Libération de Phuntsog Nyidron
jeudi 26 février 2004 par Webmestre
Phuntsog Nyidron a été libérée le 26 février 2004
Phuntsog Nyidron est une religieuse bouddhiste tibétaine, incarcérée parce qu’elle prône l’indépendance du Tibet.
Le 11 octobre 1989, les Tibétains ont appris que le Dalaï Lama allait recevoir le prix Nobel de la Paix. Trois jours plus tard, Phuntsog Nyidron et 5 autres religieuses ont manifesté pacifiquement à Lhassa, la capitale du Tibet. Elles ont défilé et crié des slogans pendant quelques minutes, avant que la police chinoise ne les arrête. En raison de ces simples faits, les 6 religieuses ont été interrogées, torturées, jugées et incarcérées. Phuntsog Nyidron a été condamnée à 9 années d’emprisonnement.
Depuis, cette peine a été prolongée de 8 ans car, en octobre 1993, en compagnie de 13 autres nonnes, Phuntsog Nyidron a composé et enregistré des chants en faveur de l’indépendance de son pays. Ces chants, enregistrés à l’aide d’un magnétophone introduit clandestinement dans la prison de Drapchi ont circulé, sous le manteau, dans tout le Tibet (le CSPT en a produit une cassette diffusée à 700 exemplaires pour la France).
L’une des religieuses chante :
- "A tous ceux d’entre vous qui, au dehors, avez fait tout votre possible pour nous qui sommes en prison, nous sommes profondément reconnaissantes ; nous ne vous oublierons jamais".
Le chant d’une autre de ces jeunes femmes dit :
- "Nous sommes battues et traitées avec brutalité, mais cela ne changera pas la détermination du peuple tibétain".
Phuntsog Nyidron purge donc une peine de 17 ans d’emprisonnement et est libérable en 2006. De récentes manifestations au sein même de la prison de Drapchi nous font craindre que les autorités chinoises ne fassent disparaître physiquement certains de leurs plus farouches opposants, dont cette jeune femme fait partie.
Le CSPT considère Phuntsog Nyidron comme étant une prisonnière d’opinion et demande sa libération immédiate et inconditionnelle.
7 novembre 1998 (mis à jour le 2 mars 2003, 26 fév. 2004)
Sources : CSPT, Amnesty International
A l’initiative du CSPT, Phuntsog Nyidron avait été "adoptée" par les municipalités de Blois, Angoulême et Ergué-Gabéric.
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