Violences au Tibet : communiqué du CSPT

Suite au regain de violence à Lhassa, [1] le CSPT publie le communiqué suivant :

Communiqué du CSPT, Paris, le 14 mars 2008,

Plusieurs centaines de moines et de laïcs ont défilé dans les rues de Lhassa les 10 et 11 mars derniers pour réclamer la liberté et le respect des Droits de l’Homme dans leur pays. La police armée chinoise a répondu par des tirs de grenades lacrymogènes et de nombreux manifestants pacifiques ont été arrêtés. Selon les informations les plus récentes,les manifestations se poursuivent et s’étendent.

Le CSPT s’inquiète du sort de la population tibétaine et demande instamment à la Chine de se conformer aux règles internationales ainsi qu’à celles édictées par la Constitution chinoise proscrivant l’usage de la torture et des traitements inhumains. Il réclame la libération immédiate de toutes les personnes interpellées.

Le CSPT s’adresse au Ministre des Affaires étrangères de la France, M. Bernard Kouchner et à sa Secrétaire d’Etat aux Droits de l’Homme, Mme Rama Yade, pour qu’ils exercent une vigilance active sur le sort réservé à ces prisonniers ainsi que sur le développement de la situation au Tibet, à moins de six mois de la participation des sportifs français aux Jeux Olympiques de Pékin.

Le CSPT rappelle la position constante d’ouverture du Dalaï Lama, exprimé à nouveau dans son message du 10 mars 2008, notamment dans les termes qui suivent :
"Un souci majeur de la République Populaire de Chine est son manque de légitimité au Tibet. La meilleure méthode que pourrait employer le gouvernement chinois pour donner du poids à sa position est de poursuivre une politique qui satisfasse le peuple tibétain et gagne sa confiance. Si nous sommes capables de nous réconcilier en suivant une voie d’accord mutuel, alors, ainsi que je l’ai déclaré plusieurs fois, je ferai tous les efforts pour gagner le soutien du peuple tibétain".

Le CSPT demandera aux maires des quelques deux cent cinquante communes de France qui ont constamment soutenu le peuple tibétain de renouveler leur effort en faveur de la liberté et du respect des Droits de l’Homme au Tibet.

Le CSPT s’inquiète en particulier du sort des quelques prisonniers qui ont pu être identifiés : Lobsang Ngodrub, Lobsang Sherab, Lodroe, Sonam Lodroe, Lobsang, Tsultrim Palden, Geleg, Pema Karwang, Zoepa, Thubdron et Phurdan.