Sida au Tibet : trois décès dans un contexte d’augmentation

Dans un rapport, les médias d’Etat chinois ont annoncé que, selon Yuzhan Lhaco, député directeur de l’Institut de Prévention et de Contrôle du Sida et des Maladies Sexuellement Transmissibles ainsi que le Centre régional du Contrôle et de la Prévention des Maladies, trois personnes sont décédées du Sida dans la Région Autonome du Tibet.

Le rapport a également précisé que le nombre de porteurs et de personnes infectées par le HIV et celles atteintes du Sida avait atteint le nombre de 41 dans la "Région Autonome du Tibet", comparé à 30 cas l’année dernière. Les infections de HIV/SIDA ont été trouvées dans des secteurs urbains et ruraux et davantage d’hommes que de femmes ont été infectés.

Deux organisations d’Etat exercent une surveillance sur la diffusion du HIV/SIDA et le gouvernement tibétain a mis sur pied un centre de prévention et de contrôle.
"Les tests sont gratuits et les porteurs du HIV sont traités avec des médicaments gratuits" rappelle Zuzhan Lhaco ajoutant que la vaste région tibétaine et la population clairsemée rend difficile la surveillance du développement du HIV/SIDA.
Selon la voix du gouvernement communiste, les statistiques officielles montrent que parmi les 650 000 Chinois vivant avec le HIV, 44,3% le sont du fait de l’injection de drogue, 10,7% à cause de transfusions de sang et 43,6% par relations sexuelles non protégées.
Le rapport, cependant, ne précise pas la cause de l’augmentation du nombre de cas relevés au Tibet.
Des critiques et le gouvernement tibétain en exil ont fait part de leurs inquiétudes quant à la politique discriminatoire de la Chine, qui, d’après eux, a entraîné l’arrivée dans les régions de culture tibétaine de prostituées venant des régions voisines.

Source : Phurbu Thinley, Phayul 16 juin 2007