Première mention du Tibet par Ségolène Royal

Ségolène Royal, a été reçue lundi 8 janvier par le vice-président Zeng Qinghong, numéro cinq du régime, qui a fait assaut d’amabilités à l’égard de la candidate socialiste à l’élection présidentielle française.
"Vous êtes très occupée en matière nationale, c’est un grand plaisir de vous recevoir à ce moment important pour vous et j’ai plaisir à faire votre connaissance", a déclaré M. Zeng, membre du comité permanent du bureau politique du Parti communiste chinois, au début de l’entretien, auquel ont pu assister les journalistes.
Ségolène Royal a répondu être "très honorée de ce rendez-vous".
"Je suis en Chine pour approfondir ma connaissance des problèmes de cette partie du monde qui bouge énormément. Nous voulons tous les deux d’un monde multipolaire et non pas d’une hyperpuissance qui décide pour tout le monde", a ajouté la candidate, avant que la presse ne soit invitée à quitter la pièce du Grand Palais du peuple, à Pékin, où s’est tenue la rencontre.
La télévision centrale chinoise en a fait mention, soulignant que Zeng Qinghong "accorde une grande importance au développement des relations sino-françaises".
Le directeur de cabinet de Mme Royal, Christophe Chantepy, a par ailleurs affirmé que la candidate avait abordé les questions de la construction européenne, du développement économique et de la mondialisation, de l’environnement, mais aussi des sujets plus sensibles comme les "droits humains" et le Tibet. Mme Royal a également eu des "échanges assez nourris", selon M. Chantepy, sur la question de la mondialisation avec le ministre du Commerce Bo Xilai.
Dans les jours précédents, Ségolène Royal avait déja abordé précisément les cas de cinq personnalités, deux avocats et trois journalistes, emprisonnés pour leur action en faveur des libertés publiques. Elle avait remis à ses interlocuteurs du département des Affaires étrangères des dossiers concernant le cas de ces cinq personnes.

Source : AFP