Présidentielle et Tibet
samedi 28 avril 2007 par Rédaction
Dès la campagne électorale du premier tour, le CSPT s’était adressé aux trois principaux candidats (*) à l’élection présidentielle. Il leur avait fait parvenir une demande de précision sur leurs intentions concernant le Tibet et la Chine sous la forme d’une pétition signée par plusieurs centaines de citoyens.
Seule la candidate Ségolène Royale a pris la peine de répondre. On trouvera le texte de sa lettre ci-dessous.
Cependant, d’autres associations solidaires du Tibet (Voir par exemple l’article "Campagne pour les Présidentielles" avec l’action de Solidarité-Tibet) avaient obtenu des réponses verbales encourageantes de François Bayrou et Dominique Voynet. Les intentions de Nicolas Sarkozy ne nous sont pas parvenues. Si toutefois elles nous étaient précisées d’ici l’élection présidentielle, nous ne manquerions pas de les faire connaître à nos lecteurs en les ajoutant à cet article.
Texte de la lettre de Ségolène Royal
Paris le 19 avril 2007
Mr le Président,
J’ai bien reçu la lettre ouverte que vous avez bien voulu m’adresser afin de m’informer en tant que candidate à l’élection présidentielle de l’action que vous avez engagée en faveur du Tibet et de la Chine.
La Résolution votée le 15 février dernier par le Parlement européen invitant le gouvernement de la République Populaire de Chine et les envoyés du Dalaï Lama à poursuivre le dialogue "afin de parvenir à des solutions pragmatiques qui respectent l’intégrité territoriale de la Chine et répondent aux aspirations du peuple tibétain" est en effet indispensable. C’est pourquoi je l’ai rappelé directement au représentant du Gouvernement chinois que j’ai rencontré début janvier dernier lors de mon déplacement à Pékin. J’ai insisté sur le fait que ces discussions doivent se tenir dans la perspective d’une véritable autonomie du Tibet au sein d’une Chine unie, ce qui rejoint la principale revendication institutionnelle du Dalaï Lama.
Celui-ci n’aspire d’ailleurs pas à "représenter le peuple tibétain" mais à être simplement un guide spirituel et moral pour les Tibétains et au-delà un exemple universel de vie, inlassable défenseur de la paix et de la justice.
Les discussions concernées doivent inciter les autorités chinoises à réaliser de notables avancées concrètes, tout d’abord en matière de respect des Droits de l’Homme, des libertés individuelles et collectives, de la liberté de conscience et des pratiques cultuelles. L’échéance des Jeux olympiques de 2008 doit être à cet égard un point de départ et non pas un instant.
Sans prétendre donner à quiconque des leçons en matière de bonne gouvernance, il s’agit néanmoins d’une question qu’il est effectivement du devoir des hauts responsables politiques français de porter, en raison de l’universalité de nos idéaux républicains.
Mais la question tibétaine, comme vous le savez, ne peut se résumer au respect des Droits de l’Homme. C’est plus généralement la richesse du Tibet qui doit être protégée et qui doit principalement profiter aux Tibétains.
Richesse culturelle, qui ne doit pas être réduite à de simples expressions folkloriques,
richesse patrimoniale avec la conservation des sites et notamment des monastères et lamasseries,
richesse écologique et environnementale tant il me paraît indispensable que les grands sites naturels soient préservés et que le développement de la région du Tibet bénéficie de l’exploitation de ses ressources géologiques et minières.
Je vous prie de croire, M le Président, à l’assurance de ma considération distinguée
Ségolène Royal
(*) Les demandes ont été envoyées par la Poste à :
François Bayrou (UDF, 133 bis rue de l’université 75007 Paris),
Ségolène Royal (10 rue de Solférino, 75333 Paris cedex 07), et
Nicolas Sarkozy (55 rue la Boétie 75008 Paris)
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