Lancement d’une campagne de fouille des téléphones portables par les autorités chinoises

mardi 12 mars 2013 par Rédaction , Monique Dorizon

Après avoir fait retirer les satellites et les équipements de communication [1], les autorités chinoises de Lhassa ont mis en œuvre une campagne d’examen des téléphones portables personnels appartenant à des Tibétains, en particulier ceux des institutions monastiques. Selon les informations reçues par le Tibetan Centre for Human Rights and Democracy, les mesures répressives contre les téléphones portables personnels ont été lancées le 10 mars 2013, 54ème anniversaire de la journée du soulèvement tibétain à Lhassa. Le 7 mars de cette année, une équipe spéciale chargée de la sécurité des téléphones portables est arrivée à Lhassa. Tous dans cette équipe sont experts en technologie cellulaire.

Le lendemain, le 8 mars, "l’équipe de travail" spéciale pour l’inspection des téléphones portables est allée au monastère de Drepung [2] où elle a commencé les contrôles des téléphones portables appartenant aux moines. La fouille des portables à Drepung est prévue pour durer quatre jours à compter du 8 mars.
Cette fouille sera aussi effectuée dans les monastères de Sera et Ganden, puis aux temples de Ramoche et Tsuglakhang (Jokhang). D’autres petites institutions monastiques subiront aussi cette campagne dans les mois à venir, selon les décisions prises par le gouvernement local.
"L’équipe spéciale" de Pékin restera environ quatre à cinq jours dans chaque monastère.

Des sources ayant des contacts dans la région ont déclaré que cette dernière manœuvre est destinée aux Tibétains qui partagent des informations sur le Tibet avec des pays étrangers. Les autorités locales ont promis de prendre des mesures sévères, y compris la détention et l’emprisonnement contre les tentatives de transmission d’information sur le Tibet.
L’information est presque systématiquement censurée au Tibet. En outre, les autorités chinoises font un usage très libre de sa "loi sur les secrets d’État" pour poursuivre et emprisonner les dissidents tibétains et la légitime résistance.

Selon le gouvernement chinois, l’on est criminel si l’on essaie de partager des informations sur les violations des Droits de l’Homme dans son pays ou sa communauté. Alors qu’en réalité, sans ces individus courageux et consciencieux qui mettent leur vie en danger pour récupérer des informations, le monde extérieur ne saurait jamais. Le Tibet continue de rester fermé à des délégations enquêtrices indépendantes, même après un total de 107 manifestations par auto-immolation confirmées depuis deux ans environ [3].

Source : TCHRD, 11mars 2013.

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