Cas n° 39 - Jigme Tenzin Nyima (01 août ’08)
vendredi 1er août 2008 par Rédaction
En Chine, les défenseurs des droits de l’Homme sont opprimés.
Jigme Tenzin Nyima, connu sous le nom de Bangri Tsamtrul Rimpoche, âgé d’une quarantaine d’années, a fondé, en 1989, un foyer pour enfants en difficultés, financé majoritairement par les Etats-Unis et le Royaume-Uni. Recevoir de l’argent de l’étranger est source de suspicion pour les autorités chinoises. Suite à la construction d’une seconde école pour les orphelins, Jigme Tenzin Nyima est devenu une des cibles des autorités chinoises.
Le projet avait été mis sur pied avec Tashi Tsering, un ami de Jigme Tenzin Nyima. Cet homme avait réussi, en 1999, lors des Jeux des Minorités Nationales à Lhassa, à remplacer le drapeau chinois flottant par un drapeau tibétain. Il avait tenté ensuite de s’immoler par le feu. Il aurait dénoncé Jigme Tenzin Nyima comme étant l’organisateur de cette manifestation. Jigme Tenzin Nyima et sa femme ont été arrêtés le soir même de la tentative avortée de Tashi Tsering. Tous deux ont été accusés de complicité. (Arrêté et torturé, Tashi Tsering est décédé en prison le 10 février 2000.)
Lors de son procès fermé au public, Jigme Tenzin Nyima a été accusé de conspiration en lien avec des organisations séparatistes étrangères (Jigme Tenzin Nyima ayant précédemment voyagé aux Etats-Unis et en Inde afin d’y récolter des fonds).
Condamné à mort en mai 2001, avec deux ans de suspension des droits civiques, pour "espionnage" et "mise en danger de la sécurité de l’Etat", par la Cour Populaire Intermédiaire de Lhassa, Jigme Tenzin Nyima a vu sa peine commuée en prison à vie (20 ans effectifs), le 26 septembre 2003.
En novembre 2005, Manfred Nowak, Rapporteur Spécial des Nations-unies sur la torture a demandé à le rencontrer dans la prison de Qushui, située à l’ouest de Lhassa. Jigme Tenzin Nyima lui a raconté les interrogatoires et les tortures ininterrompus des premiers mois de sa détention. Une réduction d’une année de prison lui a été octroyée en 2006. Il serait aujourd’hui en très mauvaise santé.
Le collectif Chine JO 2008 demande la libération inconditionnelle et immédiate de Jigme Tenzin Nyima.
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