Cas n° 36 - Zhang Shanguang (11 juillet ’08)
vendredi 11 juillet 2008 par Rédaction
En chine, la liberté syndicale n’est pas respectée.
Zhang Shanguang, 53 ans, est originaire de Xupu, dans la province du Hunan (sud-est de la Chine). En 1989, il était enseignant et a été condamné à sept ans de prison pour avoir posé une affiche critiquant les mesures de répression engagées par le gouvernement contre les manifestations étudiantes de la place Tiananmen. A sa libération, il est devenu ouvrier. Il a ensuite fondé l’association Shu pu pour la protection des droits et des intérêts des travailleurs licenciés.
Il a été interpellé le 21 juillet 1998, après avoir donné une interview sur Radio Free Asia au cours de laquelle il avait notamment évoqué des manifestations d’ouvriers et de paysans dans la province du Hunan.
Il a été condamné, le 27 décembre 1998, à dix ans de prison pour avoir "illégalement fourni des informations à des organisations et des personnes hostiles basées à l’étranger". Son procès s’est déroulé à huis clos et a duré exactement deux heures et vingt minutes.
Incarcéré à la très dure prison n°1 du Hunan, il a fait circuler une pétition demandant que les prisonniers ne soient plus torturés, ni contraints à des horaires de travail prolongés. Cela lui a valu d’être roué de coups et d’être temporairement placé en isolement.
Zhang Shanguang est actuellement atteint de la tuberculose.
Le collectif Chine JO 2008 demande la libération inconditionnelle et immédiate de Zhang Shanguang.
Zhang Shanguan a été libéré le 20 juillet 2008 après avoir entièrement purgé une peine de 10 années de prison. Lors de son séjour en prison, cet ancien manifestant de la place Tiananmen s’est vu refusé un traitement pour soulager sa tuberculose.
"J’ai vraiment été maltraité", a-t-il déclaré à la presse le 21 juillet
2008. "J’étais physiquement et moralement maltraité".
Il a insisté sur le fait que cette expérience l’avait rendu encore plus déterminé à se battre pour le respect des droits des citoyens :
"Je considère mes 10 années d’emprisonnement comme une forme de persécution. Je continuerai à exercer mes droits civiques et à m’engager en tant que défenseur des droits en accord avec la loi".
Source : F.I.D.H., 30 juillet 2008.
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