Première déclaration de Rama Yade

La France souhaite que "la lumière soit faite le plus rapidement possible" sur les "événements très préoccupants" du Tibet et que les manifestants pacifiques soient libérés par les autorités chinoises, a déclaré le 16 mars la secrétaire d’État aux Droits de l’Homme, Rama Yade.
Elle a rappelé que la France n’était "pas partisane d’un boycott" des Jeux olympiques de Pékin. "C’est sa position depuis le départ", a-t-elle souligné. "Dans l’histoire, les boycotts ne sont pas forcément efficaces. Mais la France attire l’attention sur la concomitance des Jeux olympiques et cette aspiration tibétaine que la Chine doit prendre en compte", a ajouté Mme Yade sur Europe 1.
"Ce qu’on voudrait, c’est que la lumière soit faite sur ces événements le plus rapidement possible et que les manifestants pacifiques qui ont été emprisonnés soient libérés", a-t-elle ajouté.
"Les événements qui se déroulent en ce moment au Tibet sont très préoccupants. Nous avons appelé et nous appelons toujours les autorités chinoises à faire preuve de la plus grande retenue, à ce qu’elles travaillent à un retour au calme", a-t-elle déclaré.
"Ces événements montrent plus que jamais la nécessité de rétablir un climat de dialogue qui permette aux Tibétains de vivre leur identité culturelle et spirituelle pleinement", a ajouté la secrétaire d’État.
La France "encourage aussi les Chinois à engager un dialogue direct avec le Dalaï Lama lui-même", a-t-elle déclaré.

Cette déclaration répond à de nombreuses sollicitations de la part d’associations et de parlementaires amis du Tibet.
Reste à savoir si elle se traduira dans les faits et si la France, par la voix du Président de la République, resté jusqu’à présent silencieux, est prête à appuyer la demande d’une enquête internationale réclamée par le Dalaï Lama, notamment devant le Conseil de sécurité de l’Onu.

Source : AFP 16 mars 2008