Sonam Tso, s’est immolée par le feu, le 23 mars 2016, dans le Comté de Dzoege

Sonam Tso, s’est immolée par le feu, le 23 mars 2016, dans le Comté de Dzoege [1].

Le 23 mars 2016, vers 12h30, cette mère de 5 enfants, 2 garçons et 3 filles, âgée d’une cinquantaine d’années, originaire du village de Tsa, municipalité de Akyi, s’est immolée près du monastère de Sera à Dzoege.
Elle a dit à son mari, Kalsang Gyaltsen, qui marchait avec elle sur le chemin de la kora autour du monastère, de partir devant, qu’elle le rejoindrait plus tard et qu’elle désirait aller au temple du moulin à prières tout proche.
Quelques minutes plus tard, un jeune moine l’a entendue demander le retour du Dalaï Lama au Tibet et la liberté pour le Tibet.

Son mari et le jeune moine ont tenté d’éteindre les flammes et un moine âgé du nom de Tsultrim, oncle de Sonam Tso, l’ont alors emmenée à l’intérieur du monastère.
"Elle a été ensuite placée dans un véhicule pour être emmenée de chez l’abbé du monastère vers un hôpital, mais elle est décédée avant de sortir du monastère", rapporte une source.

Le lendemain matin, le 24 mars, des policiers sont venus dans la maison de Sonam Tso. Ils ont demandé à la famille de restituer le corps. Pour être sûrs que Sonam Tso bénéficie des rites funéraires appropriés, sa famille a répondu que la crémation avait déjà eu lieu et qu’il n’y avait rien à donner.
Sonam Tso aurait laissé une lettre avant de s’immoler.

La police a détenu l’oncle de Sonam Tso pendant 8 jours pour l’interroger et l’a obligé à faire disparaître les photos et vidéos de la manifestation de Sonam Tso enregistrées dans son téléphone portable.
Par trois fois, son mari a été convoqué pour être interrogé. On ne possède aucune information sur la situation actuelle du moine Tsultrim et de son mari Kalsang Gyaltsen.
La nouvelle de cette immolation a été retardée à cause des restrictions imposées par les autorités sur les communications dans cette région.

Sources : Radio Free Asia, 6 mai 2016, TCHRD, 7 mai 2016.