Samdhong Rinpoché en France, 9-13 mars 2012
mardi 21 février 2012 par Rédaction
Rencontres avec Samdhong Rinpoche
Grand témoin de Paix pour le monde
du vendredi 9 au mardi 13 mars 20012
à Paris et en vallée de l’Eure
Samdhong Rinpoche, compagnon d’exil de la première heure du Dalaï Lama et ancien Kalon Tripa (Premier ministre) du gouvernement tibétain en exil, sera prochainement en France à l’invitation de S.E. Sungjang Rinpoché.
Sofia Stril-Rever, étudiante de Samdhong Rinpoché depuis 15 ans, présente cette visite qui permettra de faire le point sur les immolations par le feu de Tibétains, la répression chinoise et les persécutions politiques dans le monde, tout en exposant la nécessité de développer un sens plus grand de responsabilité universelle.
Sofia Stril-Rever : Né au Tibet en 1939, Samdhong Rinpoché a joué un rôle clef pour permettre à la communauté tibétaine de se structurer en terre d’exil. Il a contribué à la démocratisation des institutions voulue par le Dalaï Lama dès son arrivée en Inde. Contrairement à la plupart des pays où la revendication démocratique est venue du peuple, ce sont les dirigeants tibétains qui, comme le Dalaï Lama ou Samdhong Rinpoché, ont imposé le processus démocratique afin de moderniser la vie politique tibétaine. Samdhong Rinpoché a été nommé Président du Parlement tibétain en exil en 1995 puis il a été élu Kalon Tripa (Premier ministre) en 2001 et ensuite réélu en 2006.
En plus de ses fonctions administratives de premier plan, Samdhong Rinpoché a œuvré pour la préservation de l’identité culturelle de son peuple. De 1971 à 2001, il a résidé à l’Université tibétaine de Sarnath, d’abord en tant que professeur, puis comme directeur, tout en étant aussi vice-président de la Bibliothèque des archives et des œuvres tibétaines à Dharamsala. D’une grande érudition, parlant couramment le tibétain, l’anglais et le hindi, Samdhong Rinpoché a rédigé une soixantaine d’études dans diverses revues universitaires et de presse écrite. On lui doit de plus par exemple les éditions en sanskrit et tibétain du Tantra de Kalachakra et de son grand commentaire, La Lumière immaculée. C’est alors que je traduisais ces textes en français que je l’ai rencontré à Sarnath pour la première fois en 1997 et depuis, je n’ai cessé de le consulter en particulier pour la rédaction de mes deux ouvrages avec le Dalaï Lama, "L’Autobiographie spirituelle" et "L’Appel au monde".
Samdhong Rinpoché est en outre un spécialiste international du Mahatma Gandhi et le gouvernement indien l’a nommé membre du Directoire du Conseil indien pour la recherche philosophique et du Conseil d’administration de l’Asiatic Society de Calcutta. Aux États-Unis, il fait partie du Conseil mondial de la paix et il est membre consultatif de l’Institute for Asian Democracy. Ces quelques exemples illustrent les accomplissements d’une personnalité animée d’une humilité parfaite qui se décrit en ces termes : "Un homme insignifiant dont les pieds ont commencé par fouler le sol du Tibet, mais qui a passé la majeure partie de sa vie sur la terre sainte de l’Inde. Cet homme aspire sincèrement à une vie spirituelle mais les actions de ses vies antérieures l’ont projeté dans la politique. Il n’espère ni pouvoir, ni position importante, n’a pas d’ennemi à abattre, pas d’amis à protéger. Ce vagabond, qui n’a pas besoin de politique, aspire à une paix mondiale".
C’est en tant qu’artisan de paix que Samdhong Rinpoché nous rend visite en mars prochain car il a dédié sa vie au combat pour la paix et la non-violence. Il y a une profonde cohérence entre ses divers engagements au plan spirituel et politique. Il a toujours affirmé que la non violence est la seule option pour les Tibétains et qu’elle seule peut garantir une paix durable. Car les victoires obtenues par la force sont provisoires et ne mettent pas un terme au cycle de la violence. Comme le Dalaï Lama, Samdhong Rinpoché juge la guerre obsolète. Si le 20ème siècle a été celui du bain de sang, il propose de faire du 21ème siècle celui du dialogue. Cela implique de reconnaître la réalité de l’interdépendance et de développer un sens plus grand de responsabilité vis-à-vis des autres et de manière générale envers tous les êtres qui ont cette planète pour habitacle. Seule la responsabilité universelle permet de transformer les antagonismes en une complémentarité basée sur le respect et la compréhension mutuelle. La visite de Samdhong Rinpoché sera donc axée sur la thématique de la paix par la responsabilité universelle.
Nous célèbrerons avec lui un Rimay Monlam, ou "Grande prière de Souhaits pour le monde", réunissant ainsi deux traditions. La première remonte à Je Tsongkhapa qui en 1409 établit cette Grande Prière pour promouvoir la paix et l’harmonie universelles. La deuxième tradition est plus récente, il s’agit des Commémorations du 10 mars instituée par le Dalai Lama en 1960, en souvenir de l’insurrection de Lhassa le 10 mars 1959 et du sacrifice de plus d’un million de Tibétains, suite à l’occupation chinoise.
Il y aura donc une 1ère Journée de prière le 10 mars 2012, dédiée aux victimes de persécutions au Tibet et dans le monde. Elle sera suivie le 11 mars, d’une 2ème Journée dédiée à la responsabilité universelle.
Le Rimay Monlam 2012, conduit par Samdhong Rinpoché, s’inscrit donc dans la continuité du combat livré avec les armes de la vérité et de la justice depuis 60 ans par le Dalaï Lama, au nom du Tibet et de l’humanité.
Réservation : rimaymonlam@buddhaline.net
Information au 06 63 16 06 35 ou sur le site Buddhaline.
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