Le Dalaï Lama appelle la communauté internationale à la fermeté face à Pékin
mardi 2 décembre 2008 par Rédaction
Le Dalaï Lama a appelé le 1er décembre à Prague la communauté internationale à faire preuve de fermeté et d’esprit critique vis à vis de Pékin.
"Je dis toujours à mes amis qu’une bonne relation, une relation proche avec un pays énorme comme la Chine est essentielle, et pas seulement pour l’économie ; mais en même temps, il y a des principes comme la liberté d’expression, les Droits de l’Homme et la démocratie (...) sur lesquels il faut rester ferme", a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.
En la matière, la chancelière allemande Angela Merkel "est assez dure et elle est bonne", a-t-il estimé. [1]
"Si l’on agit comme un ’béni oui oui’, quoi que l’autre fasse, même des choses erronées, alors l’autre pense que c’est OK", a-t-il ajouté en affirmant que "l’amitié sincère laissait un espace pour la fermeté".
"Quand on a une amitié sincère et étroite, il est important de montrer les erreurs de l’autre, (...) mais c’est difficile pour les personnes totalitaires
de comprendre cela", a-t-il poursuivi.
Le président français "est très concerné par le Tibet", a par ailleurs
assuré le Dalaï Lama en affirmant avoir reçu un message de sa part via son épouse Carla Bruni-Sarkozy, lors de sa dernière visite en France, en août.
Interrogé sur les résultats obtenus à ce jour par l’UE sur la question du
Tibet, le chef spirituel en exil a éludé. "Je ne sais pas, la question doit
être évaluée", a-t-il répondu. [2]
Concernant sa propre stratégie, il a souligné que le récent rassemblement des Tibétains en exil en Inde avait écarté au terme d’un débat ouvert l’option d’un possible durcissement vis à vis de Pékin. "Ma foi dans le gouvernement chinois est de plus en plus mince", a-t-il toutefois souligné.
Source : AFP 1er décembre 2008
[1] Le Dalaï Lama fait référence ici à sa rencontre avec la Chancelière allemande. Voir l’article "Le Dalaï Lama pour la première fois reçu à la chancellerie allemande".
[2] En ce qui concerne la position de l’Union européenne, José Manuel Barroso, a "regretté" le 30 novembre la décision de Pékin de reporter le sommet entre l’UE et la Chine estimant que les Chinois étaient "ultra susceptibles" à l’égard de la question du Tibet.
"Je regrette cette position de la Chine", a déclaré M. Barroso, invité de l’émission Grand-Jury-RTL-LCI-Le Figaro.
"Nous savons qu’elle est extrêmement susceptible sur le Tibet et les
rapports avec le Dalaï Lama, mais nous ne voyons pas de raison suffisante" d’annuler le sommet, a-t-il dit.
"C’est tout à fait naturel qu’on puisse rencontrer le Dalaï Lama", a
souligné M. Barroso. "Je ne ferai aucune critique au président français", qui "a le droit de rencontrer qui il veut", a-t-il dit.
Le chef spirituel tibétain est une "personnalité importante", prix Nobel de la paix, a-t-il rappelé, précisant que les pays de l’Union européenne ne remettaient pas en cause la souveraineté chinoise sur le Tibet.
Annonces générales :
<:accueil_site:>
| <:info_contact:>
| <:plan_site:>
| [(|?{'',' '})
| <:icone_statistiques_visites:>
<:site_realise_avec_spip:> 2.1.13 + AHUNTSIC