Cas n° 8 - Gong Shengliang (28 déc. ’07)

Le pasteur Gong Shengliang, 50 ans, était le responsable de l’Eglise de Chine du Sud, une Eglise clandestine (la seule Eglise autorisée étant l’Eglise officielle dirigée par les autorités de Pékin), interdite depuis 2001. En tant que responsable de cette Eglise, il a été arrêté, jugé à huis clos et condamné à mort le 29 décembre 2001. Il a été reconnu coupable "d’avoir usé d’une organisation hérétique pour faire obstruction à l’application de la loi", "de coups et blessures volontaires" et de "viols". Ce dernier chef d’inculpation est fréquemment utilisé par les autorités contre les responsables de groupes religieux interdits.

A l’issue du procès, les jeunes femmes qui s’étaient dites victimes de viols ont reconnu avoir été contraintes de le dénoncer sous la torture. En 2002, la Cour suprême de la province de Hubei (centre de la Chine) a ordonné un nouveau procès. Une partie des inculpations retenues ont été abandonnées. Gong Shengliang a été condamné à la prison à vie. Les jeunes femmes ont été envoyées dans des camps de travaux forcés.

Dès son arrestation, Gong Shengliang n’a cessé d’être maltraité et torturé. Il a été hospitalisé à plusieurs reprises.

En 2003, il a été transféré à la prison de Hong Shan, à Wuhan. Ses deux filles ont été autorisées à lui rendre visite en janvier 2006 et ont constaté la dureté de ses conditions de détention. Sa famille a lancé une pétition demandant sa libération pour raisons médicales et a transmis des informations le concernant au groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire.

Le collectif Chine JO 2008 demande la libération inconditionnelle et immédiate de Gong Shengliang.