Principales manifestations anti-chinoises au Tibet

Les violences qui secouent la capitale du Tibet, région sous contrôle chinois depuis 1950, et qui ont fait plusieurs morts le 14 mars 2008, sont les plus importantes dans cette région depuis la révolte de mars 1989.
Voici les principales manifestations anti-chinoises depuis une cinquantaine d’années :

 1955 et 1956 : Des soulèvements sporadiques conduisent à une révolte majeure dans l’est du Tibet. Des réfugiés affluent au Tibet central et en Inde.

 10 mars 1959 : Début d’un soulèvement contre l’occupation chinoise qui s’achève dans un bain de sang, avec des milliers de morts et blessés côté tibétain. Fuite du Dalaï Lama en Inde, où un gouvernement en exil, jamais reconnu, sera formé à Dharamsala.

 27 sept/6 oct 1987 : Trois manifestations anti-chinoises à Lhassa à la suite de l’exécution publique de deux Tibétains accusés par les autorités chinoises de crime de droit commun. Le 1er octobre, une émeute fait 6 morts selon un bilan officiel, et 13 selon des témoins étrangers.

 5 mars 1988 : Entre cinq et quinze morts, selon les sources, au cours de manifestations pour l’indépendance du Tibet dirigées par des moines bouddhistes, à l’occasion d’une fête bouddhiste tibétaine.

 10 décembre 1988 : Entre deux et dix-huit morts, selon les sources, et plusieurs dizaines de blessés par la police qui tire sans sommation sur la foule pendant une manifestation anti-chinoise.

 7 mars 1989 : Hu Jintao, à la tête de l’administration chinoise au Tibet, impose la loi martiale à Lhassa après trois jours d’émeutes anti-chinoises qui font plusieurs dizaines de morts. Nombreuses expulsions d’étrangers.

 10 mars 2008 : Manifestation de moines bouddhistes dans la "Région autonome" chinoise du Tibet et dans les régions avoisinantes peuplées de minorités tibétaines, à l’occasion du 49ème anniversaire du soulèvement de 1959.
Le 14, plusieurs milliers de Tibétains manifestent à Sangchu (Xiahe), dans la province du Gansu. A Lhassa, les forces de sécurité interviennent pour empêcher des manifestations. Des violences éclatent, au cours desquelles des coups de feu sont tirés, faisant plusieurs morts et des blessés. [1]
Les manifestations s’étendront ensuite à l’ensemble du Tibet.