Le groupe Tibet du Sénat prône le recours à la "menace de boycott" des JO

Le groupe d’information du Sénat sur le Tibet a adopté le 26 mars une douzaine de "propositions d’actions" en faveur du peuple tibétain, parmi lesquelles la "menace de boycott" de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Pékin.
"La menace du boycott, et notamment de la cérémonie d’ouverture, doit être utilisée comme un levier de pression sur les autorités chinoises pour les convaincre de relâcher leur étau sur le Tibet et les amener à la table de négociation", indique un communiqué publié à l’issue de la réunion.
"Nous ne considérons pas que le boycott des compétitions sportives soit à l’ordre du jour", a précisé Louis de Broissia (UMP), président du groupe d’information, au cours d’une conférence de presse au Sénat, en présence de Jampal Chosang, représentant en France du Dalaï Lama.
Le communiqué du groupe d’information considère que le Tibet "se trouve aujourd’hui dans une situation coloniale" et appelle "tous les élus locaux de France à arborer le drapeau tibétain au fronton des édifices publics".
Les sénateurs du groupe, qui "souhaitent être reçus urgemment par le président de la République", comptent lui suggérer de recevoir officiellement à l’Elysée le Dalaï Lama lors de sa venue en France.
Estimant que "Bernard Kouchner peut être l’homme qui peut faire avancer cette cause", M. de Broissia s’est démarqué de son collègue de l’Assemblée nationale Lionnel Luca (UMP) qui avait accusé le ministre des Affaires étrangères de tenir des propos de "collabo" à l’égard de la Chine.
Le communiqué évoque également la possibilité pour une délégation du groupe sénatorial de se rendre "dans les plus brefs délais" à Lhassa et à Pékin, ainsi qu’à Dharamsala, la ville du nord de l’Inde où réside le Dalaï Lama.

Source : AFP 26 mars 2008