août à la cérémonie d’ouverture des Jeux, parce que ce sera la vitrine politique des Jeux", a-t-il encore répété. "Le mouvement olympique subit une pression terrible de la part des Chinois, mais c’est à eux de prendre leur responsabilité".
S’adressant à Henri Sérandour, président du comité national olympique et sportif français (CNOSF), Robert Ménard a jugé que les organisateurs, mairie et comité olympique, "porteraient l’entière responsabilité" d’éventuels incidents.
- voir également la page de Reporters sans frontières sur la mobilisation au jour le jour

Mairie de Paris

 Le maire de Paris Bertrand Delanoë a indiqué qu’une banderole proclamant "Paris défend les Droits de l’Homme partout dans le monde" serait déployée sur l’Hôtel de Ville de Paris le 7 avril.
- Réaction immédiate de la Chine : la porte-parole du ministère des Affaires étrangères Jiang Yu affirmait espérer que "rien ne perturbera ou portera atteinte à la flamme olympique"
Interrogée pour savoir si la décision du maire Bertrand Delanoë de déployer cette banderole sur la mairie "constituait une perturbation ou quelque chose qui porte atteinte au passage de la flamme", elle a répondu : "Vous avez bien compris".
Auparavant, elle s’en était pris à ceux "qui perturbent et sabotent le passage de la flamme". "C’est une provocation et un défi pour les peuples du monde entier".

Assemblée nationale

 Le président du groupe PS Jean-Marc Ayrault [1] a demandé le 3 avril au président de l’Assemblée nationale, Bernard Accoyer (UMP), que le drapeau tibétain soit déployé sur le fronton du Palais-Bourbon le 7 avril à l’occasion du passage de la flamme olympique à Paris. (La flamme olympique passera notamment le long de la Seine, devant l’Assemblée nationale).
"J’ai écrit au président Bernard Accoyer afin qu’il fasse arborer les couleurs du Tibet au fronton de l’Assemblée nationale le jour du passage de la flamme", annonce M. Ayrault, au nom des députés PS, PRG et apparentés (205 élus), dans un communiqué.
"Nous souhaitons que la représentation nationale exprime son soutien" aux Tibétains, "ces hommes courageux qui luttent contre l’oppression" chinoise, souligne-t-il.
"Malgré l’approche des Jeux olympiques de Pékin et les multiples pressions internationales, les autorités chinoises s’obstinent dans cette funeste voie. Elles viennent ainsi de condamner Hu Jia, figure emblématique du combat pacifique pour l’amélioration de la situation des Droits de l’Homme dans le pays, à trois ans et demi de prison", écrit M. Ayrault dans sa lettre à M. Accoyer, communiquée à l’AFP.
"Le passage de la flamme étant un moment hautement symbolique, il nous paraît inconcevable que la représentation nationale française n’exprime pas, à cette occasion, son attachement aux valeurs universelles des Droits de l’Homme et son soutien aux victimes du régime chinois", insiste-t-il.
Le groupe d’études sur la question du Tibet de l’Assemblée a plus que doublé ses effectifs après la répression chinoise à la mi-mars à Lhassa, passant de 62 à 154 membres [2], députés de gauche comme de droite, selon son président Lionnel Luca (UMP).
Ce groupe Tibet se prépare à participer aux manifestations de soutien au peuple tibétain lors du passage de la flamme olympique.

 Réponse du Président de l’Assemblée :
Le président de l’Assemblée Bernard Accoyer a refusé le 4 avril d’accéder à la demande du député Jean-Marc Ayrault de déployer le drapeau tibétain le 7 avril sur le fronton du Palais-Bourbon, un tel pavoisement étant contraire aux "règles" en vigueur en France.
"Selon une règle générale" applicable à tous les édifices publics, "seuls peuvent y être déployés le drapeau national, le drapeau européen et le drapeau du pays dont le chef d’Etat effectue une visite d’Etat en France", déclare M. Accoyer dans une réponse écrite à M. Ayrault.
"Cette règle générale ne supporte aucune exception, le juge administratif ayant à plusieurs reprises affirmé que le principe de neutralité des services publics ’s’oppose à ce que soient apposés sur les édifices publics des signes symbolisant la revendication d’opinions politiques, religieuses ou philosophiques’ ", ajoute M. Accoyer.
Jugeant "inimaginable" que la flamme olympique puisse passer devant l’Assemblée "sans qu’il soit rappelé la répression au Tibet", M. Ayrault suggère, dans une nouvelle lettre adressée à M. Accoyer, que soit "reproduit le même dispositif pour les Tibétains" que "le mur d’image rappelant le martyre d’Ingrid Betancourt", en décembre dernier, sur les grilles de l’Assemblée.

Source : AFP 2 au 4 avril 2008