Sécurité renforcée avant la visite du Panchen Lama à Labrang
samedi 13 août 2011 par Rédaction
Des membres des forces de sécurité ont pris position avant une visite du Panchen Lama autour du monastère de Labrang, haut lieu du bouddhisme tibétain dans le nord-ouest de la Chine, ont indiqué le 11 août 2011 des témoins et une organisation de défense des Droits de l’Homme.
Le Panchen Lama - qui occupe le deuxième rang dans la hiérarchie
bouddhique - a été choisi par la Chine communiste en 1995, après le rejet par
Pékin du choix fait par le Dalaï Lama, le chef spirituel des bouddhistes
tibétains exilé en Inde.
Des habitants contactés par téléphone ont indiqué à l’AFP que des membres
de la police armée avaient été déployés dans les rues autour du monastère de
Labrang, dans la province du Gansu, où en avril 2008 des moines s’étaient
soulevés contre la tutelle chinoise.
L’organisation International Campaign for Tibet (ICT) a indiqué que le Panchen Lama Gyancain [1] Norbu était attendu à Labrang dans les prochains jours.
"La sécurité a été renforcée dans la zone de Labrang (...) les étrangers
ont été appelés à partir avant la visite du Panchen Lama choisi par le
gouvernement chinois", a déclaré l’organisation dans un communiqué.
Labrang est l’un des plus célèbres monastères tibétains et, selon ICT, le
Panchen Lama n’y sera pas le bienvenu, d’où le déploiement de sécurité.
"Il n’y a pas de précédent dans l’histoire d’un Panchen Lama basé au
monastère de Labrang", ajoute ICT qui évoque un séjour qui pourrait être
prolongé au-delà d’une simple visite, "les moines vont craindre plus de
répression".
Le propriétaire d’un hôtel près du monastère a expliqué que les rues
étaient vides et qu’un couvre-feu avait été instauré. "Il y a des policiers
dans chaque rue", a-t-il dit à l’AFP.
Une agence de voyage locale a indiqué qu’aucune visite du monastère, une
destination touristique populaire, ne serait autorisée jusqu’au 17 août, mais
une autre agence a affirmé que seuls les touristes étrangers étaient interdits
d’accès.
Les violences à Labrang en 2008 avaient eu lieu alors que Lhassa, la capitale
du Tibet, et d’autres localités s’embrasaient. [2]
Gedhun Choekyi Nyima, le Panchen Lama qui avait été reconnu par le Dalaï
Lama, n’a pas été vu en public depuis 1995 et serait en résidence surveillée. [3]
Source : AFP, International Campaign for Tibet , 12 août 2011
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[1] en tibétain : Gyaltsen
[2] Voir l’article "Escalade de la violence au Tibet - Historique", du 14/03/2008.
[3] Voir le dossier Panchen Lama.
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