Les manifestants tibétains n’ont pas été jugés équitablement
mercredi 30 avril 2008 par Monique Dorizon
D’après l’organisation Human Rights Watch, contrairement à ce qui a été annoncé le 29 avril par les autorités chinoises, les 30 Tibétains jugés par la Cour Populaire intermédiaire de Lhassa n’ont pas été jugés en public, ni selon les normes internationales.
La séance du procès actuel au cours de laquelle les preuves du Ministère Public sont présentées a été menée secrètement, à des dates antérieures, en avril.
- "Coupables ou non, ces Tibétains (et tout autre accusé en Chine) ont droit à un procès équitable" affirme Sophie Richardson de Human Rights Watch.
- "A la place, ils ont été jugés sur des preuves secrètes derrière des portes closes et sans profiter d’une véritable défense faite par des avocats de leur choix".
L’organisation Human Rights Watch souligne aussi des failles importantes dans le traitement des manifestations tibétaines par les autorités régionales, empêchant ainsi de juger équitablement les personnes suspectées d’avoir participé aux événements.
Parmi ces graves erreurs, l’incapacité de faire la distinction entre les manifestants pacifiques et les autres, les dépositions qui assument leur responsabilité plutôt que leur innocence faites auprès du Procureur au moment de leur arrestation par les manifestants suspectés, le déroulement des procès secrets.
Le 17 mars, Zang Qinli, Secrétaire du Parti communiste de la Région autonome du Tibet, incitait à "des arrestations rapides, des auditions rapides et des sentences rapides" pour les personnes concernées par les manifestations.
De plus, ces 30 Tibétains ont vu bafouer leur droit à être défendu par leur propre avocat. Tous les avocats, qui publiquement avaient offert leurs services pour défendre les manifestants tibétains, ont été obligés de se rétracter après que des autorités judiciaires à Pékin les ont menacé de punition et du retrait de leur licence professionnelle. Les autorités ont affirmé que les manifestants tibétains n’étaient pas des "cas ordinaires mais des cas sensibles".
Source : Human Rights Watch 30 avril 2008
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