Un jeune moine s’immole le 13 fév. 2012 à Ngaba. Ville sous tension
mardi 14 février 2012 par Monique Dorizon
Un jeune moine tibétain du monastère de Kirti, âgé de 19 ans, s’est immolé par le feu, ce lundi 13 février 2012, alors que les manifestations contre la domination chinoise au Tibet se multiplient et que la présence des forces de sécurité s’intensifie dans la région.
Lobsang Gyatso était l’aîné de quatre frères et sœurs d’une famille appartenant au clan Nagtsangma du Canton de Cha à Ngaba. Le nom de son père est Badzri, et le nom de sa mère est Pekar.
"Il était l’un des meilleurs élèves de sa classe au monastère de Kirti. Il avait un très bon caractère, et était toujours l’un des participants les plus enthousiastes lors des débats religieux".
Lobsang Gyatso s’est immolé par le feu dans la ville de Ngaba, en haut de la rue principale, vers 14h30. Il a été battu et emmené par les forces de sécurité chinoises, selon des sources. Son lieu d’enfermement actuel n’est pas connu.
"En brûlant, il marchait le long de la route vers le bureau du Comté et a crié des slogans", selon des moines installés en Inde.
"A ce moment, les agents de la sécurité armée et les forces spéciales sont arrivés et ont éteint les flammes. Ils l’ont battu alors qu’il était encore en flammes", disent-ils.
Deux autres jeunes Tibétains et un moine, debout à proximité de la scène ont également été agressés par la police. L’un des deux jeunes hommes a réussi à s’échapper avec l’aide de la foule qui s’était rassemblée. L’autre a été violemment battu et emmené, blessé, par la police.
Les habitants rapportent que du personnel de sécurité supplémentaire a été déployé aux points de contrôle autour de la ville de Ngaba et que des gens sont recherchés.
Témoignant de la situation à Ngaba, un journaliste britannique qui a récemment été capable de s’introduire dans la zone fermée, a signalé que ce qui se passait à Ngaba lui rappelait les zones de conflit en Irak et en Irlande du Nord au plus fort du conflit.
"La police est peut-être tous les 30 ou 40 mètres et, dans certains cas, 30 ou 40 policiers assis ensemble portant l’uniforme de la police anti-émeute avec des boucliers, des matraques et quelque chose que je n’avais jamais vu nulle part ailleurs auparavant - certaines de ces matraques ont des pointes à l’extérieur. Cela a un air totalement médiéval" rapporte le journaliste du Guardian.
[1]
Sources : Radio Free Asia, et Phayul, 13 février 2012.
Voir l’article et la carte récapitulative des immolations. |
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[1] Voir la vidéo sur le site du Guardian
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