Le Supérieur d’un important monastère bouddhiste a été obligé d’abandonner sa fonction après avoir refusé de signer des documents condamnant le Dalaï lama.
lundi 18 juin 2007 par Monique Dorizon
"J’ai parlé fort et franchement, et refusé de signer. J’ai dit que je ne voulais pas signer même au prix de ma vie ou de l’emprisonnement ou de la mort". C’est ce que Khenpo Tsanor, âgé de 70 ans, dirigeant du monastère de Dungkyab dans le comté de Gade (chinois : Gande), préfecture de Golog dans la province du Qinghai, a annoncé au service tibétain de Radio Free Asia.
"J’ai vu les documents gouvernementaux. Il était écrit que le Dalaï lama devait être totalement critiqué et son comportement séparatiste condamné".
"Je n’avais pas l’intention de signer. Je savais très bien que ceux qui ne signent pas sont jugés dans un tribunal chinois. Ils ont menacé de fermer le monastère si nous ne signions pas les documents des fonctionnaires du Comté, ceci dans le cadre d’une campagne de rééducation religieuse et patriotique".
"Des fonctionnaires du Comté sont venus au monastère et m’ont demandé si j’accepterais d’abandonner ma position de Supérieur du monastère. J’ai accepté car je savais que je ne pouvais pas faire autrement".
"Il m’est si difficile d’assister à de si pénibles réunions" dit-il faisant référence à ces sessions où des fonctionnaires ont pour objectif de briser le soutien au Dalaï lama.
Des fonctionnaires du Département des Affaires religieuses de Gande ont refusé à plusieurs reprises de faire des commentaires. Mais un autre fonctionnaire du Comté de Gande, qui a demandé l’anonymat, a confirmé le témoignage de Khenpo Tsanor. Le fonctionnaire a ajouté que les autorités du Comté étaient en train de développer leur campagne de rééducation patriotique et avaient pour objectif de faire de Dungkyab un monastère "modèle" comprenant uniquement des moines loyaux à la Chine.
Le monastère de Dungkyab, à une vingtaine de kilomètres de Gande, a été fondé par Kyabje Wangchen Khenrab Dorje en 1837. Selon des sources locales, il regrouperait aujourd’hui plus de 200 moines, auxquels il convient d’ajouter les 130 moines recrutés par les autorités chinoises.
Source : Radio Free Asia 30 mai 2007
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