Le Dalaï Lama souhaite se retirer du Gouvernement tibétain en exil

mercredi 24 novembre 2010 par Rédaction

Le Dalaï Lama a l’intention de quitter en 2011 sa fonction de chef du gouvernement tibétain en exil pour alléger sa charge de travail et réduire son rôle officiel, sans toutefois abandonner son rôle spirituel.
Les Tibétains en exil, basés dans la ville indienne de Dharamsala  [1] depuis 1960, ont élu directement un dirigeant politique pour la première fois en 2001. [2]
"Depuis, Sa Sainteté a toujours dit qu’il avait un statut de semi-retraite", a rappelé Tenzin Taklha [3], son porte-parole, ajoutant : "Depuis quelques mois, Sa Sainteté envisage d’approcher le parlement tibétain en exil pour discuter de son éventuelle retraite".
Tenzin Taklha a toutefois souligné que cette "retraite" s’appliquerait à ses responsabilités officielles en tant que chef du gouvernement, qui consistent notamment à signer des résolutions, et non à son rôle de dirigeant spirituel des Tibétains.
"Cela ne signifie pas qu’il ne sera plus à la tête de la lutte politique. Il est le Dalaï Lama, donc il dirigera toujours le peuple tibétain", a-t-il insisté.
Selon son porte-parole, le Dalaï Lama devrait évoquer son retrait lors de la prochaine session du parlement en mars 2011 avec la perspective de quitter sa fonction de chef du gouvernement sous les six mois.
"Cela dépendra des discussions au parlement et de leurs opinions là dessus. Rien n’est sûr mais ce sont des choses qu’il envisage", a-t-il précisé.
Penpa Tsering, qui préside le parlement, a déclaré à l’AFP que "chaque Tibétain voudrait qu’il continue aussi longtemps que ses conditions physiques le permettront".
"Cela va être sans aucun doute un changement politique. C’est un sujet très très important pour nous", a-t-il ajouté en référence au message que va délivrer le Dalaï Lama devant le parlement.
Selon lui, quelle que soit l’issue des discussions, le Dalaï Lama devrait rester la voix dominante dans les discussions entre le gouvernement en exil et la Chine.
"Il a mentionné à maintes reprises qu’il continuera à prendre la responsabilité des relations avec le gouvernement chinois et il devrait continuer car c’est le sujet le plus important pour nous tous", a-t-il ajouté.

L’hypothèse de sa mort fait craindre au Tibet et en dehors un affaiblissement de la cohérence du mouvement tibétain, qui milite pour l’indépendance ou l’autonomie de cette région bouddhiste contrôlée par Pékin.
Traditionnellement, la recherche du Dalaï Lama est menée par les lamas les plus haut placés dans la hiérarchie, mais le régime communiste chinois a indiqué en 2007 qu’il se réservait le droit d’avoir le dernier mot. [4]

Source : AFP, 23 nov. 2010

[1] Dharamsala peut être localisée sur cette carte

[2] Samdhong Rinpoché, précédemment président du parlement tibétain en exil, a été élu le 20 août 2001 au titre de Kalon Tripa, titre équivalent de Premier ministre.
Voir également l’article Histoire de l’Administration centrale tibétaine.

[3] .... et non Tenzin Takhlan comme indiqué dans la plupart des médias.

[4] Voir les articles connexes :
- Le gouvernement chinois veut contrôler l’identification des "Bouddhas vivants", du 8 août 2007.
- Le Dalaï Lama envisage de nommer son successeur avant sa mort, du 20 nov. 2007.
- Le Karmapa pourrait-il être le successeur du Dalaï Lama ?, du 29 nov. 2007.


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