Nouvelles arrestations de moines
jeudi 3 janvier 2008 par Monique Dorizon
Dans la "Région autonome du Tibet", les autorités chinoises détiennent deux moines ayant refusé de participer à une campagne politique, à la suite de heurts entre la population locale et la police armée.
"Deux moines, Naning et Tarphel, ont récemment été détenus" a affirmé un de leurs amis, moine du monastère de Jesho Baikar [1], Préfecture de Nagchu (ch. Naqu), au nord-est de Lhassa.
"Les moines étaient obligés de signer et d’approuver des critiques du Dalaï Lama. Si quelqu’un refusait de signer ce document, il devait payer une amende de 10 000 yuans. Mais ces deux moines ont catégoriquement refusé de critiquer le Dalaï Lama et clamé qu’ils ne possédaient pas les 10 000 yuans. Alors ils furent emmenés et personne ne sait où ils sont détenus" rapporte cet ami.
Des centaines de membres de la police armée ont été postés dans la région à la suite d’incidents entre Tibétains demandant la libération de six moines détenus à cause d’une dispute avec un boutiquier à Baikar (ou Paingar, en ch. Baiga Shang) en novembre.
Les heurts ont donné lieu à la mise en place d’une forte "campagne de rééducation patriotique" dans la région. Ces campagnes prennent habituellement la forme d’une obligation faite aux Tibétains de la région de signer des papiers dénonçant le Dalaï Lama comme "séparatiste".
Pressés par la campagne de rééducation, les moines (environ 200) ont quitté le monastère et sont rentrés chez eux laissant le monastère totalement désert.
La population locale et les moines réclament l’autorisation des autorités chinoises de rencontrer ceux qui sont détenus et qu’elles ouvrent de nouveau le monastère. Mais les autorités chinoises ont répondu qu’elles étaient autorisées à détenir et punir ceux qui avaient été arrêtés.
"Quiconque soutiendrait ces détenus", ont-elles ajouté, "serait accusé de complicité, que Baikar n’avait pas besoin de moines et que la Chine n’avait pas non plus besoin de moines".
Source : Radio Free Asia 19 décembre 2007
[1] ou Paingar, comme indiqué dans l’article Troubles au Tibet après l’arrestation de moines
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