Soutien au Tibet de la jeunesse socialiste d’Asie-Pacifique

Oulan Bator (Mongolie) : Une résolution historique reconnaissant le Tibet comme un Etat indépendant a été votée lors de la réunion du Comité Asie-Pacifique de l’Union Internationale de la Jeunesse Socialiste (IUSY [1]), à Oulan Bator, capitale de la Mongolie.
Parmi d’autres points, cette résolution reconnaît le Tibet comme un Etat indépendant et condamne son occupation illégale par la Chine.
La réunion, qui s’est tenue du 8 au 10 juin 2007, a été accueillie dans le salon de conférence officiel du Ministère des affaires étrangères mongol, à Oulan Bator.
Plus de 25 délégués représentant une dizaine de pays d’Asie-Pacifique ont participé à cette réunion. M. Dhondup Dorjee, secrétaire chargé de la communication du Tibetan Youth Congress (TYC), y représentait le Tibet.
L’ordre du jour avait pour thème principal "Comment la social-démocratie peut-elle contrer le néo-libéralisme en Asie-Pacifique".
Lors de la session d’ouverture, M. Enkhbold N., ministre mongol des affaires étrangères, et M. Lundeejantsan, député et porte-parole du Parlement mongol, sont intervenus pour exposer les initiatives et les politiques économiques entreprises par leur gouvernement en Mongolie. M. Zandanshatar, président de l’Union Démocratique Mongole de la Jeunesse Socialiste (MDSYU), a souligné l’importance des idéaux démocratiques socialistes et les avancées du MDSYU en la matière.
Le second jour, le délégué tibétain a exposé un rapport détaillé concernant le Tibet. Après un bref rappel historique, M. Dhondup Dorjee a principalement évoqué les scénarios d’évolution au Tibet ces dernières années et a expliqué les activités du Tibetan Youth Congress. Une résolution en 5 points a ensuite été votée à l’unanimité, à l’exception du quatrième point qui a été objecté par le représentant d’origine chinoise, M. Anthony Loke.
Durant la session d’après-midi, une discussion a été consacrée à la Chine et aux relations avec l’organisation de la Jeunesse communiste chinoise. La plupart des représentants, y compris le participant chinois, M. Anthony, ont repoussé l’idée d’inclure la Chine comme membre de l’IUSY.
Les délégués provenant de l’Inde, de la Birmanie et du Népal, parmi d’autres, ont rappelé qu’il était important de se rapprocher de la Chine, mais sans compromettre les résolutions de l’IUSY sur le Tibet ni ses principes directeurs.
S’exprimant à son tour, M. Dhondup Dorjee a parlé de l’importance de s’engager avec la Chine et de ne pas l’isoler complètement. Toutefois, il a également réfuté l’idée de se rapprocher de l’organisation de la Jeunesse du Parti communiste chinois, laquelle est selon lui complètement contrôlée et administrée par le Parti communiste lui-même. Il a donné plus de détails sur le mandat et la nature des ONGs en Chine, et a mis en évidence que se rapprocher de telles organisations chinoises, qui ne se reposent sur aucun mandat populaire, serait en contradiction avec les principes et les valeurs défendus par l’IUSY.
Durant et après la réunion, le représentant tibétain a rencontré des enseignants de l’Université bouddhiste mongole, parmi d’autres personnalités influentes du pays, et a insisté auprès d’eux sur la nécessité de soutenir la cause du Tibet et sa lutte pour la liberté et de renforcer les relations entre les jeunesses de Mongolie et de la communauté tibétaine en exil.

RÉSOLUTION
Ci-dessous les 5 points de la résolution votée par l’IUSY Asie-Pacifique :

1. reconnaître le Tibet comme un Etat indépendant et condamner son occupation illégale par la Chine.
2. arrêter la politique de transformation démographique menée par la Chine, qui consiste en un transfert massif de Chinois au Tibet, notamment depuis la mise en service de la ligne ferroviaire Golmud-Lhassa.
3. en appeler aux Nations-unies pour réouvrir les discussions sur la base des résolutions votées en 1959, 1961 et 1965 sur le Tibet.
4. faire pression pour le boycott des Jeux olympiques de Pékin en 2008 tant que la Chine continuera son génocide au Tibet et poursuivra ses ambitions impérialistes qui menacent la paix en Asie et plus largement à travers le monde.
5. aider à rétablir le respect des droits de l’homme au Tibet et à soutenir le mouvement tibétain pour la liberté, faire pression pour que la Chine libère sans aucune condition tous les prisonniers politiques tibétains y compris le Panchen Lama et Tulku Tenzin Delek Rinpoche.

Source : Phayul et Alternative Tibétaine