Poursuite de la répression au Tibet
mardi 10 juin 2008 par Rédaction , Monique Dorizon
Les communications devenant plus difficiles avec les personnes vivant au Tibet, les conversations par téléphone portable avec la famille et les amis à l’étranger et les témoignages de seconde main continuent malgré tout de décrire ce qui se passe au Tibet :
3 juin 2008 : Témoignage d’un entrepreneur de Ngari [1]
- "Des hélicoptères chinois volent au dessus de la région de Ngari presque tous les jours. Des convois de camions militaires se déploient dans les villes principales de la Préfecture. Les habitants voient dans ces activités une démonstration de force visant à les menacer et à les intimider".
- "Les autorités chinoises ont ordonné à toutes les familles tibétaines de la région d’envoyer une personne servir dans la milice chinoise locale. Tous les conscrits de la milice sont entraînés dans un endroit de Ngari appelé Tsahi Gang. Ils sont obligés de porter des uniformes distribués par les Chinois"
- "La police a averti les Tibétains qu’ils ne devaient pas transmettre d’informations locales aux gens de l’extérieur. Quiconque serait pris en train de le faire serait sévèrement puni".
Le 3 juin 2008, une femme de 79 ans du Comté de Draggo Préfecture de Kardze [2] rapporte :
- "Ces derniers jours, la rééducation patriotique a été sérieusement renforcée dans les régions tibétaines et les monastères".
- "Le 31 mai, les autorités chinoises ont organisé une réunion dans une ville à côté du monastère de Chogri et ont tenté de forcer les gens à rejeter le Dalaï Lama et à s’opposer à l’indépendance. Beaucoup de pauvres gens se sont vus offrir de fortes sommes d’argent pour le faire. Les Chinois semblent porter beaucoup d’importance à ces critiques du Dalaï Lama".
- "Les Tibétains qui ne veulent pas critiquer le Dalaï Lama se voient menacés d’expulsion de la région. Les fonctionnaires chinois déclarent que le territoire appartient à la Chine et que quiconque refuse de se plier à la campagne d’éducation patriotique ou qui refuse de signer (la condamnation du Dalaï Lama) est libre de partir en Inde ou ailleurs".
Source : Radio Free Asia 5 juin 2008
NB Nous publions ces témoignages car ils ont déjà été publiés sur Radio Free Asia. N’oublions pas cependant le risque encouru par ces Tibétains qui témoignent, s’ils sont reconnus...
[1] Ngari ("Ali" ou "Shiquanhe", en chinois, dans la "Région Autonome du Tibet") sur GoogleMaps ("Ali") et sur maps.live.com ("Shiquanhe")
[2] Kardze, ou "Ganzi" en chinois, dans la province du Sichuan. Voir localisation au Sichuan et carte sur Maps.live.com (inscrit "Garzé" au centre de cette carte)
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