Manifestation à Paris en photos (16 mars)

Le groupe, aux couleurs du drapeau tibétain, était constitué de personnes de tous âges et de toutes origines, y compris des enfants, et même des bébés. Des moines, moniales et Lamas étaient également dans les rangs. Des mantras et prières s’égrenaient également, de ci, delà.
Les télévisions et radios étaient présentes et représentées, recueillant interviews, reportages et photographies.
A ce moment, un politique (Patrick Bloche ou Jean-Marc Brulé ?) s’est mêlé aux participants et a donné une interview filmée. (Quelle télé ?)
Le groupe s’est ensuite dirigé vers l’Ambassade de Chine. D’autres personnes se sont jointes à la manifestation.
Sur l’avenue longeant l’édifice, des camions de CRS bloquaient la voie devant l’entrée du bâtiment. S’agissant d’un dimanche, a-t-on appris sur place, l’ambassade était fermée.
Tiens tiens… Trois camions de CRS pour protéger un bâtiment vide des "assauts" d’un groupe pacifiste comprenant des bébés ? Craignaient-ils que les couches sales des bébés soient jetées sur la façade ?
Les slogans ont continué devant le bâtiment, dans le calme et la sérénité. Un jeune homme au Tshirt "Tibet Libre", monté sur une voiture, l’ambassade derrière lui, les camions de CRS et les gendarmes à sa gauche, dirigeait les slogans.
Les drapeaux s’agitaient, les gens chantaient…
Puis un Tibétain a escaladé les gouttières et a offert à la foule la chute du drapeau chinois…. …. sous les applaudissements de tous, exception faite des gendarmes.

Une partie de la foule s’est dirigée vers l’alpiniste pour le protéger des assauts trop musclés des militaires et ces derniers ont riposté avec des coups, notamment sur une jeune femme, et aussi à la grenade lacrymogène.

Quelle inconscience ! Utiliser du gaz lacrymogène alors que la foule comprenait des enfants en bas âge, des personnes âgées, des porteurs de drapeaux et de bougies !
La foule a reculé puis a repris place de plus belle à proximité du cordon de CRS.
Les slogans ont continué dans le calme malgré l’attaque.
Deux politiques (Patrick Bloche & Jean-Marc Brulé ?) ont pris la parole, après invitation de Thupten Gyatso, représentant de la Communauté Tibétaine en France.
Tous deux ont assuré les manifestants de leur soutien, rappelant qu’ils feraient passer le message, notamment auprès de la Commission sénatoriale "Tibet"… [1] Ils ont rappelé que le drapeau tibétain flottait tous les dix mars au fronton du Conseil régional (ou général ? pas bien entendu) et de la Mairie (du 2ème arrondissement ?).

Après leurs allocutions, sans que la foule ne puisse comprendre ce qui venait de se produire, les politiques et les manifestants ont été gazés une fois encore… Il n’y avait pourtant aucune raison particulière, aucune hostilité de la part des manifestants envers les forces de police.
Etait-ce une réaction vis-à-vis des propos tenus par ces deux hommes politiques ?
Etait-ce de la provocation, pour inciter la foule à des débordements qu’elle ne souhaitait pas ?

Les politiques ont fait connaître leur courroux face à cette situation, en demandant "mais de quelle démocratie parle-t-on ici ?".
En effet, toute personne présente, tout spectateur de la scène, aurait pu légitimement s’interroger : pourquoi tant de gaz lacrymogène en si peu de temps ? Pour montrer aux Chinois de l’ambassade, cachés derrière les volets, que la police française était à leurs côtés ?
Personne n’a forcé le moindre barrage ou cordon de sécurité à aucun moment : ce sont les CRS qui ont chargé et ont tenté de nous repousser "loin" de la porte de l’ambassade. Nous n’avions pas envie d’y entrer de toutes les façons !
Malgré trois ou quatre gazages à intervalles réguliers, les gens sont restés calmes et sur place, reprenant leurs positions après les attaques. Les gens se sont assis, puis relevés à plusieurs reprises.
Des hymnes ont été chantés, le représentant de la Communauté Tibétaine a repris la parole pour nous indiquer que la manifestation était légalement prévue jusqu’à 19h30, et qu’une autre viendrait le 21 Mars 2008, l’ambassade devant être ouverte à cette heure là.
Les gens sont partis dans le calme, laissant là leurs bougies allumées.

Dans le métro, sur les quais, les slogans ont continué, parfois même dans les wagons…
Tout le monde pleurait, mélange de peine face aux dernières nouvelles reçues du Tibet et des résidus des quatre attaques de gaz lacrymogène.

Quelle déception le soir même ou le lendemain, de trouver des faussetés dans les Journaux !
Et de lire que les Chinois du PCC comme d’habitude, prétendent que les manifestations sont orchestrées par la "clique" du Dalaï Lama !

Les manifestants auraient forcé le cordon de sécurité ? Jamais de la vie, je n’ai pas vu cela et pourtant j’y étais. De très près !

Quels étaient les ordres donnés à ces trois cars de CRS ?
Que devaient-ils faire ? Inciter la foule aux "débordements" pour pouvoir arrêter le plus de monde possible ?
N’étaient-ils que des apprentis, des bleus ? Ont-ils eu peur des bébés et des mères de famille ?
A quoi s’attendaient-ils de la part de manifestants pacifiques ?
Etes vous en mesure d’adresser un droit de réponse aux journaux ?

Pourquoi n’a-t-on vu aucune image de la manifestation à Paris à la télé, alors qu’il y avait tellement de caméras présentes dont celles de France 2 ?
On a entendu ce matin, (Télématin) qu’il y avait eu des manifestations partout en Europe, mais le journaliste n’a surtout pas évoqué celle de Paris…
A croire que dans le pays des Droits de l’Homme, on se moque complètement de l’oppression d’un peuple par un autre… On soutient le Tibet mais il ne faut surtout pas le dire, ça fâcherait "qui vous savez" qui vend des airbus aux Chinois en rejetant l’indépendance du Tibet pendant un voyage commercial, et qui demande à ses ministres d’adresser un "appel à la retenue" au PCC…
Je n’ai rien lu, ni rien trouvé sur le blog de la Mairie du 2ème arrondissement, aucune déclaration d’un sénateur ou d’un député. (Patrick Bloche & Jean Marc Brulé). Elles existent peut-être mais…  [1]