Le Dalaï Lama estime qu’il n’a pas besoin de successeur
mercredi 10 septembre 2014 par Rédaction
Le Dalaï Lama a affirmé le 7 septembre 2014 dans un entretien à la presse allemande qu’il entendait être le dernier chef spirituel tibétain et mettre un terme à une tradition religieuse vieille de plusieurs siècles [1].
Interrogé sur le fait de savoir si les Tibétains ont toujours besoin d’un Dalaï Lama, il a répondu au journal "Welt am Sonntag" : "L’institution du Dalaï Lama existe maintenant depuis près de cinq siècles. Cette tradition peut maintenant s’arrêter avec le 14ème Dalaï Lama qui est très aimé". "Si un 15ème Dalaï Lama venait et faisait honte à la fonction, l’institution du Dalaï Lama serait ridiculisée", a-t-il ajouté en riant, selon une transcription de l’entretien en anglais.
"Les gens qui pensent en termes politiques doivent réaliser par conséquent que cette période de quelque 450 ans où nous avons eu cette institution du Dalaï Lama devrait avoir fait son temps", a encore expliqué le prix Nobel de la paix, âgé de 79 ans. "L’institution du Dalaï Lama était importante principalement en raison de son pouvoir politique. J’ai complètement renoncé au pouvoir en 2011 quand j’ai pris ma retraite", a-t-il rappelé. Le chef spirituel du bouddhisme tibétain avait déjà indiqué : "l’institution du Dalaï Lama a rempli sa mission", sans davantage de précisions.
Le Dalaï Lama avait annoncé en mars 2011 qu’il abandonnait son rôle politique de chef du mouvement des Tibétains en exil, essentiellement symbolique. [2].
Désigné Dalaï Lama à l’âge de trois ans, il considérait déjà qu’il était en semi-retraite depuis 2001, date à laquelle un Premier ministre du gouvernement en exil avait été élu pour la première fois [3].
Source : AFP, 7 septembre 2014.
Cet article reprend les informations distribuées dans la presse, d’après l’interview du Dalaiï Lama au journal "Welt am Sonntag", mais les propos du Dalaï Lama n’ont pas été intégralement repris dans ces articles.
Selon l’entourage du chef spirituel tibétain, ce dernier aurait également ajouté que la décision finale sur la continuation ou non de l’institution du Dalaï Lama appartient de fait au peuple tibétain. Le seul fait avéré est que le XIVème Dalaï Lama a renoncé à ses fonctions politiques. Ses fonctions religieuses demeurent, et il reste le guide spirituel de nombreux bouddhistes dans le monde. |
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[1] Voir les articles :
"Le gouvernement chinois veut contrôler l’identification des "Bouddhas vivants"", du 08/08/2007 ;
"La Chine rappelle ses prérogatives pour reconnaître la réincarnation du Dalaï Lama", du 06/10/2011 ;
"Déclaration de Sa Sainteté le 14ème Dalaï Lama, Tenzin Gyatso, au sujet de sa réincarnation", du 10/10/2011.
[2] Voir les articles :
"Le Dalaï Lama demande au parlement tibétain en exil d’accepter sa démission", du 16/03/2011 ;
"Le Parlement tibétain en exil accepte le retrait politique du Dalaï Lama", du 27/03/2011 ;
"Résultats des élections du Premier Ministre et du Parlement tibétain en exil", du 27/04/2011 ;
"Les chantiers du nouveau Premier Ministre tibétain", du 28/04/2011 ;
"Deuxième Assemblée Générale Tibétaine, 21-24 mai 2011", du 05/06/2011.
[3] Voir l’article "Le Kashag et les départements majeurs sous son autorité".
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