Référendum sur le prochain chef tibétain avant le décès du Dalaï Lama
mardi 27 novembre 2007 par Monique Dorizon
Mardi 27 novembre, le Dalaï Lama a annoncé que les Tibétains participeraient à un référendum avant son décès afin de décider si un nouveau système de direction servirait mieux la lutte pour l’autodétermination. De quelle manière s’effectuerait ce référendum n’a pas été précisé, mais la proposition du Dalaï Lama serait un changement important du système séculaire du choix du chef spirituel et politique des Tibétains.
"Si les gens pensent que l’institution du Dalaï Lama est encore nécessaire, cela continuera" a-t-il dit aux journalistes pendant une réunion de leaders religieux venus du monde entier.
"Lorsque ma condition physique s’affaiblira, alors des préparations sérieuses (du référendum) auront lieu", poursuit-il.
Un référendum sera organisé afin de décider si les bouddhistes tibétains veulent continuer avec un Dalaï Lama. Si oui, le Dalaï Lama a annoncé qu’il se réincarnerait en dehors du Tibet après sa mort ou bien qu’il choisirait un nouveau Dalaï Lama avant de mourir. [1]
"Le but essentiel de la réincarnation est de s’acquitter des tâches de la vie antérieure qui ne sont pas encore terminées" a rappelé le Dalaï Lama. "Si je meurs alors que nous sommes encore réfugiés, ma réincarnation, logiquement, devrait se faire en dehors du Tibet pour terminer le travail que j’ai commencé".
Le chef spirituel tibétain a aussi évoqué la possibilité de nommer un nouveau Dalaï Lama de son vivant.
Le Dalaï Lama a annoncé que le référendum sera fait parmi tous les bouddhistes tibétains traditionnels dans la chaîne himalayenne y compris en Chine, au Népal, en Inde et en Mongolie. Il n’a donné aucun calendrier indiquant "Selon mon check-up médical régulier, je suis bon pour quelques dizaines d’années !"
Le Dalaï Lama a répété qu’il voulait une "véritable autonomie" pour le Tibet, pas l’indépendance.
"La déclaration du Dalaï Lama est une violation flagrante des pratiques religieuses et de la procédure historique" réplique le Ministre chinois des Affaires Etrangères dans une déclaration à l’Associated Press.
Pendant des siècles, la recherche de la réincarnation des chefs religieux (lamas) y compris le Dalaï Lama a été menée à la suite de leur décès par des moines tibétains.
En août dernier, les autorités de Pékin ont assigné au seul gouvernement communiste le droit de reconnaître les réincarnations des lamas.
Réfutant les critiques qui disaient que ses décisions contrevenaient à la tradition bouddhiste, le Dalaï Lama a répondu qu’il y avait un précédent : celui d’une réincarnation reconnue alors que l’autre était encore en vie. Il a ajouté que l’un de ses maîtres, lama Trogye Trichen avait été reconnu comme lama réincarné alors que son prédécesseur était vivant.
Le Dalaï lama a reconnu que la direction tibétaine en exil n’avait pas encore décidé exactement du processus. "Les discussions sérieuses et précises n’ont pas encore commencé". Il a ajouté que sa mort serait difficile pour de nombreux tibétains. "Si je meurs aujourd’hui, il y aura des revers pour la lutte tibétaine, mais l’esprit tibétain ne disparaîtra pas avec ma mort".
Source : phayul.com
[1] Voir également l’article "Le Dalaï Lama envisage de nommer son successeur avant sa mort"
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