Un fonctionnaire sanctionné pour corruption au Tibet

Rare exemple d’un fonctionnaire puni pour corruption, un responsable de niveau régional a été démis de ses fonctions, amenant à une enquête criminelle et un procès judiciaire.

Xinhua, agence officielle de presse chinoise, a rapporté le 17 octobre 2015, que Ngoga, chef adjoint de l’Administration de la "Région Autonome du Tibet" pour la sécurité au travail, avait été démis de ses fonctions pour "violations graves" de la discipline.

Citant la Commission régionale de contrôle de la discipline, l’article dit que l’ancien commissaire du Bureau administratif de la préfecture de Nagchu [1] s’est laissé corrompre et a commis l’adultère.

La corruption a toujours été endémique dans toutes les régions du Tibet et la corruption parmi des fonctionnaires d’ethnie tibétaine se produit avec l’appui de leurs patrons chinois les plus corrompus. Toutefois, la corruption est rarement signalée, examinée ou punie car la préoccupation primordiale de la Chine est de faire disparaitre tout ce qui pourrait être vu comme une marque d’opposition tibétaine à son gouvernement.

L’article dit que le cas de M. Ngoga a été transmis à la justice. En Chine, les responsables du parti peuvent être punis en vertu du système de justice pénale du pays seulement si cela est autorisé par le parti au niveau pertinent de sa commission de contrôle disciplinaire.

Lors de la grande campagne anti-corruption actuelle du président chinois Xi Jinping, considérée par les observateurs comme un outil pour consolider son pouvoir de fonction et personnel, on a parlé de très peu de punitions de fonctionnaires du Tibet.

Source : Tibetan Review 19 octobre 2015.