Cas n° 23 - Jia Zhiguo (11 avril ’08)

Jia Zhiguo, 73 ans, a passé une vingtaine d’années en prison avant de devenir l’évêque catholique de Zhending, dans la province du Hebei (nord-est de la Chine). Installé discrètement dans un petit village près de Shijiazhuang, il veille depuis des années, avec l’aide de religieuses, sur de jeunes orphelins handicapés mentaux qu’il a installés chez lui.

Il est l’un des leaders de l’Eglise clandestine (la seule Eglise autorisée étant l’Eglise officielle dirigée par les autorités chinoises). Jia Zhiguo accepte d’enregistrer ses prêtres et les structures ecclésiales de son diocèse auprès des autorités civiles responsables des Affaires Religieuses, mais refuse tout contact et collaboration avec l’Association Patriotique des Catholiques Chinois (APCC - qui souhaite une Eglise nationale indépendante).

Pionnier de l’unité de l’Eglise catholique chinoise, il a engagé des prêtres de l’Eglise "officielle" auprès de ses prêtres "clandestins". Ce comportement irrite le Bureau des Affaires Religieuses qui cherche à le faire plier par tous les moyens. Il a été forcé de suivre de multiples sessions d’endoctrinement afin de l’amener à se soumettre et à rallier l’APCC, mais en vain.

Depuis janvier 2004, il a été arrêté onze fois. De plus, il est fréquemment placé sous surveillance et n’est pas autorisé à se déplacer. En juin 2006, alors qu’il se trouvait à l’hôpital de Jingzhou pour des soins post-opératoires, il est emmené par des agents du Bureau des Affaires Religieuses pour une nouvelle session de propagande. Trois mois plus tard, il est rentré chez lui très affaibli. Sa dernière arrestation date du 23 août 2007. Libéré vers le 15 décembre 2007, les autorités lui ont annoncé qu’il retournera en détention très rapidement.

Le collectif JO 2008 demande aux autorités chinoises de mettre fin au harcèlement et aux détentions arbitraires dont est victime Jia Zhiguo.

Depuis janvier 2004, l’évêque Jia Zhiguo a été détenu arbitrairement à 11 reprises. Libéré le 14 décembre 2007, il a de nouveau été assigné à résidence et est soumis, depuis peu, à une stricte surveillance policière.

Source : F.I.D.H, 30 juillet 2008.