Une famille du Sichuan battue pour avoir refusé de vendre ses terres

Quatre membres d’une famille tibétaine du Comté de Dzamthang [1] ont été brutalement battus par les responsables chinois après qu’avec d’autres familles ils ont refusé de vendre leurs terres recherchées par les autorités locales chinoises pour la construction d’une caserne de la police et autres utilisations officielles.
Le 30 novembre 2015, les familles ont protesté contre la tentative du gouvernement d’acheter de force leurs terres. Tare Kyi, Samlha, Ratna Dargye et Lukyi ont été grièvement blessés, Samlha a été laissé dans un état critique.

La terre est une valeur inestimable pour les familles de la région. "Les propriétaires sont des familles pauvres, et la terre est leur principale source de revenu", rapporte une source

La confiscation de terres et les incidents pour l’accaparement des terres mettant en cause des fonctionnaires chinois sont en augmentation au Tibet ; l’accaparement des terres à Thangkor dans le Comté de Dzoege [2] au début du mois d’octobre 2015 en est un bel exemple [3], les autorités chinoises ont, par la force, expulsé de leurs terres et pâturages une vingtaine de familles. Les maisons ont été démolies sous prétexte d’une initiative environnementale des autorités intitulée "verdir la ville".

Des garanties de relogement et d’indemnisation avaient été données mais l’affaire traîne depuis et a abouti à des arrestations. Peu de Tibétains arrêtés ont été libérés. Actuellement, Jigjey Kyab, Tsepak, Phurko, Sonam Gyatso, et Shetruk sont encore en détention dans le Comté de Marthang [4].

Source : Phayul, 2 décembre 2015.