Cas n° 18 - Mao Hengfeng (07 mars ’08)

En 1988, Mao Hengfeng, mère de deux jumelles, est enceinte pour la seconde fois, enfreignant les règles du planning familial. Refusant d’avorter, elle est internée dans un hôpital psychiatrique, puis licenciée de son travail. En 1990, elle attend son quatrième enfant et subit un avortement forcé au 7ème mois de grossesse.

Depuis lors, tout en se conformant aux procédures officielles, elle proteste auprès des autorités chinoises contre son licenciement abusif, son avortement forcé et son internement en hôpital psychiatrique. Elle a également élargi son combat à d’autres dénis de justice tels que les détentions abusives, les expulsions arbitraires de domicile à Shanghaï et dans la province du Shanxi (centre de la Chine).

Son militantisme lui a valu d’être arrêtée plusieurs fois, de subir des tortures et d’être placée, en avril 2004, en camp de travaux forcés pendant 18 mois.

En février 2006, elle participe à une grève de la faim organisée à Pékin par l’avocat Gao Zhisheng pour dénoncer les violences du gouvernement à l’encontre des défenseurs des Droits de l’Homme. Elle est alors placée en résidence surveillée et battue.

En mai 2006, elle est détenue dans une pension de Shangaï où elle est surveillée par six personnes dans un espace réduit. Elle proteste contre l’illégalité de cette détention et casse deux lampes de table. Elle est alors arrêtée et inculpée de "destruction volontaire du bien d’autrui". En décembre 2006, elle est condamnée à deux ans et demi de prison à l’issue d’un procès d’une demi-heure. Ses avocats ont été harcelés et menacés.

Prisonnière d’opinion, Mao Hengfeng bénéficie du soutien inconditionnel de son mari, Wu Xuewei qui subit lui aussi des arrestations et des mauvais traitements.

Le collectif Chine JO 2008 demande la libération inconditionnelle et immédiate de Mao Hengfeng.

Selon des informations reçues le 4 juillet 2008, Mao Hengfeng aurait été torturée pendant plusieurs semaines durant le mois de juin.

Source : F.I.D.H, 30 juillet 2008.