N. Sarkozy annonce qu’il verra le Dalaï Lama le 6 décembre en Pologne
jeudi 13 novembre 2008 par Rédaction
Le chef de l’Etat français Nicolas Sarkozy a annoncé le 13 novembre qu’il rencontrerait le Dalaï Lama le 6 décembre en Pologne, lors des cérémonies du 25ème anniversaire de l’attribution du Prix Nobel de la Paix à Lech Walesa.
"Le Dalaï Lama est un homme de qualité, un homme profondément respectable que j’aurai d’ailleurs l’occasion de voir en Pologne le 6 décembre", a déclaré M. Sarkozy en recevant à l’Elysée le "prix du courage politique" décerné par la revue Politique internationale.
M. Sarkozy n’avait pas reçu le Dalaï Lama lors de sa visite en août en France, qui avait duré douze jours et coïncidait avec les Jeux olympiques de Pékin.
[1]
"Les Tibétains n’ont pas à souffrir de la répression et, comme chacun, ils ont droit à la liberté", a lancé le président français. "En même temps, devons-nous couper tout contact avec un milliard trois cent millions de Chinois dont les progrès sont incontestables sur la dernière décennie ?", s’est interrogé le chef de l’Etat.
"L’un ne justifie pas l’autre, certes, bien sûr. Mais si on ne va pas à Pékin, si on ne discute pas, si on ne fait pas part de nos préoccupations, si on n’avance pas, pas à pas, alors comment fera-t-on pour faire triompher l’idée que nous avons du respect de la liberté et des Droits de l’Homme ?", a-t-il également plaidé.
Début novembre, la présidence française avait indiqué que M. Sarkozy recevrait le 10 décembre les lauréats du prix Nobel de la Paix qui seraient à Paris dans le cadre des célébrations du 60ème anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, y compris le Dalaï Lama s’il s’y trouvait.
Mais le bureau du Tibet à Paris avait immédiatement fait savoir qu’il devait se trouver à cette date en Pologne.
Source : AFP 13 novembre 2008
[1] Le président français avait affirmé que le chef spirituel tibétain n’avait pas demandé à le voir et que le moment était peu opportun pour une telle rencontre. L’opposition de gauche avait, de son côté, accusé M. Sarkozy de "renoncement" et d’avoir cédé aux pressions de la Chine.
La veille de son départ de France, le Dalaï Lama avait néanmoins rencontré l’épouse du chef de l’Etat, Carla Bruni-Sarkozy, le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner, et la secrétaire d’Etat aux Droits de l’Homme Rama Yade, lors de l’inauguration d’un temple bouddhiste dans le sud.
M. Sarkozy avait assisté à Pékin à la cérémonie d’ouverture des JO, après avoir menacé un temps de la boycotter si les pourparlers sino-tibétains n’avançaient pas.
Le président français souhaitait alors effacer les "malentendus" avec Pékin et calmer le jeu après des mois de tensions liées notamment au passage chaotique de la flamme olympique à Paris.
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